Denis Scheubel – bateau sans mat

On a brûlé les mats
Dans les cheminées
Du bateau
Faut dire qu’il faisait froid
On nous a dit
« C’est pas malin
Sans mat
Quand le vent revient «
Et nous drapés
Dans les voiles
On avait chaud
On était beaux,
On se sentait la force
De nager
S’il fallait
Quitter le raffiot
Qui dérivait.
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Denis Scheubel – le réveil
Sur ma tempe
Une haleine
Brûlante
Electrique
Il n’y a que le
Réveil pour ressembler
Autant à la fin du monde
Denis Scheubel – ce que tu as, ils en font du courant électrique
extrait de « about Rock, Sex ans the cities »
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Confie-leur ta colère, ce que tu as
Ils en font du courant électrique
En remplissant la salle jusqu’au toit
Et le matin fera de leur art une relique.
Denis Scheubel – sillons
– De quoi abreuve-t-on ces sillons
Qui ressemblent tant aux anneaux
D’un saturne noir. De tous
Les excès de l’exagération des défauts ?
Avec des montagnes d’hypnose que
Le diamant déchiffre
Tourne encore, c’est la direction
De l’infini.
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extrait du recueil de D Scheubel : about rock, sex,and cities
Denis Scheubel – La vie est colorée de jambes de femmes
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La vie est colorée
De jambes de femmes
Il disait
De noeuds à défaire
La vie est colorée
De jambes de femmes
Qui injectent à l’asphalte
Des rythmes affolants
Alors boire et danser
Il disait
Boire et danser
La vie est martelée
De jambes de femmes
De bas qui crissent
De bateaux qui grincent
De voix d’enfants
Qui pincent
Le coeur.
La vie est un bateau
Où tanguent les jambes de femmes
Qui grincent
Il disait
De boucles bouclées
Qui tintent à leurs oreilles
Quand elles martèlent l’asphalte
Pendant qu’on boit.
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Denis Scheubl dans » Sex and Cities »
Denis Scheubel – Repousse les lendemains

gravure: David Hockney « Fires of Furious Desire » 1961
Repousse les lendemains
Les mises au point
Et s’éteignent les soleils
Sur les courses effrénées
Dans des décors obscurs offerts
Infinis grimés décadents
Tout excès nuit.
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Publié dans » About rock, sex and cities »
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