Sandra Lillo – du rêve de l’été
peinture: Julianne Felton
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Les ombres boivent le soir
la lumière
Tu te demandes comment
t’échapper
les cercles s’agrandissent
la nuit monte aux chevilles
te réveiller oiseau peuplier
saule pleureur
mais pas du rêve de l’été
j’ai traduit tes paroles en formant des cercles concentriques – ( RC )
–
Sans savoir que ton pied
marche sur l’eau sans s’y enfoncer,
c’était l’image du vent
agitant les saules
et les bras de la nuit
qui repoussent le jour.
Les pierres flottaient sur leur reflet
et c’était l’oeil de la lune,
soudain sorti du lac,
qui décrit ton contour,
sans pour autant
se répandre en mots.
Du récit du silence,
et des feuilles portées
par le mouvement :
un doux clapotis de vagues,
j’ai traduit tes paroles en
formant des cercles concentriques.
» On m’a dit que les mots
se déposent en cercle
autour des pierres » .
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RC – janv 2016
- ( ces trois dernières lignes sont issues ( légèrement transformées), d’un poème de Paul Celan intitulé » On m’a dit « )
Elle, dans le miroir ( RC )

photo Sciences et Avenir: lune en croissant se déplaçant
Bascule doucement l’horizon
Qui s’étire au fil des heures…
Il y a plus haut, une course
Entre deux cercles
L’un s’éteint d’orange, et l’autre
Monte blanchâtre en son halo
Partie de ping-pong dans les nuages
Et lentement se déplace
Il paraît même qu’elle me regarde
Le dos à la fenêtre, quand j’écris
C’est ce que me dit le miroir
En face
Au dessus du reflet de ma lampe
Quand arrive la nuit
Qui l’enveloppe
Et lui sourit
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RC – 25 décembre 2012
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Softly Toggles the horizon
Stretching over hours …
There is above, a race
Between two circles
One turns off orange, and the other
Rises whitish in its halo
A part of ping-pong in the clouds
And slowly moves
It even seems to me that it looks at me
Back to the window, when I’m writing
That is what the mirror tells me
in front of me
Above the reflection of my lamp
When the night comes
Which envelopes it
And smiled at it.
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Peur de la fin du monde, et Nostradamus ( RC )
Tout cela forme une belle ellipse
Avec Nostradamus et ses prophéties
– Sur une nouvelle apocalypse
Qui viendrait par ici
A inquiéter les gens à la ronde
— Et vendre du papier
Ces histoires de fin du monde
Et de cercles alignés.
Ou bien de nouveaux jeux olympiques
Qui se jouent dans les cieux
Avec un combat antique
De croyances en des dieux.
Basculant la misère, ivre de colère
Dansera le cheval
Refondant l’univers
— Nouvel ordre mondial …
L’Apocalypse et son cavalier
Galopent avec solennité
Et nous voilà pieds et poings liés
… Par la crédulité.
On trouve toujours quelque quidam
Pour manipuler les nombres
Nous menacer d’un drame
Et des échos de l’ombre,
C’est pas la première fois qu’on nous fait l’coup
De l’épée de Damoclès
Du hurlement les loups
– qui se baladent sans laisse
La terre envahie par les rats
Lectures de terreur ….
« Du matin calme la fin viendra »
Au fait, ça rapporte combien, la peur ?
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RC 11 décembre 2012
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voir aussi, sur l’Apocalypse – mon post précédent « grand tri d’un au-delà «
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