Je n’entends plus ce qu’il faut écrire ( RC )
Je secoue mes mains pauvres,
Il y a encore des plis qui s’accrochent,
Et puis l’encre mauve,
Des froissements d’ailes qui s’approchent.
Un parachute innocent qui passe;
Je sème à tout vent dit Mme Larousse,
Occupant un bout d’espace,
Aux graines de pissenlit, douces.
Reviennent rêves de constellations,
Je vois dans ma boule de cristal,
Des étoiles brunes en gravitation,
En dessins sur ta peau boréale.
Le regard se pose en bonds,
Dans les champs d’amandiers.
Ton visage, qui tourne en rond.
Dans la glace,il me faut l’étudier.
Déjà, il prend toute la place,
Et n’entends plus ce qu’il faut écrire,
Au loin, les mots s’entassent,
Quand traverse ton sourire.
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RC – 27 janvier 2013
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Antimatière ( RC )

Représentation d’un espace stellaire avec trou noir
Je vais suivre la piste aux étoiles
C’est un numéro d’équilibriste,
le vent du dehors, soulève les voiles
Il y a un ciel rose et améthyste
Qui se fronce et puis soupire
Sous la robe d’aurore boréale,
C’est un clin d’oeil en devenir,
Le tout, bordé de sépales
A l’aventure de cet espace
Je me projette …. dans cette antimatière,
pour y faire ma place,
J’emprunte une courbe altière,
Et, perdant ma pesanteur, je suis aspiré
Par la bouche d’ombre d’un astre noir,
Invisible dans l’espace, elle cueille les égarés
Et ceux qui y sont, – ne peuvent y voir
L’attraction céleste est si puissante
Que j’en perds mes esprits en chemin,
Rien ne freine dans cette pente glissante,
Même en jouant des pieds et des mains,
je suis à la merci d’une petite planète
Et quant à parier sur mon sort,
Dressé dans la tempête,
On me donne déjà pour mort…
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RC – 29 octobre 2012
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S’ouvre le balcon du ciel ( RC )
Peinture: J Mirò : femme, oiseaux, étoile… Metroplitan Mus of Art N Y C
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-Si soudain, s’ouvre le balcon du ciel,
Et , que la crampe du soleil, me fixe,
D’un oeil morne alors une vie
A détacher ses ailes
Pour chuter dans le haut
Aspiré par les nuages
Je me verrais ange déchu
Regagner l’ivresse du vent
Le baiser des oiseaux,
Et bientôt la nuit
Piquetée d’étoiles
Pour tutoyer Orion,
Pégase et Cassiopée
Et peut-être, je te verrai
Habillée d’aurores boréales,
Jouer au billard
Avec les planètes,
Rire des comètes…..
Si soudain, s’ouvre ta fenêtre
Et qu’un oeil de lumière me fixe
Au dessus de ta silhouette, alors une vie
Pour me pousser des ailes
Et chuter vers le haut
Aspiré par ton balcon,
Je me verrais, ange nouveau
Appuyé sur le vent
Aux baisers de l’ aimée..
( … et bientôt la nuit
Piquetée d’étoiles
—–Tu aurais laissé suspendue
Ta robe boréale…. —-> )
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RC – 19 septembre 2012
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