Tout semble immobilisé – ( RC )

photo : netfolk.blog.hu
Sur un chemin banal
encombré de flaques
déjà tourbillonnent
les feuilles veinées d’automne.
Sous le miroir des nuées
je devine les graviers.
Le dialogue du gel
étire ses filaments
sous les rafales de vent.
Un insecte traverse prudemment
quittant les herbes folles
pour un abri incertain.
Les oiseaux ont disparu du ciel
pour des régions plus clémentes.
Il s’est perdu
parmi les branches nues ;
les arbres sont dans l’attente
et ne sont plus que bois.
Soudain, il fait si froid .
Viendras-tu me retrouver,
si loin de la maison de l’été ?
Tout semble s’être immobilisé,
le défilé des heures,
comme le sourire du bonheur.
Mots suivant le chemin d’avant – ( RC )

montage Viki Olner
En avance sur le chemin d’après,
les mots dansent et se répondent.
Mais nul ne peut les saisir:
ils glissent comme grains de sable
accumulés par un souffle de vent.
Ils sont sans apprêt,
légers, pourtant
portés par l’écho,
plus légers que ces cailloux qu’on sème,
avec l’espoir qu’ils repoussent,
deviennent falaises ou montagnes.
Si les mots se répondent et s’assemblent
c’est d’abord qu’ils s’aiment
tout autant
que si on suivait le chemin d’avant.
ce texte est une « réponse » à un de ceux d’ Elisa Ka – ———février 2023
Promenade – (Susanne Derève) –

.
Il chemine
Le chemin le précède, bondit à flanc de roche,
enjambe la rivière
et c’est un pont soudain, dont les pierres disjointes
sont envahies de mousses,
puis le village, enfoui dans un repli doré du Causse
où le soleil s’attarde au milieu des vergers.
Il se rappelle avoir observé tout le long du sentier
qui longe le Lot de jeunes arbres fruitiers
fraîchement plantés.
.
Il s’imagine,
loin de l’hiver, reprendre ce chemin
pour en grappiller les fruits mûrs
– poires, coings, cerises –
cerises surtout, en mémoire des bigarreaux volés
de l’enfance,
des mains, des genoux éraflés aux grillages,
des cris, du cœur affolé de la fuite,
– pour finir , ce n’étaient jamais plus de quelques
cerises échappées à la débandade,
écrasées, aigres, doucereuses –
.
Le Lot, fringant des soubresauts de l’hiver,
le sol clair et sonore du sentier.
Au dessus de Changefège, le ciel lui semble
d’un bleu trop pur de photographie truquée,
une fraîcheur nouvelle monte de la rivière
et le fait frissonner,
Il sent le chemin docile sous son pas,
uni, dompté, cueille
dans l’ombre qui s’avance une violette hâtive,
se résout à rentrer.
.
.
Mireille Podchlebnik – Passante

peinture : Markus Lupertz musée d’art moderne de Paris
Je ne suis que passante
La passante du rêve
La passante d’un soir
La passante du désespoir
Sur la feuille volante
J’existe et je n’existe pas
L’écriture s’efface sans laisser de traces
Comme un écho à travers le temps
Illusion
Je partirai un jour à pas de loup sur le chemin.
—————
( texte de 2008 extrait de la revue « Comme en >Poésie »
Jean-Yves Fick – Nuit / Icaria 43

La main irascible
il aurait tout calciné
des jours et des signes
n’en resteraient plus
au creux de sa paume ouverte
que cendres ténues
il sait ou devine
les tourbillons de l’angoisse
l’effroi de la chute
il lui faudra bien
tôt ou tard c’est imminent
reprendre son souffle
passages de feu
luisent dans son dos
il s’ouvre son chemin là.
texte de J Y F issu de gammalphabets
Un long chemin depuis les Landes – ( RC )

Un long chemin serpente entre les arbres,
irrégulier, parsemé d’ornières et de flaques.
semé de pierres ,
comme le fit le Petit Poucet,
et depuis le temps,
couvertes de mousse.
Loin est le pays auquel j’appartiens;
il monte insensiblement
depuis les Landes :
je le sais en allant vers l’amont,
suivant ruisseaux et cascades,
sous l’arche du vent.
Je quitte les fougères
pour des herbes plus maigres,
des buissons de ronce,
des asphodèles,
et marche sous le regard immobile
des champignons.
C’est comme dans un livre de Pierre Bergounioux,
ajouter mon pas au précédent,
mettre peut-être mes traces
dans celles que je laissais ,
cheminant dans l’autre sens
- un retour imprévu pour d’autres saisons _.
Des années se sont écoulées;
je tiens ma vie en équilibre
sur deux jambes
qui remontent le courant,
les pentes arides
les rochers éboulés.
Je ne devrais pas penser
au temps qui trépasse ,
aux murs lézardés de la maison rose,
trop longtemps abandonnée,
que j’irai retrouver,
après cette trop longue pause.
note: il est fait référence ici à deux ouvrages de Pierre Bergounioux;
» Ce pas et le suivant« , et « la Maison Rose«
Le terme du voyage (sur une peinture de N De Staël ) – (RC )

C’est au sommet de la montée
que se joue le terme du voyage .
L’horizon nous est caché,
mais on peut le deviner
derrière la pente.
La colline se divise en deux parties
nettement opposées :
le couteau d’ombre a tranché
dans les plages de lumière,
et les arbres, dont on ne voit que la tête
opposent au vent leur silhouette
juste avant la descente.
Si j’emprunte ce chemin
plus aride que le ciel désert
sans savoir où il conduit,
ne me mène-t-il pas tout droit
dans la vallée de pierres
du pays d’effroi
où le Blanc sombre dans un Noir
qui n’a pas de fin ?
quand je bascule de l’autre côté
de ce paysage illusoire
où s’égarent les repères …
Une petite route sur les collines de Toscane – ( RC )

C’est une petite route
qui cherche son chemin
sur les collines
de la Toscane.
Elle domine la vallée
déjà plongée
derrière un rideau de brume.
On la devine par des nuances de gris
dans la photographie.
Comme dans celles de Giacomelli
les silhouettes des cyprès
disposés sur la crète
semblent accompagner
celles des promeneurs
qui traversent le champ de vision
pour aller vers un horizon
encore lointain…
l’atteindront-ils enfin
quand j’aurais fini
de décrire ce que je vois ici ?
Renaître et revenir à son point de départ – ( RC )

S’il faut jouer à pile ou face
je n’ai rien décidé de mon destin…
je vais me prendre en main
( impair ou passe )
pour décider de mon voyage,
mais la terre est-elle ronde ou plate ?
Je commence à la parcourir sans hâte
avec très peu de bagages.
S’il faut débuter par son lieu de naissance
chaque foulée m’en éloigne au fur et à mesure
gagnant en envergure
pour retrouver mon innocence ;
je sème au passage quelques pierres
histoire de retrouver mon chemin
en suivant les méridiens :
on se demande à quoi ça sert:
peut-être à retrouver la mémoire
quand on égraine les kilomètres
est-ce ainsi renaître
que revenir à son point de départ ?
le vide se creuse sous nos pieds – ( RC )

Désolé pour les rides
qui s’accumulent avec les années :
l’étendue de la consolation
ne tient pas compte du vide
qui se creuse sous nos pieds .
Nous buvons la lumière
à mesure que nous avançons.
Quand nous l’aurons toute épuisée,
nous ferons le chemin à l’envers
en remontant notre mémoire.
La lumière sera intérieure ;
— de l’incandescence,
il ne filtrera que peu de chose
personne ne pourra savoir –
que nous approchons la renaissance.
T’offrir des fleurs de charbon – ( RC )

Attends que les volets soient clos,
nous entrerons dans une enceinte
au silence plein,
comme une grotte profonde
dont je ne connais pas le chemin.
Mes yeux ignoreront tout de la lumière;
il n’y aura plus de mots
juste la présence de ton corps
et de ton haleine .
Je choisirai un paysage
aux nuages anthracite,
une plaine débarrassée de ses montagnes vertes ;
je me pencherai alors pour t’offrir
des fleurs de charbon ,
de celles qui conservent un peu d’espoir
et brillent dans le noir
sans qu’on les voie.
Sous les étoiles liquides – ( RC )
- variation sur « Ondine » de Gaspard de la Nuit de Aloysius Bertrand

En ton palais fluide,
ta robe de moire
s’orne d’ocelles:
que forment , au fond du lac ,
les ombres frêles des poissons.
Le chemin qui mène à ta demeure
serpente au gré des courants :
c’est un sentier changeant ,
bien oublieux
d’une terre qui se meurt.
De mornes rayons de lune
caressent en nuances de bleu
le balcon de ta nuit étoilée :
éclats de rires diffus
des losanges de ta fenêtre.
Verras-tu mon visage
se penchant sur l’eau ,
à contre-jour
à travers ces vitraux
dont tu ignores les contours ?
Pleureras-tu des larmes de sel
– giboulées légères ;
toi, mortelle emmurée
dans ce temple maudit
au lointain de ton continent englouti ?
Hala Mohammad – Le sourire qui n’a pas trouvé son chemin

Le sourire
Qui n’a pas trouvé son chemin vers mes lèvres
Les jours de bonheur,
Tel un vent silencieux
Telle une pierre tombale
Fend mon visage
Dans mon chagrin
écrits confiés au vent – ( RC )

Au long du chemin,
je vais pieds nus, sur la terre et le sable.
Je me nourris de peu,
ne compte pas mes pas,
et il arrive que je me pose
à l’ombre d’un pin .
Je trace avec un bâton
des lettres sur le sol
qui deviennent des mots ,
puis un chant
que personne n’entendra,
ou ne pourra lire.
Ou bien ce sera le vent,
les oiseaux
qui l’emportera,
avant que la pluie ne l’efface :
les mots seuls
ne pourront parler à ma place,
mais il vaut mieux
que je continue mon chemin,
suivi un temps par un chien .
Il voudrait me parler
et m’accompagner,
mais je ne peux le traduire .
A-t-il réussi de son côté,
à me lire ?
Voulait-il me guider
sur ma route à venir ?
Ce que me disaient ses yeux tendres,
je n’ai pu le comprendre…
A chaque terre traversée,
je pourrais apprendre une langue neuve
pour renaître, avec le peu que je sais
dans les mots d’autrui,
partager leur mémoire,
dans un petit écrit…
confié au vent.
Alain Paire – images d’un fleuve
Lignes rompues par rien que poussière,
captives sans rêve, les voix.
Pareilles à des corps de mendiants
(la nuit, on les voit sur les quais,
ils cherchent le sommeil).
Derrière les vitres jaunies de l’atelier
le peintre reste silencieux.
Courbées leurs silhouettes de voyageurs
font le geste de boire.
(Les dieux gardent muettes leurs images,
des écritures se défont
dans les prières de l’aube.)
Tandis que l’homme redescendait au plus près de la rive,
la cendre grise s’allégeait.
Fraîcheur d’un reflet sur l’eau,
sur son chemin les frondaisons bougeaient doucement ,
tout semblait pouvoir être absous.
Antonio Machado – chemin
A Line Made by Walking, 1967, Angleterre. Richard Long (né en 1945),
Une marche de l’artiste, de plusieurs heures (temps), imprimant
dans l’herbe (paysage), par ses pieds (corps), la trace de son passage
–
Jamais je n’ai cherché la gloire
Ni voulu dans la mémoire des hommes
laisser mes chansons
Mais j’aime les mondes subtils
aériens et délicats
Comme des bulles de savon.
J’aime les voir s’envoler,
se colorer de soleil et de pourpre,
voler sous le ciel bleu, subitement trembler,
Puis éclater.
A demander ce que tu sais
Tu ne dois pas perdre ton temps
Et à des questions sans réponse
Qui donc pourrait te répondre?
Chantez en cœur avec moi:
Savoir? Nous ne savons rien
Venus d’une mer de mystère
Vers une mer inconnue nous allons
Et entre les deux mystères
Règne la grave énigme
Une clef inconnue ferme les trois coffres
Le savant n’enseigne rien, lumière n’éclaire pas
Que disent les mots?
Et que dit l’eau du rocher?
Voyageur, le chemin
C’est les traces de tes pas
C’est tout; voyageur,
il n’y a pas de chemin,
Le chemin se fait en marchant
Le chemin se fait en marchant
Et quand tu regardes en arrière
Tu vois le sentier que jamais
Tu ne dois à nouveau fouler
Voyageur!
Il n’y a pas de chemins
Rien que des sillages sur la mer.
Tout passe et tout demeure
Mais notre affaire est de passer
De passer en traçant
Des chemins
Des chemins sur la mer
Répandre des étoiles – ( RC )
L’origine des temps
se perd dans le lointain,
et la nuit clignote
de myriades d’étoiles,
qui nourrissent les rêves.
Tu as arpenté les terres nues,
les chemins creux,
en recueillant dans tes bras,
comme tu le souhaitais,
les moissons du ciel.
As tu réussi à capter
l’un d’entre ces astres
lors de tes dérives buissonnières,
qui t’emportent
loin de la lourde glaise des jours ?
La bonne étoile te suit alors,
et la bonne fortune
te précède dans le parcours des dunes
même dans la nuit la plus noire
juste quand tu t’endors…
Tu confies tes espoirs
en traçant un bout de route
dans les figures de zodiaques,
qui se reflètent ( on s’en doute )
dans des flaques.
Mais le lendemain
fait pâlir les rêves,
comme si des branches,
se retirait la sève
au petit matin…
Crois-tu que c’est lui qui les a tués
et que les étoiles s’enterrent,
de façon que la journée,
ne puisse les toucher,
ni personne les atteindre ?
En fait ils ne vivent que la nuit,
lorsque disparaît le soleil
et il n’y a rien qui les remplace
jusqu’à ce que le sommeil
arrive pour les repeindre
mais l’étoile que tu as choisie
va te guider sur ton destin
même si on ne la voit pas,
tu répands des fleurs avec tes mains
et la glace fond sous tes doigts.
Alain Paire – le miroir de l’absente
… J’ai souvent regardé La Mort de la Vierge,
les grandes palmes sombres de l’Ange de Mantegna,
l’écume d’un chemin nacré parmi les eaux de la lagune.
Peut-être n’était-ce pas ce tableau que je contemplais.
Mais plutôt, dissipant lentement les ombres du labyrinthe,
sans envers ni lointains, sans même l’espace d’une voix ,
le miroir de l’absente qui appelle encore, [
qui revient près de nous.
extrait du recueil » la maison silencieuse «
Risquer de ne pas se perdre
photo extraite de MaryAnn Camps blog
Je viens d’entendre à la radio une belle sentence paraît-il d’origine indienne…
ne demande ton chemin à personne,
tu risquerais de ne pas te perdre…
installation – sculpture: Richard Serra San Francisco Museum of Art
Nuit somnambule – ( RC )
Je vois la nuit somnambule…
Elle progresse sans rien voir,
l’obscurité l’accompagne,
frôlant les arbres, puis déversant son encre.
La nuit noie tout, et se confond en portes secrètes,
ouvertes à travers un décor qui transforme
celui de l’espace diurne .
Les hommes , pour ne pas la voir,
utilisent d’artifices,
en disposant le long des routes
de petites lumières,
ou bien des enseignes publicitaires
qui clignotent, histoire de détourner
l’attention de la nuit.
Celle-ci enveloppe les immeubles,
comme les pierres du chemin ;
Les précipices de la montagne,
ont devancé l’appel du sombre.
Peut-être se heurte-t-elle à eux,
et ne retrouve pas elle-même son chemin.
Elle pourrait rester sur place,
ou tourner en rond,
toujours somnambule
si un jour le soleil ne venait pas :
on ne sait pas si elle l’attend avec impatience,
ou s’enfuit , effrayée, à l’autre bout de la terre .
–
RC – nov 2017
Une route perdue – ( RC )
Au bord du son déjà lointain
De la cloche fêlée
J’ai cheminé sous les brumes
Au bord des étangs remplis de nuages,
Essuyant leur camouflage.
Ce qui avait été une route
Traçait sa voie au milieu des sables
Fougères et terrains instables,
Se morphondait en plaies,
Les dents de cailloux sous la surface.
Cette voie je l’ai suivie
Aussi loin que le regard porte.
Elle se déroule toute droite,
Et absente des cartes…
Censée mener quelque part,
Maintenant plongée dans la forêt :
Une échancrure fine et rectiligne,
Qui pourtant s’essouffle,
Lorsque les îlots d’asphalte
Burinés de sable noir, se font rares,
Mangés par les flaques,
Aux bouches opaques.
Elle se rétrécit encore,
Serpente et se tord,
Et puis se perd,
Bue par la densité du vert,
Comme un vieux langage,
Dont on aurait perdu l’usage.
Transformée en chemin,
Celui-ci s’éteint
Au milieu des pins,
Cédant la place à une impasse,
Un rideau clos,
Un fouillis de végétaux
a reconquis la place,
fermant peu à peu l’espace.
Habitée par les ombres,
Des arbres sans nombre ;
une cabane abandonnée,
Où le chemin m’a mené :
cette petite cabane,
dont les couleurs se fanent
perdant peu à peu ses planches,
Masquée par les branches ,
c’est vers le sol qu’elle s’incline…
le temps lui fait courber l’échine .
.
–
juillet 2014 – fev 2018
Quine Chevalier – Neige conçue 4
Neige conçue
dans la trace dévoilée
l’arbre l’air l’ardent
trois prières
un feu vers lequel
tendre les mains
et l’oiseau me tire
d’un rêve
je blottis ma joue
sous le ventre des nuits
Au hasard du chemin
la prairie démêle
oublié sous la glace
le tison chantant
d’un fruit venu
Un chemin tracé entre les étoiles – ( RC )
photo Ile Vaadhoo des Maldives: provenance
Il y a une musique,
dont je ne connais pas l’origine ,
elle me vient du vent, sans doute.
Elle m’entoure parfois de son écume,
comme si j’étais une île,
et qu’il suffise d’avoir les yeux ouverts ,
pour recevoir la brise
et comprendre la chanson .
Alors je suis poreux,
comme peut l’être une éponge,
mais elle boit les mots
qui me viennent à l’esprit.
Au loin des navires passent, indifférents ;
de toute façon
ils ne sauraient traduire
le poème qui s’écrit par ma main ,
ni le souffle qui gonfle les voiles :
Dans un autre sens ,
c’est peut-être trouver un chemin
tracé entre les étoiles .
–
RC – mai 2017
le jour peine de plus en plus à trouver son chemin- ( RC )
Marcel Duchamp – Fresh widow 1920
C’est le soir, ou bien autre chose
qui obscurcit la pièce …
– peut-être des oiseaux
porteurs d’épines ,
qui veulent
me percer les yeux.
Pour l’instant, ils ne peuvent pas rentrer
car la fenêtre est fermée,
mais peut-être bientôt
ils arriveront à passer.
Je ne peux pas sortir
de peur de les rencontrer.
Alors je dois rester enfermé ici,
seul – et le jour
peine de plus en plus
à trouver son chemin .
–
RC – mai 207
Béatrice Douvre – Gravitation
croix de chemin en Gévaudan ( Besseyre )