Le ruban noir – ( RC )

J’ai vu cette main en gros plan,
posée sur un membre,
ou un corps souple .
Peut-être était-ce celui d’un autre
plutôt que celui de la personne
à qui appartient la main.
Rien ne l’indique .
Ou peut-être une petite différence
de pigmentation de la peau :
Les doigts sont face à nous .
La main repose, légère,
abandonnée.
Lassitude, tendresse ?
Elle s’enfonce apparemment
dans la peau, souple, accueillante.
Mais les ombres sont pourtant assez marquées :
elles tirent sur le mauve.
Ce qui surprend ,
c’est aussi l’ombre portée du bras
sur l’arrière plan,
placé précisément sur l’axe diagonal du tableau ;
comme si celui-ci était plaqué
sur la surface d’un mur,
donc n’ayant pas l’espace nécessaire
pour qu’il puisse se poser
sans faire une contorsion.
C’est une main féminine,
et le torse, horizontal,
si ç’en est un,
montre un petit grain de beauté
au niveau du pouce :
cela fait un ensemble empreint de douceur,
mais l’arrangement de l’ensemble
ne semble pas tout à fait naturel :
la position rappelle un peu
celle de la main de l’Olympia, de Manet.
Le titre attire notre attention
sur un ruban noir étroit,
noué au niveau du poignet.
C’est un détail,
qui réhausse le côté un peu blafard de la chair;
et on se demande s’il y a un sens particulier,
donné par sa présence:
s’il était placé plus haut,
ou ailleurs,
plus épais, d’une teinte différente.
Si le nœud n’était pas si apparent…,
et s’il n’y avait rien du tout,
seulement son empreinte ?
Comme un ruban du même type
est aussi présent dans l’Olympia,
mais autour du cou, et noir également
c’est une similitude,
comme l’oblique du bras,
qui n’est peut-être pas fortuite ,
et on s’attendrait sur d’autres toiles,
à des rapprochements similaires…
–
Leon-Paul Fargue – Intérieur
peinture Anton Pieck
Des toiles, des choses sèches pendent aux poutres…
Le vieux fusil dort fixement
Au mur clair…
Rêve à ton gré.
Tout est comme autrefois.
Ecoute…
La haute cheminée
Fait sa plainte ancienne et son odeur éteinte
Et tasse son échine de vieil oiseau noir…
Elle porte encore au front ses images d’âme crue
Et ses vases de loterie aux prénoms d’or…
Et l’horloge recluse dans l’ombre et la bure
Berce son cœur avec une douceur obscure…
Pareils à des visages ronds de spectateurs
Les plats se penchent aux balcons du vieux dressoir
Où des files de fruits qui font la chaîne, fleurent
Dans leur ruelle d’ombre couleur d’aubergine…
J’ouvre un tiroir où je vois passer des noix vides,
Un gros couteau à vingt lames, qui contient tout,
Et l’ombre de mes mains qui glisse sur les choses…
Et ce sont des couleurs vivantes, refroidies…
Et ce sont des odeurs d’intimités suries…
Ça sent la malle, et le poivre des vieux départs,
Et le livre de classe, et la chapelle éteinte…
Un vent tiède pousse des guêpes
Frapper à la lucarne bleue…
Un grand chat doucement passe comme on chuchote,
Et vous lève un regard où veille l’ennui sage
Du soleil dans la douve aux lentilles d’or vert…
Sois calme. Tout est là comme autrefois.
Ecoute…
Léon-Paul FARGUE « Pour la musique » (Gallimard)
Nayim Smida – une solitude
peinture: Tadeusz Kantor 1967
Puis je m’attends à ce que tu t’en ailles
Je ne veux plus t’écouter
Je ne veux plus te parler
J’ai vieilli de toi
Et même ton odeur autrefois mêlée d’amour
Est devenue aujourd’hui monotone
Comme le paysage d’un village familier où la muse a fait taire sa poésie
Comme le paysage d’un village familier où aucun élément hors l’écho
N’impressionne
Amour ô toi quel sens auras-tu si le chemin vers la douceur
Qu’elle portait en son reflet
S’évapore
J’adore sans savoir pourquoi son absence
Et je suis certain que sa compagnie dans l’espace est vitale
Je l’ai toujours aimée car elle peut résister à l’amour
Comme peut résister l’art à la touche parfaite de l’homme
Amour ô toi j’en suis las tu es triste
Je connais tes joies elles sont courtes et perfides
Je connais ta folie je connais tes peines je vis ton vide
Pourquoi ce mirage à chaque voyage vers ses nuages discrets
Pourquoi la brume
Pourquoi tu ne parviens pas à saisir les rimes
qui peuvent raconter son histoire inutile
Pourquoi
La solitude
Samira Negrouche – courir sans regarder derrière soi
peinture Michael Borremans
–
Avant que l’aube n’apparaisse, courir sans regarder derrière soi
les fleuves évaporés et les paroles effritées des sages de légendes.
Avant plus avant le soleil est d’une douceur clémente
m’apprend d’autres caresses et je deviens un poteau électrique
dans une plaine humide et je passe aussi vite qu’eux
sur le parcours d’un TGV pressé de rejoindre
ses rendez-vous parisiens à huit heures tapantes
Et je disparais.
Paul Vincensini – le dormeur
photo: William Eggleston
Le dormeur atteint par son silence
La clarté la douceur et la durée
Des racines heureuses
Qui ne voyagent qu’en elles
Loin des feuillages infidèles
Des oiseaux criards
Et des couleurs du ciel
« D’herbe noire », 1965.
–
Colette Fournier – Apprends-moi à danser
Photo : Emmanuelle Gabory
Apprends-moi à danser
Je veux retrouver le soleil
Flirter sur un rayon de miel
Brûler la pointe de mon cœur
Sur des épines d’arc-en ciel
J’ai besoin du velours de la voix
Feutrant ses frissons de soie
J’ai besoin de la couleur du vin
Fleuve de rubis où tout chavire
J’ai besoin du nectar des abeilles
Des parfums du paradis
Des ailes de tous les anges
J’ai besoin de devenir archange
De me transmuter, de m’alchimiser
J’ai eu si mal dans mon corps
Irradié et somesthesique
Que ce soir je veux danser
Libre, nue, échevelée
Ivre comme une bacchante
Et quelque part folle à délier
Avant que ne descende sur moi
La lente douceur du soir…
Cathy Garcia – Sol y tierra
le vent
entre chien et loup
la lune cachée
dans le haut tilleul
la douceur
léger frisson
imperceptible
sortilège
les démons de gouttières
miment le combat
quatre ombres
apparaissent
disparaissent
froissent les herbes
le val de mes seins
invite à la balade
et ma pensée va à l’homme.
mais dieu siffle mon âme
comme on siffle un chien
et mon âme danse
une joie
soûle d’espace
solitaire
sol y tierra
et le vent aussi
et le vent.
Mouloudji – Cache-cache
C’est de texte de sa chanson….
Vous êt’s-vous caché
Un jour de cache-cache
Sous la jupe lâche,
Quoiqu’ intimidé,
Dans l’intimité
D’une dam’ ombrelle
Aux senteurs si blêmes
Strident’s de douceur
L’avez-vous rêvé ?
Ce doux goût de peur
Couleur de péché,
Était-ce inventé ?
Sous la jupe folle,
Vous flairiez la chair
De dame prison
Ell’, dans son émoi
Ouvrait de plus belle
Ses ciseaux femelles
En prison de joie,
Vous étiez ému
Sous la chèr’ ombrelle,
Un soleil diffus
Éclairait tout bas
La tendre bastille
Vous, les yeux béats
La tête levée
Au ciel albinos,
Vous suiviez le vol
D’un corbeau velu
Entre chair et rose
Des cuisses jouflues
Et du pantalon
Comme rêve glauque.
M2L – L’absence
photographe non identifié
Absence
Jardin fermé
Sur la terre inclinée
une amie suit
le mouvement de l’air.
Seul l’oiseau chante
le retour du jasmin
à l’horizon
du Soleil sur la terre.
Absence
senteur d’Orient
Au matin qui s’enfuit
les fleurs fanées
épousent le chagrin
d’un jardin oublié.
Le ciel ruisselle
mais les perles de pluie
ne valent pas
la douceur d’une main.
Rabindranath Tagore – au coeur de la création
–
Tu es venu un moment auprès de moi, et tu m’as ému par le grand mystère de la femme,
qui palpite au coeur de la création.
C’est elle toujours qui retourne à Dieu le flot de sa douceur;
elle est la beauté toujours fraîche, la jeunesse dans la nature;
elle danse dans les huiles de l’eau, elle chante dans la lumière du matin;
en vagues bondissantes elle apaise la soif de la terre; en elle éclate l’Éternel,
jaillissant en une joie qui ne peut se contraindre plus longtemps et s’épand
dans la douleur de l’amour.
LVI.
( extrait de la « Corbeille de fruits » )
Jean Pérol – À mes côtés
Ne donnez plus rien
aux courages lâches
tenez écartées
les fêtes pourries
j’attends que la nuit
tire sur tout sa bâche
et d’autres caresses
que de ses furies
j’attends le dirais-je
les cieux plus légers
sur tous les vergers
la musique en plis
j’attends la lumière
des blancs d’avalanche
les masques tombés
les pardons en pluie
la douceur des mains
des lèvres fidèles
un cœur sans calculs
la farce effacée
un Japon des mers
des chants d’îles mauves
un matin charnel
entrer dans les villes
quand plus rien n’importe
franchir le portique
le démon aux portes
l’ange à mes côtés
–
extrait du recueil:
Libre livre
– See more at: http://www.recoursaupoeme.fr/critiques/libre-livre/antoine-de-molesmes#sthash.zOCDeJZ1.dpuf
Benjamin Fondane – des pays qui fondaient comme un fruit dans la bouche
graffiti Mona-Lisa cf site
II y eut autrefois des choses sans musique
des pays qui fondaient comme un fruit dans la bouche
des étés haletants
des silences plus frais que neige
des êtres qui entraient en nous et qui sortaient
sans qu’on s’en rendît compte,
nourritures, paresses savantes, jus d’oiseaux
idiomes heureux, échanges,
de sorte qu’on était ce qui entrait en nous
parfois un cil, parfois un ange
parfois un baobab où la hache faisait
des blessures délicieuses
et quand, souvent, des femmes ou des sangsues roses
se collaient à nos corps
on éprouvait soudain la joie d’être mangé
et le délice affreux de devenir un autre.
Ces choses n’avaient ni commencement ni fin
cela ne finissait pas d’être
pas un trou, pas la moindre fissure
pas un visage lézardé !
les hommes se tenaient coude à coude, serrés,
comme pour empêcher qu’on y passe
pas une absence entre deux vagues
pas un ravin entre deux mots
pas un passage entre deux seins
lourds, gras,
et pourtant au travers de la muraille lisse
quelque chose suintait
l’écho ranci d’une fête étrange, une sueur de musique,
les gouttes d’un sang frais qui caillait aussitôt
sur la peau morte du monde.
Je n’ai jamais rien compris à ces mélanges
j’entrais et d’autres sortaient,
puis d’autres qui tournaient autour du crépuscule
ou se penchaient sur les saisons
et nul ne se doutait que ce n’était pas là
la terre ferme,
que l’océan n’était pas un jardin suspendu
j’entrais à tout instant dans la vie des autres
et j’oubliais de fermer les portes après moi
chacun portait en lui un monde doux et tendre
des coins où l’on était surpris par la douceur
je n’avais pas de nom, comment s’appelaient-ils ?
C’était si bon de ne pas avoir de figure,
si bon d’être poreux, ouvert,
qu’à l’heure de dormir chacun
se disait en rêvant : – que sera-t-elle encore
cette grande journée, sans dieu, du lendemain ?
*Benjamin Fondane
Gerrit Kouwenaar – Je n’ai jamais …
–
Je n’ai jamais rien tenté d’autre que :
tirer des pierres la douceur
tirer de l’eau le feu
tirer de la soif la pluie
cependant le froid me mordait
le pain était salé ou sucré
le soleil un jour vibrant de guêpes
et blanche d’ignorance la nuit
ou noire comme il se doit
parfois, je me confondais avec mon ombre
comme on confond le mot avec le verbe
le squelette avec le corps
jour et nuit étaient souvent de même couleur
sans larmes et sourds
mais jamais rien d’autre que :
tirer des pierres la douceur
tirer de l’eau le feu
tirer de la soif la pluie
_
traduit du flamand par Lena Westerink
Eclipse et deuil du soir ( RC )
–
Bientôt,
la lune est noire,
elle porte le deuil du soir
Sur les pierres du jardin
S’allongent les ombres
de demain
La confusion du ciel
Le semis des comètes
Le pouls des planètes
Ne fera rien de l’avenir
Que le parfum des roses
A peine écloses
Saisies de peur
Dans la douceur des choses
Déjà de retour.
RC – 26 Mai 2012
Soon
the moon is black,
she is in mourning of the evening
Over the garden’s stones
Shadows are getting longer
from tomorrow
The confusion of the sky
The seedling of comets
The pulse of the planets
Will do nothing with the future
Just the scent of roses
Newly hatched
Seized of fear
In the sweetness of things
Back already.
L’ivre ( RC )
photo: Irving Penn
–
Décrire le vide, à l’échelle des secondes,
et puis des heures et des jours.
Ce qui finit par tout envahir, jusqu’au bout des doigts
Du parfum et de la douceur,
Il n’en reste qu’un souvenir,
Tu finis par être spectateur d’un autre toi,
Que tu ne connais, qu’à travers l’ivre,
Et t’enveloppe, en force corrosive.
Ta chanson sort alors par un cri,
Et des regards, sur toi, le mépris,
Même le tien, sous le balancier patient
De la pendule, qui ne rompt pas le silence
Et ton reflet – que vit le liquide
Absent
Au fond d’un verre , vide
–
RC – 2 avril 2013
–

photo Anders Petersen
–
A noter que ce photographe ( Anders Petersen) est l’auteur de photographies, le plus souvent orientée s sur le monde des marginaux et de la solitude: voir ses photos sur Soho, et sur le café Lehmitz, dont je me suis procuré l’ouvrage.
–
—————-
et je complète avec un très beau texte de TK.Kim : qu’elle a bien voulu me transmettre
–
Il y avait dans chacune de nos gorgées des promesses infinies et des souffles d’ambroisie. Et la nostalgie de passés amblyopes que nous avions envie de connaître.
Nous étions seuls.
Seuls face à nous mêmes, seuls éperdus au milieu de vagues chanteurs de rue, à siroter des cépages improbables au noms plus exotiques que réellement Russes.
La nouvelle était là, bien réelle, danseuse fragile, presque spamée dans la corbeille, avant que je me rende compte que…Non!
Il ne fallait surtout pas la jeter. Ce mail était important. Le conserver. Répondre…
Alors, on a vidé nos verres, et nos reflet nous ont semblé plus limpides.
Le vide encore?
Oui, partout, et tant mieux, le vide jusque sous les ongles.
Le laisser.
Il sera à nous alors.
Le vin était immonde et attaquait nos lèvres enfumées.
Mais peut nous importait : la formation de mots laissait sur nos rétines une image claire , bien plus focalisée que toute réalité face à face…
–
–
Léopold Sédar Senghor – Goutte de temps
Je ne sais en quel temps c’était, je confonds toujours l’enfance et l’Eden
Comme je mêle la Mort et la Vie ? un pont de douceur les relie.
Léopold Sédar Senghor
J’ai cherché le feu – (RC)
Je cherche le feu, le voici
J’ai fouillé dans les cendres
Et senti la poudre tiède de douceur
Accompagnée des morsures des braises.
–
J’ai cherché dans les cendres
De la mémoire du silence
Et je t’ai trouvée, douceur,
Avec la soif du corps en braises
–
J’ai cherché la douceur
Entre la demeure des instants
La patience d’un feu – soudain
De nouveau ravage mon âme.
–
RC – 28 mai 2012
–
Avec la réponse de M, visible sur ecriscris
Et celle de Manouchka, notre poétesse québécoise…
Braise apaisante sur mes froidures passées,
Son feu coule dans mes veines sclérosées,
Je me réchauffe à sa mâle présence,
Qui dessine sur ma peau de faïence,
Un poème tatoué à l’encre rouge,
Où les couleurs du couchant, encore bougent….
—-
–
Sempre0allegra – j’aime quelq’un en secret
peinture-dessin: Odilon Redon, figure de profil
amo qualcuno in segreto / j’aime qq’un en secret
27 mars 2011
J’aime quelqu’un en secret
Un que je ne verrai jamais
Quand l’écran s’allume
Je crois de suite que c’est lui.
Ses mains dans ses cheveux
Me disent qu’il pourrait bien m’aimer
Il est dans mes yeux
Comme le soleil, lumineux
Illuminant mes pupilles
Je l’imaginais Or et Lumière
En réalité il est comme vous et moi
Dans ce caléidoscope je vois
Le contraire de ce je que je crois
Donc amour impossible
Parfums de pays lointains
Miettes de leurs pains
L’amour me fuit
Se faufilant entre mes doigts
Il m’abandonne, à la fin de la nuit
Me laissant seule face à moi
Cet amour – là est tel
Une douche glaciale, que rien ne dégèle
Peu importe, ce que je veux
Avant toute chose, c’est aimer
La douceur du danger
Car j’aime quelqu’un en secret
Quand vous verrez l’écran s’allumer
Vous croirez que c’est lui
Sa main dans son épaisse chevelure
Vous penserez, c’est sûr
Quelqu’un qui peut m’aimer
J’aime quelqu’un en secret
Oui un jour peut être il saura m’aimer
Ecrite en italien le 31/01/2006
Traduite le 27/03/2011
Amo qualcuno in segreto
Uno che non vedo mai
Quando si accende lo schermo
Credo sempre che stia lui
Le sue mani nei suoi capelli
Mi dicono che potrebbe ben amarmi
Sta nei miei occhi
Come il sole, Lucenti
Illuminandomi i pupilli.
Immaginavo L’oro e la luce
Invece è come voi o me
Tale un caleidoscopico
Il rovescio delle mie idee
Anche un amore improbabile
Profumi di paesi lontani
Bricioli di soliti pani
L’amore si fuga di me
Filando tra i miei dita
Abandonnandomi
alla fine della notte
lasciandomi sola alla porta
L’amore è tale
una doccia giaciale
Che nulla possa sbrinare
Ma cio che voglio amare
Prima di tutto,
è la dolcezza del pericolo.
Amo qualcuno in segreto
Uno che non vedo mai
Quando si accende lo schermo
Credo sempre che stia lui
Vedo la sua chioma spessa sotto i suoi dita
Che mi dice che saprà amarmi
semrpeallegra@fr martedì 31 gennaio 2006
–
en acier ( trempée) ( RC)
Noircie mais dorée
Passée chez Pluton
C’est bien le forgeron?
Tu ressortiras en acier ( trempée)
Ce qui est bien pratique
Pour mieux coulisser
Ce sourire carnassier
Mais si sympathique
Qui avale les lames
Et les lanceurs de flammes
Apollon s’est épuisé
En Pluton déguisé
Tu resteras la même
Sensible au poème
Et de l’acier douceur
Feras ton bonheur