Leon Felipe – Le clown a la parole
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LE CLOWN A LA PAROLE
OFFRE MARCHANDS !
Moi, Don Quichotte, Espagne, je ne suis personne ici ,
Ici,
dans votre monde
je ne suis personne. Je le sais.
Entre nous ici,
ici, dans votre marché,
je ne suis plus personne.
Un jour, vous avez volé mon panache
et maintenant, vous avez caché mon épée.
Parmi vous
ici,
dans cette assemblée,
je ne suis plus personne.
Je ne suis pas la vertu. C’est vrai.
Mes mains sont rouges de sang fratricide
et dans mon histoire on trouve des passages ténébreux.
Mais le monde est un tunnel sans étoiles
et vous, des vendeurs d’ombres.
Le monde était simple et transparent ;
maintenant, il n’est plus qu’ombres,
ombres,
ombres…
Un marché d’ombres,
une bourse d’ombres.
Ici,
dans cette grande foire de ténèbres,
je ne suis pas le matin…
Mais je sais
-et c’est mon essence et mon orgueil,
mon éternel grelot et les plumes de mon panache-
je sais
que le firmament est plein de lumière,
de lumière
de lumière,
que c’est un marché de lumière,
que c’est une foire de lumière,
que la lumière est cotée avec du sang…
alors je lance cette offre aux étoiles :
« Pour une goutte de lumière,
tout le sang de l’Espagne :
celui de l’enfant,
celui du frère,
celui du père,
celui de la vierge,
celui des héros,
celui du criminel et celui du juge,
celui du poète,
celui du peuple et celui du Président…
De quoi avez-vous peur ?
Pourquoi ces grimaces, vendeurs d’ombres ?
Qui crie ?
Qui proteste ?
Qui a dit : Ah, non, c’est une mauvaise affaire ?
Marchands…
Il n’existe qu’un commerce !
Ici,
dans cet autre marché
dans cette autre grande Bourse
de signes et de desseins stellaires,
pour des torrents historiques de sang,
il n’existe qu’un commerce !
une seule transaction
et une monnaie… Le sang !
Moi je n’ai pas peur du sang qu’on verse.
Il est une fleur au monde
qui ne peut pousser que si on l’arrose de sang.
Le sang de l’homme est fait, non seulement pour faire
marcher son cœur,
mais aussi pour remplir les fleuves de la Terre,
les veines de la Terre
et faire marcher le cœur du monde.
Marchands…
Ecoutez cette annonce publique :
« Le destin de l’homme est en adjudication.
Regardez-le donc, accroché aux cieux
dans l’attente d’une offre… » Combien ? Combien ?
Combien, marchands ?… Combien pour le destin de
l’Homme ?
(Silence… pas une voix… ni un signe)… Seule,
l’Espagne fait un pas en avant et parle ainsi :
Me voici. Me voici de nouveau.
Ici. Seule. Seule, oui.
Seule et en croix. Espagne-Christ
-la lance de Caïn enfoncée dans les côtes-
seule et nue –deux soldats, à part et fous furieux, jouent
ma tunique aux dés-.
Seule et abandonnée –voyez comme le Préteur
se lave les mains-.
Et seule, oui, seule.
Seule
sur ce sol désertique que mon sang arrose à présent ;
seule
sur cette terre espagnole et planétaire ;
seule
sur ma steppe
et sous mon agonie…
seule
sur la clairière du Crâne
et seule sur mon calvaire…
seule
sur mon Histoire
de vent,
de sable
et de folie…
et seule,
sous les dieux et les astres…
j’élève cette offre jusqu’aux cieux :
Etoiles…
vous êtes la lumière.
La Terre, une grotte ténébreuse sans lanterne
et moi, rien que du sang,
du sang,
du sang,
du sang…
L’Espagne n’a pas d’autre monnaie…
Tout le sang de l’Espagne
pour une goutte de lumière !
Tout le sang de l’Espagne… pour le Destin de
l’Homme !
–
Barcelone, 18 mars 1938
Jacques Prévert – Stabiles de Calder
Alexandre Calder « stabile « : Young woman & her suitors – Detroit . 1970
C’est pourquoi ses grands stabiles noirs peuvent apparaître
à la tombée du soir comme de troublants épouvantails.
Pourtant, Ils sont plein de bons sentiments, de tendresse.
A quatre pattes ou debout sur les planisphères
et les cartes perforées par les ordinateurs
des pompes funèbres du progrès, citoyens souverains
du règne végétal en détresse et du règne animal
massacré,
Si la mort a toujours de quoi vivre,
c’est parce que la vie n’a pas encore eu le temps
de mourir tout à fait.
Calder le sait, comme il sait sourire, rire,
Inventer, construire et rêver.
Et les machines infernales et célestes peuvent
Inlassablement se perfectionner,
comme ceux de Don Quichotte,
les moulins de Calder continuent de tourner.
Châteaux en Espagne, une île au milieu des mers ( RC )

Château d’Atienza – Espagne
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Il faut je crois, suivre une ligne,
Un fil invisible, de ténacité,
Pour construire, comme on dirait,
Ces « châteaux en Espagne »,
–
Se parsèment, dans les espaces vides,
Sur des monticules ocre , et jaune,
Des constructions, que l’on dirait utopiques,
Jamais achevées, et offertes aux vents,
–
Les semblables propulsant les ailes,
Des moulins à vent,
Chargés par Don Quichotte,
– Sa lance en avant.
–
Oui, les grandes ailes tournent,
Et souvent broient du vide,
Elles tournent dans la tête,
Comme de grands oiseaux blancs,
–
Peut-être ne sont-ils maintenant
Qu’une image, marquant les esprits,
Marqué par l’imaginaire,
photo: forteresse reconstituée de Mornas, vallée du Rhône, Vaucluse
–
Ainsi se remontent,
Pour le bonheur des touristes,
D’anciennes forteresses,
Habitées par les ronces.
–
Tout y est sécurisé,
On y accède en voiture,
On domine la vallée,
Et son autoroute.
–
C’est une belle carte postale,
Dont les assaillants d’antan,
Devaient garder dans leur cœur,
Pour raconter leurs exploits aux enfants,
–
Ah, les volées de flèches,
Tirées des meurtrières !
Ah, l’huile bouillante, rebondissant,
Aux pieds de la tour !
–
Ah les beaux boulets,
De plus de cinq livres,
Expédiés au-dessus des murailles,
Par notre artillerie…. !
–
Et ces soldats aux casques luisants,
Leurs écus aux couleurs du drapeau,
Claquant sur le donjon,
Leurs cottes de maille… !
–
Ceux qui ont de la chance,
Lors des fêtes médiévales,
Peuvent voir, dans des copies d’habits d’époque,
La comtesse ,tout en damas et soieries, et sa suite….
–
Tout est reconstitué,
Des histoires de batailles,
Dans le moindre détail,
En panneaux explicatifs.
–
C’est très instructif,
On a même refait, au milieu de la cour,
Un grand jouet, grandeur nature,
C’est une catapulte – toute neuve-,
–
…. Qui participe au décor…
Car ici tout est décor,
Il n’y a plus de vie,
Dans les salles désertes,
–
Que l’on occupe,
– Toujours pour la culture, –
Par des pièces énigmatiques,
De grands artistes
–
Inspirés sans doute,
Par les murs en pierres lourdes,
Les verres troubles des fenêtres,
Et le sol en terre cuite.
–
Les salles d’exposition sont climatisées,
L’humidité est contrôlée,
La lumière est étudiée,
Pour le confort du visiteur
–
Le département s’occupe de tout :
De l’art, de la culture, et du patrimoine,
( Et le fait savoir en multipliant,
Publicités et affiches voyantes. )
–
Mais revenons à nos châteaux en Espagne,
Ou plutôt ce que chacun,
Dans la discrétion et l’intime,
Construit pour lui-même…
–
En forgeant son monde intérieur,
De formes et de couleurs,
De passions et d’utopies,
En se construisant la vie…
–
Une île au milieu des mers,
Perdurant contre vents et marées,
Ouvert à la perspective des sens,
- c’est un grand voyage –
–
A s’arc-bouter,
Contre les éléments hostiles,
Mais les vagues sont porteuses,
Vous y serez bientôt…
–
– Je vous y invite –
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RC- 13 octobre 2013

Moulins de Consuegra – Espagne
Leon Felipe – le poète prométhéen
LE POETE PROMETHEEN

Joseph Marie Thomas Lambeaux (1852-1908) : « Prométhée »
Le poète prométhéen… vient rendre témoignage
de la lumière…
Et la Poésie entière du Monde… il se peut que ce soit la
Lumière…
Je pense que c’est un Vent enflammé et génésique
qui tourne sans cesse tout au long de la grande courbe de
l’Univers…
Quelque chose de si objectif, si matériel et si nécessaire…
comme la Lumière… Peut-être est-ce la Lumière…
La Lumière !
La Lumière dans une dimension que nous-mêmes nous ne connaissons pas encore.
Lumière…
Quand mes larmes t’atteindront
la fonction de mes yeux…
ne sera plus celle de pleurer…
mais de voir… Marin…larmes… larmes… larmes… le nuage… le fleuve… la mer… Là-bas…au-delà de la Merà la fin de mes larmes…se trouve l’île que cherche le navigateur.
Dans quel but nos yeux sont-ils faits pour pleurer et pour voir ?…
Je demande ça, comme ça.
Pour quelle raison, de ces deux œufs petits et blanchâtres
qui se cachent dans nos cavités ténébreuses sous
le front, comme deux nids à l’aine de branches d’arbre,
naissent au même moment et les pleurs et la
clarté resplendissante ?
Je demande, seulement.
Pourquoi dans la goutte amère d’une larme l’enfant voit,
pour la première fois, comment se brise un minuscule rayon
de soleil… et comment en partent, en s’envolant pareils à sept
oiseaux, les sept couleurs de l’arc-en-ciel ?
Je demande simplement.
Dans quel but naît la Lumière… cette pauvre lumière que nous
connaissons… avec la première larme de l’homme ?
Et pourquoi ne doit-elle pas naître, l’autre… la poétique… celle
que nous cherchons… avec la dernière larme du Monde ?
***Le poète prométhéen doit toujours mourir bafoué et lapidé. Calomnié… crucifié et maudit !Le véritable poète est le Verbe… le Fils.La Poésie est la parole… Mais quand les marchands et les pharisiens du temple l’eurent salie et corrompue en l’utilisant pour vanter leurs marchandises et faire respecter les ordres injustes du Grand Prêtre… le Christ se mit à parler en paraboles… La parabole…n’est pas encore corrompue.La parabole est une façon oblique de parler par périphrases que les marchands ne peuvent utiliser
parce qu’elle ne s’adapte pas au mécanisme éhonté et cynique de leurs transactions.
Avec une parabole, je veux définir la Poésie et expliquer les trois classes de poètes qui existent
et qui ont existé dans le monde. Avec la parabole du Fils Prodigue. Le Christ, dans les Evangiles, ne rapporte que la première partie…
Mais il y a trois actes… Je vais la raconter ici dans sa totalité…Avec humilité et respect…Il n’y rien d’hérétique dans ce que je vais dire…
Le Christ raconte cette parabole du Fils Prodigue pour glorifier le Père…
La miséricorde du Père… Quand les pharisiens commençaient à dire de Jésus qu’il s’asseyait à manger avec les prostituées et les publicains…
Mais on peut la raconter aussi pour glorifier l’Esprit…
C’est celle-là, la parabole complète :
En ce temps-là, il y avait un père qui avait de grandes richesses
et de la sagesse… Il avait aussi trois fils… Trois. Et les trois,
un jour, réclamèrent leur héritage et, avec cet héritage
sur l’épaule, chacun d’eux, l’un après l’autre, s’en alla
d’aventure de par le monde.
Le premier… nous le connaissons… il revint à la maison
terrorisé par un nuage noir qui passait… et avec la dernière
caravane du soir…
Le père, plein de pitié, le voyant de retour, fit sacrifier le
veau gras de cette année-là… et il y eut un festin et des
actions de grâce dans le clan car le père était riche et
respectait la loi… et parce qu’il était miséricordieux.
Là s’arrête la parabole évangélique, qui, davantage que la
parabole du fils est la parabole du père, la parabole où on
glorifie le père, la parabole du pardon qui sait parler ainsi :
« Bienheureux les pauvres d’esprit »…
Car il n’était autre qu’un « pauvre d’esprit » ce fils
qui en avait été réduit à n’être, après avoir dilapidé son avoir
avec prodigalité, qu’un gardien de cochons et à dormir dans
une porcherie… Un jour, à bout de force, il était retourné au
foyer paternel porté par les sirènes domestiques. Le père,
lorsqu’il l’avait vu prosterné à genoux sur les dalles de la cour
et arrosant le sol de ses larmes, avait ouvert grands ses bras et
l’avait relevé, miséricordieux… Mais il s’était senti triste et
affligé de son retour.
Le second fils demeura seul et épuisé dans un pays dur et sec
où ne passaient ni marchands ni voyageurs. Lorsque
la nuit tomba sur cette terre dure, il s’endormit. Il fit un rêve.
Dans ce rêve, un aigle et un serpent se battaient. Le matin,
lorsqu’il s’éveilla, il dit : Je resterai ici. Et à cet endroit, il
planta sa tente. Autour de sa tente grandit une ville puissante.
Il aima et eut sept fils… Sept fils qu’il se prit à élever avec
les sept couleurs de l’arc-en-ciel. Puis il les éleva encore
avec une flûte. Il fut l’inventeur de la parole, de la peinture
et de la chanson. Il mourut crucifié. On l’enterra parmi les
arbres et il se décomposa sous l’herbe.
Ce fils ne revint jamais… mais le père sut ce qu’il en était
advenu. Quand des marchands étrangers lui apprirent
qu’il était Prince d’une ville lointaine merveilleuse, pour
glorifier son fils, rempli d’allégresse, il ordonna le
sacrifice du veau gras de cette année-là et il y eut festin et
prières d’actions de grâce dans le clan, car le père était
homme riche qui observait la loi et… avait l’orgueil de
sa caste.
Cette parabole, c’est la parabole du fils, la parabole du
Verbe, du Verbe fait chair, de la chair multipliée qui se
plante dans la terre, s’enterre et se décompose dans la terre
pour que l’esprit se libère.
Le père avait su ce qu’il lui était advenu. Il avait écouté
son histoire, bouleversé, mais il s’était senti heureux et
satisfait parce que ce fils-là, vainqueur de la tentation des
sirènes domestiques, avait élevé sa propre maison loin du
clan, de nuit, dans le désert et dans la tempête…
Le père vit avec pitié le retour du premier fils… et avec
orgueil que le second ne soit jamais rentré… qu’il se soit
multiplié sur la terre, que la terre l’ait enseveli et qu’elle
l’ait recouvert comme une graine.
Le troisième fils ne revint pas, lui non plus… mais
c’est celui qui doit venir. Il s’est perdu comme Elie, rabattu
par le Vent sur la route du Soleil (Elie-Hélios)… Il reviendra
au Père quand l’Histoire sera consumée en faisant le tour
du monde et en fermant son cycle par le soleil.
Il est sorti de nuit par la petite porte du jardin et il entrera de jour quand les ombres s’en seront allées par l’escalier principal.
Il a embarqué avec la Lumière… et sur la Lumière il arrivera au Père mais par l’autre côté du Soleil… Il est l’argonaute des grandes promesses et des découvertes stellaires. De la rotondité de la terre, de la sphère et de la quatrième dimension … où il n’existe ni temps ni lieu, où l’on marche en suivant la lumière sans déclivité.
Ceux qui naviguent avec lui perdront un jour la foi, voudront l’assassiner comme ils voulurent assassiner Colomb et l’un d’entre eux ira jusqu’à dire : Tuons le Capitaine qui nous trompe car il n’y a pas d’autre terre ni d’autre monde et parce que l’ombre et les eaux noires n’ont pas de fin… Mais lui, il se sauvera, car il est l’évidence de la lumière.
Le père l’attendra tourné vers le couchant où il s’en était allé, mais il reviendra dans l’aurore, par l’autre côté de la terre. Le père sera de dos et ne le verra pas arriver et quand il se retournera, surpris, pour l’embrasser, le Fils ne s’agenouillera pas, et une colombe blanche scellera leur embrassement.
Alors, et pour glorifier l’Esprit par la grande fête de la Lumière, nous sacrifierons le veau prémicial. Parce que la voilà la parabole de l’Esprit où il est dit que le Fils ne retourne pas à la terre mais au Père, qu’il ne revient pas pour être pardonné par le Père mais pour fusionner amoureusement avec Lui…
Voilà la synthèse du grand processus poétique de l’Esprit qui marche parallèle au processus dialectique de la matière. Parce qu’ils sont trois : Le Père, le Fils et l’Esprit… la Thèse, l’Antithèse et la Synthèse.
Et les poètes sont trois selon cette dialectique spirituelle : Le domestique, le pauvre d’esprit qui reste là tout seul pour glorifier le Père, pour mettre à découvert son côté tendre et miséricordieux, pour faire voir ses entrailles amoureuses.
Une fois de retour et pour toujours dans sa maison, ce poète composera des complaintes et des chansons pour la liturgie orthodoxe en grande pompe rhétorique.
Ce sera un scribe… et un bon citoyen. L’autre, le second, est le Poète Prométhéen… le rebelle, le véritable rebelle… le Verbe… Le Fils. Il est né de l’imagination.
Il est sorti du mythe et des entrailles des livres sacrés… Puis il s’est fait réalité historique… les Grecs l’appelèrent Prométhée… plus tard Œdipe… c’est le Christ… et en Espagne il a pris le nom et la figure grotesque de Don Quichotte de la Manche…Le troisième est la parole lancée dans le Vent… la Lumière dans ses quatre dimensions remplissant l’Univers…
la Poésie, de l’Homme et de tous les Hommes dorénavant, sous toutes les latitudes de l’espace et du temps… la Sagesse amoureuse et musicale… la loi des sphères et de la larve dans le sang de l’homme, tout comme celle de l’instinct et de la grâce…
La synthèse ultime…Mais ce monde n’est pas encore notre monde.Parlons seulement du Poète Prométhéen pour le présent.
Le Poète Prométhéen est l’antithèse toujours … Le Fils, celui qui s’oppose à son Père, ce qui est la première
affirmation créatrice, cruelle et non-miséricordieuse.
Il représente l’amour contre le froncement de sourcil menaçant de Jéhovah dans la Bible…
Et l’amour chez Prométhée contre la dictature capricieuse de Jupiter chez les Grecs…
Et l’amour chez Œdipe contre les ombres préhistoriques et subconscientes…
Et l’amour passionné et fou de l’Espagne chez Don Quichotte contre la raison absolutiste et froide de
l’Europe de la Renaissance.
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