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Albane Gellé – coeur galactique


coeur galactique et nos nuages d’après-guerre
nous prononçons blentôt matin
et au galop ce qui résonne
plus d’embarras (enfin)
pour les cadeaux donnés reçus

au coeur le vaste
pressenti
plus loin que Terre
corps avec Jambes tête coeur et mains
ou corps planète années lumière
aller-retour, nous fermons las yeux
et nous dansons dans un vertige
autour d’étoiles (Inexpliquées)
est-ce qu’immobile reste possible

la vent rafales comme si traversant l’atmosphère
Je tu il nous très trop légers et s’égratignent nos Images de plantations
(quand même les arbres tombent meurent)
l’étonnement du calme (revenu) et le retour galop de nos affolements

petites tables plateaux posés milieu d’un champ
en attendant nos légèretés et tous les fruits
Je ne dors pas sur mon matelas
da virgules et de dimanches orpheline
en équilibre de tabouret
et une écharpe sur mes écailles

dans nos vaisseaux soleil clignote
Je petite soeur d’un cheval déterre
bobines et des capuches milliers cailloux
autour d’une tasse de café grande fatigue nous assouplit
quelqu’un tourne les épouvantes et nous filons,
tapis volants tandis que sur les routes

gravitent méduses
les accidents se continuent

camion tombé de mes épaules
en souvenir les mots avancent plantés de clous
à des allures de train de nuit
quelqu’un tourne capitaine un ami vient
Joyeux ni triste
à la Jumelle Je vois des morts
et la dérive des continents

vagues grandissent
dans nos aquariums de baleines
Je chante un peu et Je te suis, la rue est longue
et l’air épais
poignets sans montre nous marchons

(extraits de Nous valsons, éd. potentille, 2012)


Julian Tuwin – pensif dans une ville étrangère


photo: Vivian Maier

Dans ce petit café du coin,

Contre le mur frais et intime,

Très étranger, très anonyme,

Je fredonne des airs anciens.

Privé de paroles, de sons,

Du seul regard, dans le jour gris,

Un homme solitaire prie

Pour d’éternelles questions.

J’ignore demain et hier,

Là tout finit, là tout commence,

Ici et partout, tremble et danse

Une miette de l’univers.

Sortons. il n’y a pas de voie

A mon silence et à mon chant.

Pour vous, pierres, et pour toi, vent,

Je chante, homme aux abois !


Jean- Claude Pirotte – vesper –


Robert Antoine PINCHON – Péniche dans la brume –
la douceur c’est le passage
des péniches dans le soir
puis les berges de la nuit 
et les vallées du sommeil

on voit s’allumer l’enseigne
du Café de la Marine
les bateliers se saluent 
d’Anseremme à Rotterdam

ils ont transporté le sel 
le ciment le manganèse
ils boivent des bières noires 
le genièvre de Hasselt

et sur le marbre des tables
ils frappent leurs paumes larges
et parlent toutes les langues 
dont les fleuves sont l’écho

Ardennes

Le promenoir magique et autres poèmes

Ed La table ronde


entre les pages collées – (RC )


Ton texte reste hors champ,
dans la nudité du cahier
aux pages trop usées
d’avoir été feuilletées.

Tant de jours ont coulé
depuis ce soir d’hiver,
où même les joies se sont dissoutes :
l’encre a débordé, puis s’est enfuie .

Entre les pages ainsi collées,
il se pourrait
que la parole demeure, indéchiffrable:
qui saura donc la lire ?

Une tasse de café
s’est renversée,
tu as contourné les taches
avec un crayon,

ajouté de la couleur
et quelques traits ;
on ne saura jamais
ce que le carnet dit

il est muet désormais,
enfermé sur lui-même
comme un poème
dont on a oublié la chanson .


Guy Goffette – Premier rendez-vous avec la lumière


toit de Paris  A.jpg

 

Il aime cette attente et ce geste de verser l’eau bouillante,

tandis que l’eau du temps coule sur les toits où seuls encore,

tels des cris de coqs, percent les cous rouges des cheminées.

Le café passe lentement, noir comme un coup de poing :

la nuit est morte.

Pierre, qu’il soit ou non amoureux, se lève tôt.

De peur de manquer ce premier rendez-vous avec la lumière, quand l’œil,

encore mal débarbouillé des songes,

n’est qu’un œuf sous la paille des cils.


Murièle Modely – le bouquet


vue  bord fra  arch -0625.JPG

j’ai mis le bouquet dans le vase
le vase sur la table, j’ai ouvert la fenêtre
j’ai regardé dehors, le jardin en désordre
notre fouillis d’herbes et d’orties

j’ai coupé les tiges des roses
j’ai mis une cuillère à café
de bicarbonate de soude
pour que les fleurs tiennent
puis j’ai posé le vase
sur la table, bien au milieu

face à la fenêtre, je me suis assise
je t’ai regardé
j’ai posé le vase il y a des années
devant la fenêtre, notre nature folle
tes yeux fatigués, ma bouche fripée
l’odeur de charogne du bouquet fané


Richard Brautigan – 3 novembre


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papier  peint  Rob Wynne

Me voilà assis dans un café
en train de boire un Coca.
Une mouche s’est endormie
sur la serviette en papier.
Il faut que je la réveille
pour essuyer mes lunettes.
Il y a une jolie fille
que j’ai envie de regarder.

.


Anna Niarakis – Une minute


Henri  capture   effet  rideau            03.jpg

photo:                image  extraite du film  « Henri », de Yolande Moreau

 

Heure 20:37.
Je ripe mes chairs, la mémoire
l’innocence oubliée.
Seul, nue , j’erre
A six dimensions
avec les six sens.
Je regarde  le labyrinthe de côté
formé par ton oreille.
Puis je plonge et disparais.
Je subis l’électrocution,
par les neurones
de ton cerveau.
Electrochoc.

Je me réveille pleine de sang
sur le ventricule gauche de ton cœur.
Je respire et vibre à un rythme étranger.
Ta pulsation.
Quelque chose te dérange.

Je deviens une glaire qui se plante dans tes poumons.
Tu tousses et tu me craches sur le tapis
Je me lève, je fais mes cheveux et je m’assieds.
Tu m’offres du café et me demandes ce que c’ était
J’allume une cigarette, la fumée m’enroule
Et je disparais.


Jorge-Luis Borgès – Insomnie


f--- Arcades_O

 

photo:    montage  perso

 

Légendairement petit et lointain est désormais ce moment où les horloges versèrent un minuit absolu.
Ces six murs étroits emplis d’une éternité étroite me suffoquent.
Et dans mon crâne vibre encore cette pitoyable flamme d’alcool qui ne veut pas s’éteindre.
Qui ne peut pas s’éteindre.
Réduction à l’absurde du problème de l’immortalité de l’âme.
Trop de couchants m’ont rendu exsangue.
La fenêtre synthétise le geste solitaire de la lanterne.
Film cinématique plausible et parcheminé.
La fenêtre aimante toutes les oeillades inquiètes.
Combien m’étranglent les cordes de l’horizon.
Pleut-il? Quelle morphine ces aiguilles injecteront-elles aux rues?
Non.
Ce sont de vagues lambeaux de siècles qui gouttent, isochrones, du plafond.
C’est la lente litanie du sang.
Ce sont les dents de l’obscurité qui rongent les murs.
Sous les paupières ondoient et s’éteignent à nouveau les tempêtes brisées.
Les jours sont tous de papier bleu, minutieusement découpés par les mêmes ciseaux sur le trou inexistant du Cosmos.
Le souvenir allume une lampe:
Une fois de plus nous traînons avec nous cette rue si joyeusement pavoisée de linge tendu.
Le piano luxuriant du Tupi s’est évanoui au loin.
Le soleil, ventilateur vertigineux, élague les demeures décaties.
En nous voyant tanguer en tant de spirales les portes rient aux éclats.
Pedro-Luis me confie: – Je suis un homme bon, Jorge.
Tu es un homme bon, Jorge… ça nous passera avec une petite tasse de café.
Les yeux éclatent quand les frappent les pales du soleil.
Quel hangar abritera à jamais les émotions?
Il existe à n’en pas douter une dimension ultra-spatiale où toutes sont des formes d’une force disponible et soumise.
Comme l’eau et l’électricité dans notre dimension.
Colère. Anarchisme. Faim sexuelle.
Artifice pour nous faire vibrer sous la magie.
Aucune pierre ne brise la nuit.
Aucune main n’avive les cendres du bûcher de tous les étendards.

 


.


Camille Loty Malebranche – Le café


photo: Tom Arndt

Il boit, frissonne au fantasme fumant, matinier,
Sable la source d’aube en sa tasse-rosée
Voyage sur la vague d’un nectar
Et se fout du foutre des ivresses de sang de la terre violée, soleil scalpé où hiberne le ciel,
Se moque des hommes-fauves et chapeaux de fer !
Il vide sa tasse ! Le café est son coin, sa boisson !
Et il en offre à tout venant ; si vous avez le cœur dans la lumière du chant,
La grande tasse de café torréfié, liquéfié, est offerte à vos lèvres !
Il boit et offre le pur café noir du percolateur,
Sirote l’amour, se désaltère d’amitié
Le café est son coin favori, sa boisson favorite !
Et avec ses amis, il se tonifie du café du matin qui réveille pour le jour et pour l’action,
Il vide, vide des tasses d’entrain, laissant aux sans cœur, le marc du superflu,
Mésalliances des vices et des vertus ! Car sur la chair vive, personne sans personnages,
De l’amitié rouge dans le vrai, belle à la vie, perçante dans la vigie, blanche en la pureté, emmétrope en ses diaprures d’Argos et d’âme
Il s’excite du philtre, au filtre du coeur en ses azurs, et par le pur café tonique qui garde éveillé le veilleur,
Puisqu’il aime le fort et le pur,
Il dédaigne les cafés crème !


Jacques Ancet – la brûlure


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La Brûlure – – extrait

C’est dis-tu ce qu’on appelle le présent
ce qui toujours nous suit toujours nous précède
on voudrait dire cette chose sans corps
mais qui fume des corps
et ils flottent tournent comme des feuilles
qui un instant s’enflamment
brûlent puis s’éteignent et d’autres leur succèdent
dans l’immobile jaillir que nul ne voit
puisqu’il est dans nos yeux nos bouches nos gestes
qui le font être ce mouvement d’eau vive
lui donnent cette existence qu’il n’a pas
alors d’un bouquet d’éclairs naît la lumière
d’une grappe d’éclats la lenteur du jour
les images où nous croyons toucher la vie
la forme rassurante de chaque chose
ton visage et mon visage qui s’approchent
confondent dans la même ombre leur profil
tout ce qui dure le temps d’un bref regard
on l’habite peut-être une main se pose
on entend une phrase voilà la neige
ferme la porte et déjà on ne sait plus
quand ni où puisque cela n’a pas d’histoire
il y a seulement la même stupeur derrière la vitre
une blancheur sans mots
les pas qui se perdent sous le réverbère
sur le seuil la déchirure de l’espace
et la voix qui répète voilà la neige
et tout le paysage qui nous regarde
c’est tout cela qu’on voudrait dire
ce rien où toujours tout ne cesse de commencer
alors je dis je sais que c’est une image
tu me brûles
parce que c’est comme du feu entre nous
même si vraiment rien ne brûle
si c’est plutôt parfois comme la fraîcheur
avec ton rire d’un éclat d’eau
le clair de ton visage qui vient
et c’est encore ce qui nous recommence
nous fait remonter la pente du désastre
encore la vie au milieu de la mort
la pierre se délite le tronc pourrit
le corps se décompose et l’air reste seul en silence
comme pour veiller l’absence
et pourtant on marche au-devant du matin
comme si on ne devait jamais mourir
puisqu’on est là
les mouettes crient le froid fume
sur les lèvres les doigts touchent le métal d’une clé
la forme humide d’une rampe
comme si oui c’était la première fois
tu me brûles
il y a dans le petit jour
venue d’une porte entrouverte
une odeur de café frais
j’avance dans la lumière à ta rencontre
je traverse une rue
son fracas à cinq heures pour te rejoindre
j’ai toutes les raisons de désespérer
mais tu es là tu souris
bonjour dis-tu.

 

Jacques Ancet,       La brûlure (Lettres Vives, 2002)


Javier Vicedo Alós – distances


Sculpture:   James  Galschit

Sculpture:         Jens Galschiot  – Danemark

 

Distances

Seule une distance est terrible : la distance entre deux corps. Ces quelques centimètres qui nous séparent des formes anonymes dans les rues, les magasins, les bureaux, les cafés ou notre propre lit. Si proche son pouls du mien, sa faim ancienne et mes mains de pain, et si loin cependant, quelle épaisseur de barbelés dans l’air.

Javier Vicedo Alós,  ( né en 1985 ).

 

Distancias

Sóló una distancia es terrible : la distancia entre dos cuerpos. Esos escasos centímentros que nos separan de los bultos anónimos en las calles, las tiendas, las oficinas, los cafés o nuestra propia cama. Qué cerca su pulso y el mío, su hambre antigua y mis manos de pan, y qué lejanía sin embargo, qué tupida alambrada de aire.

Traduit par Edouard Pons, Poésie/première n° 59, septembre 2014.


Laura – Prélude, comme une attente


dessin: Aloïse, musée de Lausanne

J’ai entendu le mot prélude,

c’est comme une attente,

un prélude à la nuit,

un prélude à l’aurore,

mais comme je ne suis pas sûr,

je préfère m’arrêter là.

 

Un alphabet de saveurs,

il faudrait donc les classer et pourquoi ?

Toutes les saveurs, comme tous

les malheurs et tous les bonheurs

n’ont pas d’alphabet.

 

Tout est mélangé, une larme de cannelle,

un piment de douleur.

On goûte à tout, café torréfié pour

se réveiller et pièces montées

pour les mariés.

 

Ne vous embêtez pas surtout

pour faire cet alphabet de saveurs,

elles viennent à notre bouche

et vous les reconnaissez sans erreur.

Laura

La personne qui a écrit ceci l’a  fait à travers un atelier d’écriture  organisé  dans un hôpital psychiatrique, et publié  dans  « mots de passe  »  (  ville de Martigues)


Philippe Delaveau – Bistrots de Paris


 

 

 

 

 

BISTROTS DE PARIS

 

 

 

 

On est debout devant le zinc et sous l’œil simple

et bleu du patron qui s’active il arbore

une moustache artistique en balai-brosse

tandis que l’ivresse égare un monde incertain

qu’alimente la truelle d’un monologue à son propre rythme

lent parfois pâteux de bâtisseur de mondes ce sont les vignes

venues à Paris déverser leurs vendanges vers le métal

des tubes et des sièges les glaces réfléchissent les visages blancs

la sueur au front qui perle chez ceux qui reconstruisent

patiemment mais le poème est mort et les murs s’écroulent

éclairant par gouttes les fronts rien ne visite les solitudes

ni la bière barbue ni le petit rouge qui danse sur son ballon

ni le blanc sec en renversant la tête ou le café dans son corset d’ébène

 

 

 


Café noir – ( RC )


photo: Giacomelli – Lucio Fontana

 

 

Le café tinte plus noir  qu’un prêtre,

La soutane donne une corolle sombre,

Sur la place,     les pavés blancs ordonnés

Se déplace,  l’envolée noire

( c’est un homme)

sur le parvis  d’une  église

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les pigeons noirs sont ses fidèles,

D’ailleurs,  s’il les nourrit, comme Saint-François

la messe pourrait être dite dehors

–  le temps  s’y prête –

( nonchalant )

Déjà, les  vélos sont de sortie,

Et de grosses autos noires.

C’est un matin à Catane,

ou un village  de Sicile…

La panetteria vient  d’ouvrir,

La manivelle et le rideau de tôle

dont le bruit répond aux cloches.

Le tourbillon du café dans ma tasse

Répond à sa cuiller,

Hommes portent chapeaux,

Femmes forment silhouettes,

Et s’affairent en noir,

Un ciel limpide  s’étire

Et prépare la journée,

Dans ma bouche, le souvenir serré

Du café du matin,

Et des photos de Mario…

Je repose ma tasse.

 

RC       –      8 septembre 2012   ( à partir  de « lecture » de photos  de Mario Giacomelli )

 

 

photographie: Mario Giacomelli


Richard Brautigan – 3 novembre


 

3 novembre

Me voilà assis dans un café
en train de boire un Coca.
Une mouche s’est endormie
sur la serviette en papier.
Il faut que je la réveille
pour essuyer mes lunettes.
Il y a une jolie fille
que j’ai envie de regarder.

.

 

 


Ile Eniger – Tes mots sont ma maison


Souvenir  de  « visite »,   du blog  poétique  de Simadi…

Ceci dit, j’avais  déja  lu et découvert  de fort belles choses de l’auteure, chez Jean-Marc LaFrenière

 

photo: White Minor, mur à Santa Fe

 

Tes mots sont ma maison, j’y entre. Tu as posé le café sur la table et le pain pour ma bouche. Je vois des fleurs dans la lumière bleue, ou verte.

C’est exactement le paysage que j’aime, il a le visage de ta voix. La pluie rince finement une joie tranquille. Aucune barrière, aucune pièce vide.

Désormais tout s’écrit en silence habité. De cette plénitude, je parcours la détermination des choses. L’…arbre porte fièrement ses cerises comme une belle ouvrage.

Il installe une trêve dans l’interstice des branches. Pas de passion tapageuse mais la rondeur du rouge. Un éclat. Des fleurs, encore lasses d’hiver, se sont maquillées depuis peu.

Le soleil astique le cuivre des terres. Peut-on apprendre à reconnaitre l’existence ?

La rivière miraculeusement pleine, inonde son layon. La carriole du plaisir est de passage. Des oiseaux aux poissons, les rêves quotidiens font bonne mesure. Tout est bien.

ILE ENIGER

 

–  voir  aussi  l’anthologie  de Emmila

 

planche botanique curtis


Gouttes de sons (RC)


                                Aquarelle  Pierre-Gilles

Quelques    gouttes  de sons

de la    gamme basse

S’extraient    du gros caisson

Et font vibrer                      ma tasse

Et le saxo se                       déhanche

Le rythme                          s’accélère

Les doigts courent     sur le manche

en accords                      réverbères

La mélodie                         s’envole,

Volutes de vapeur         s’infusent

Variations en                mineur sol,

Que les projecteurs        diffusent

Tournicotent               et balisent

Basse         et guitare mélangées

Beck et Tal                 improvisent

Rythmes et phrases     orangées

C’était la couleur         de sa robe

Devenue soudain     soie – bleue

Et que la danse                enrobe

Nouvel                  oiseau de feux

Du chapeau plat de            Lester

En forme de                tourte « pye »

Clamant,                blues solitaire,

Mingus  ,           et son « Goodbye »

Aux visages       couleur-de-cigare

Perdus dans les  ronds de fumée

Que, seuls,    la musique  réparent

A la saveur du café,       exhumés.

Au gouttes de sons ,       en phase

Autour de la basse         électrique

Montent                  d’autres phrases

En gerbes,      couleurs prolifiques

Se séparent                   et culbutent

En tierces                      augmentées

Alors que                le public exulte

En vagues,             mouvementées

RC  11 fev 2012

Créé à l’évocation  de  « Goodbye Porkpye Hat »,  ( l’interprétation  qu’en fait Jeff Beck, et Tal Wilkenfeld) —  et  plus généralement, des musiques  de Charles Mingus

L‘interprétation du morceau  ( par J Beck)…  sur YouTube

— disponible  sur l’album  « Wired »,  et Beckology

et en s’éloignant de Mingus,  vers  une  version plus  rock,  retrouver  Tal Wilkenfeld  et Jeff Beck  en duo  sur  BlueWind, un peu  « démo », mais toujours musical.