Du fond de la grande mer, je m’envolerai ( RC )
Du fond de la grande mer je m’envolerai,
je serai
Dauphine, je sortirai de l’ombre.
Au long cours,
les courants glacés,
les algues
rapides,
des vaisseaux
lointains
des notes d’écume sur le vert mouvant,
je serai rapide, je serai glissante
En Antarctique, de mon voyage
et rejoindre
Celui d’entre les Ices,
celui qui glisse sur les glaces
celui qui déserta
Le monde d’en bas, l’étroit
mon phoque, à qui l’on a dit
Tu feras rire les enfants ,
tourner des ballons sur ton nez.
Nous reviendrons ensemble
portés de lit
Traversant des poissons
les bancs serrés
Dialogues en notes d’éclair
Princes du liquide
Nous rejoindrons la grande mer,
Et son infini
RC- 04 2011
( inspiré par les vagues scélérates ), d’Arthemisia
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Réminiscences ( la complainte du phoque en Alaska) – (RC)
Réminiscences
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Il reste Ce qui reste de nostalgie quand la danseuse, tourne, et tourne,
et tourne encore sur elle –même.
Ce couvercle ouvert de la boîte à musique qui multiplie la mémoire entrebaillée
des instants précieux. « Et Qu’çà nvaut pas la peine de laisser ceux qu’on aime,
pour aller faire tourner des ballons sur son nez… »
Il reste toujours quelque chose du geste de ta main.
Il reste ton regard incrusté dans le mien,
plus dru que je pourrais jamais en faire écho sur ma toile.
Il me reste plus qu’un bout du jour, pour voyager avec ta barque d’aquarelle,
qui se dilue dans la brume, et n’arrive jamais, – au voyage immobile comme l’est ma mémoire.
Sur elle la nuit n’aura jamais de prise.
Avec la chanson d’Aubert, rêver d’une autre terre
Qui resterait un mystère… tu serais sa réalité.
Et la terre serait ronde.., si j’étais un phoque en Alaska, j’inventerais une ronde,
en emportant le jour, en emportant les vagues… et nous verrions les berges d’un pays neuf,
au lever du jour, enfin remisé du cadre…
je pourrais alors fermer le couvercle de la boîte à musique, qui me dit en ton nom
cette attente, la complainte.
« Qu’çà nvaut
pas la peine de laisser ceux qu’on aime,
pour aller faire tourner… »
RC 3 juin 2012
PS: tout le monde aura bien sûr reconnu mon rappel de la chanson de « Beau Dommage », écrite par Michel Rivard… l’aquarelle ci-dessous est de Martine Bernier.
Inspiré du dernier post de Nath: « le fond de la coupe »
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