Ne cherche pas à m’appeler, je suis déjà ailleurs… – ( RC )

photo R Koudelka
Dans les courbes de la nuit se cachent les pensées
les plus secrètes, là où je ne peux avoir accès,
car les lendemains ne connaissent pas de parole :
celles ci ne sont pas nées et le discours reste bouche bée,
n’émettant que des sons muets.
Si j’écris le chant, chacun y lit sa propre histoire,
les raisons de croire, et les chemins où ils s’égarent,
alors que déjà les lumières s’éteignent sur les jours passés,
brûlées par le sel, ensevelies sous les marches d’un temps,
où l’on n’espère plus de printemps .
Ne cherche pas à m’appeler, je suis déjà ailleurs.
RC – dec 2022
Ne pas fermer, et conserver à l’abri de la poussière – ( RC
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Tourner le dos au miroir,
La défaite du corps,
Retourner dans soi-même,
Sur un chemin parcouru,
Eviter la nostalgie,
Ajouter deux cuillers de sel,
S’embarquer pour un voyage,
Pour inventer le futur,
Oser le pas dans le vide .
Il n’y a pas que le réel,
Qui nous soutient,
Encore faut-il y croire.
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Ne pas fermer et conserver,
à l’abri de la poussière.
Bluma Finkelstein – Sous les voûtes d’une cathédrale
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Sous les voûtes d’une cathédrale, une étoile filante se laisse prendre aux fils d’une araignée :
de très bas on imagine l’histoire du ciel comme un conte de fées. Un défaut de perspective.
Les vitraux dessinent sur le plafond un paradis de lumières : ici, même en l’absence de Dieu,
on se mettrait à croire. On voudrait tellement…
Demain, le front couvert de cendres, tu iras tremper tes doigts dans le bénitier.
Comme si tout était vrai
Bluma Finkelstein – Mare Nostrum – édition en forêt – 2008
Roberto Fernandez Retamar – Si on me dit que tu es partie
Si on me dit que tu es partie
Si on me dit que tu es partie
Ou que tu ne viendras pas,
Je ne vais pas le croire : je vais
T’attendre et t’attendre.
Si on te dit que je m’en suis allé,
Ou que je ne reviendrai pas,
Ne le crois pas :
Attends-moi
Toujours.
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