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Ce qui reste de l’essence de la nuit – (RC )


 

 

 

 

peinture:  Paul Delvaux

                                                                           peinture:         Paul Delvaux

 

 

Au retour du sommeil,
Vite,
Attrape de quoi,
Fixer au passage,
ce ruban de mots,
Qui s’enchevêtrent,
Et n’est pas encore poème,

Avant que ce chant,
Ne se détruise,
Lorsque la conscience,
Aura repris le dessus.

L’espace entre les mots,
Amène les sensations,
Et les images la saveur,
Des couleurs encore inconnues,
Dépèche-toi de les transcrire,
Qu’elles ne restent pas prisonnières
De ta tête.

Le futur immédiat,
Fait que l’on néglige souvent,
Ces formations fragiles…
Ces boucles lovées sur elles-même
Se fanent si vite.
Dès qu’elles sont exposées,
A la lumière du jour.

Doit-on en conclure,
Qu’elles devraient
Rester proches de l’obscur
Et appartiennent à la nuit ?

C’est sans doute
Dans les corps oubliés
A eux-même,
Et proches dans l’immobilité,
D’une mort dessinée,
Que travaillent le mieux,
Les cerveaux libérés.

C’est une danse farandole ,
Au creux du repos,
Où les âmes recueillent,
Ce qui reste de l’essence des jours.
En extraire quelques gouttes,
Est toujours un exercice
D’équilibriste…

Les mots répugnent à se fixer
Sur le papier,
Regroupés en strophes.
Ils nous observent de loin,

Les prélever intacts,
Et garder leur fraîcheur,
N’est pas des plus simple.
Peut-être faut-il les laisser ,
Vagabonder à leur aise,
Si volatils.
Ils agissent à leur guise.

Et se moquent de notre quotidien
De nos détours du jour,
Pour mieux s’emballer
Dès que le noir fait son retour.
.

RC – janvier 2014


J’aide à sourire le réel – ( RC )


montage perso – sirene sur torse avril 2012

J’aide  à sourire  le réel
En plaçant des étoiles
Aux quatre coins  du firmament
sans demander la permission

Je lance des atomes à la pelle
Envoie des mots, peins les toiles
Mâche du fictif, aux cinq continents
Et fais non -sens aux obligations.

J’associe, l’impossible, et le concevable,
Funambule des phrases, je danse,
En parfumant d’essences
Des temps  qui courent, de souffles  nouveaux ;

S’il faut bousculer les idées stables,
je prends la plume, sans arrogance
Et des couleurs   en transe
Comme les plumes, des oiseaux.

J’ai la tête à l’envers
(  ça n’se fait plus  d’écrire en vers)
En démontant moultes idées  reçues
(  çà, on s’en était aperçu).

Le réel était  un cauchemar  ?
Laissez moi faire,….. je me marre !
Coquecigrues  et billevesées
C’est ma tasse de thé, je vais en abuser.

RC-  10 octobre 2012


Ombrelles au sol (RC)


Des géants de vie, aux larges ombrelles

il ne reste que le silence après la coupe, un semis de copeaux, éparpillés, encore collants de sève,  un fouillis de  branches  emmêlées de leur parure inutile , et un ensemble de bûches  soigneusement empilées, sans espoir  de printemps  .

Devenue trop étroite  pour que se croisent sans effort les véhicules,

la route aux platanes  ne donnera plus son ombrage au soleil provençal.

L’arrogant décret administratif, un trait de plume , a permis de mordre dans le végétal, au hurlement  têtu des chaînes de tronçonneuses, dans les  vapeurs  d’essence, à défaut de vapeur des sens,

et seule  l’acre odeur des feuilles  et branches, et écorces  arrachées  dans la chute.

 


Les chercheurs d’or (RC)


photo extraite du site eco-volontaire.com

C’est une vision de l’enfer
Qui prend pour décor une mer
Qui sentirait forge et vapeurs d’essences
Feux, supplices  et tourments des sens

Ainsi se précipitant sur le « matériel « du bonheur
C’est une marée humaine,      – cette ruée sur l’or
Précipitant dans le gouffre toutes ces mains avides
Pour quelques paillettes, mais de soif, pas de liquide

Et quand l’océan n’aura de souvenirs que            vidé
De  sa vie… il faudra sur sa surface sèche, nous guider
Aux poissons, plaques de sel, le musée des ossements
L’amer des ors et cristaux brillants, comme firmament

C’est  ce qu’il nous restera à voir
De la lumière, passée au noir
Des reliques comme pourboire
Et d’eaux polluées — plus rien à boire

RC   – 17 mars 2012

( cette  ruée  vers l’or, bien connue pour un des moments clefs  de la conquète  de l’amérique, est encore  d’actualité, notamment  dans les pays pauvres, par exemple de l’Afrique  sub-Sahélienne, où des dégâts écologiques, suite aux exploitations minières, par exemple l’utilisation du mercure sont d’autant plus marqués, par la pénurie en eau…  voir  sur le même  sujet, le film « Altiplano », qui se situe au Pérou, et le bel article  de ballinicreation )


Rien, et si peu (RC)


Photo S Expilly

 

 

On est un rien, et si peu de chose
Aux pétales engourdis, mon amie la rose.

Au froid qui pénètre ta demeure
Les saisons ont basculé leur heure

Et semblé oublier jusqu'au souvenir d'été
Et voilà figé en liberté

Le buisson de fleurs qui fane
Mais dont l'odeur encore émane

A mordre la griffe du destin
C'est attendre le lendemain

Les fruits de l'aubépine
Graines de nouveau, sans épines

Qui guettent par essence
De meilleurs temps, la renaissance.

Tu n'es rien, mais , tout, hors de la glace
Volant toujours, avec le vent en face

A ta chanson , à ton refrain
C'est du printemps attendu, le regain,

Dont je me fais porteur, léger décalage
A tes rimes, parfums de roses - et davantage (s).

 

–RC   le 31/01/2012

 

en écho  à

http://pantherspirit.centerblog.net/91-Juste-une-Chanson–Juste-un-Refrain

 

gravure: Jacques Villon