Dis adieu, adieu et adieu, dis adieu à tes jeunes jours, Vient te séduire l’Amour joyeux et courtiser ton jeune atour – le corsage ornant tes façons, Le filet sur tes cheveux blonds.
Quand tu entendras son nom porté par les trompes du chérubin, Pour lui commence à libérer tout doucement ton jeune sein Et défais doucement le filet qui marque la virginité.
XVI
Bid adieu, adieu, adieu, Bid adieu to girlish days, Happy Love is come to woo Thee and woo thy girlish ways – The zone that doth become thee fair, The snood upon thy yellow hair,
When thou hast heard his name upon The bugles of the cherubim Begin thou softly to unzone Thy girlish bosom unto him And softly to undo the snood That is the sign of maidenhood.
Je suis perdu dans un bois Fait de pierre De gens et de chair Je suis ligoté dans un filet Fait d’amour et de tendresse Où je suis l’araignée Et la mouche Je pensais que je pouvais courir Je pourrais voler Je pensais que je pouvais mourir Mais je ne pouvais pas
J’ai oublié qui je suis Comment j’étais Là où j’étais De là où je suis J’ai oublié de temps en temps
Maintenant, j’ attends Que quelque chose se passe Que quelqu’un arrrive Pour me rappeler Pour retrouver Un nom Un visage Un endroit
Il n’y a rien Tout est pareil L’heure L’espace Juste un miroir plat.
Pour m’aider à sortir
Rien ne sera Rien ne peut Je ne vis pas Je ne peux pas mourir Je ne peux que crier Pleurer De plus en plus fort
Qui suis-je ?
–
LOOKING FOR SOMEONE IN THE MIRROR
I am lost in a wood
Made of stone
People and flesh
I’m tied up in a web
Made of love and tenderness
Where I am the spider
And the fly
I thought I could run
I could fly
I thought I could die
But I couldn’t
I forgot who I am
How I was
Where I was
From where I came
I forgot now and then
Now I’m waiting
For something to happen
Someone to come
To remind
To re-find
A name
A face
A place
There’s nothing
All the same
Time
Space
Just a plane mirror
To help me get out
Nothing will
Nothing can
I don’t live
I can’t die
I can only shout
Cry
Louder and louder
peinture: aquarelle d’ Emile Nolde: demi-lune au- dessus de l’eau-
–
C’est penché par-dessus la barque, Que je lance la nasse des idées. Peut-être qu’un poisson me regarde, Et souhaiterait lire, Dans mon image, Dressée, De l’autre ôté de la surface.
Quelles seraient mes intentions… ? De la soif et des rêves, De faire que la pêche soit abondante Certains diraient, miraculeuse … Quantité de mots s’ordonneraient, Certains mats, d’autres brillants, Et porteurs des sons,
Ceux que l’on n’entend pas, Si on ne franchit pas la surface, Pour aller les chercher, Au delà du fluide murmure de l’eau Et de son propre reflet… Un rideau mouvant, déformé Par le soupir des vagues.
Elles ont leur propre langage, Il me faut parmi elles, L’interpréter, pour aller Chercher mon propre récit, Remonter le filet, Me rapprocher de la côte … Je m’en étais éloigné.