Que chacun reste à sa place – (RC )
montage perso 2012
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Je me méfie des signes
Clignotant dans la nuit.
Ce sont peut-être des phares,
Guidant les marins vers le port,
Ou des feux sournois qui égarent…
Je me méfie des symboles,
Et des grandes formules;
Des lions ailés sur les drapeaux,
Des discours et grandes phrases,
De bavards, et de l’emphase.
L’image peut-être trompeuse,
Et celui qui l’utilise,
Le fait souvent habilement,
L’abondance nous cerne,
Ce qu’on appelle « prendre des vessies pour des lanternes ».
Que chacun reste à sa place,
Et vénère ou non, un dieu.
Je n’ai rien contre les convictions,
Le parcours de l’imaginaire.
Chacun est libre, les pieds sur la terre,
De percevoir entre les nuages,
Les murmures des oracles,
Et de croire aux miracles,
De lire des figures
Dans le marc de café…
Chacun ses choix.
Quant à en faire une loi,,
Imposer ce qu’il faut croire,
Permettez que je doute,
Je ne partage pas avec la planète,
Mes hallucinations.
Je ne suis pas conforme,
Et pas fait pour les dogmes.
Et j’ai quelque suspicion,
Envers la politique, et la religion.
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RC – sept 214
Facettes – ( RC )
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Dans les rêves pleins,
Que tu as peints,
Il y a concentré,
Tout ce qu’on peut trouver
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Il faudrait des années
Lumières- et étincelles,
Pour en comprendre une parcelle.
Alors pour en discerner,
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Ne serait-ce qu’un peu,
A la lumière de midi,
Sitôt suspendue, la pluie,
C’est encore un autre jeu
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Une fabrique d’irréel,
Les gouttelettes des jets d’eaux,
Luisant de leurs cristaux,
En formant l’arc-en ciel.
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Si tu joins la neige à l’été,
La luge à dos de chameaux,
Tu parles aussi aux oiseaux ,
Et des planètes lointaines visitées,
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En laissant de nouvelles adresses ,
Parlant un langage savant,
Juste compris du vent,
Et de grandes prêtresses,
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Déroulés comme des pellicules,
Des films de Méliès,
Aux images enchanteresses,
Où de nouvelles formules,
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Permettent aux libellules,
Des voyages d’insouciance,
Quand tu transmets l’essence
De parcours majuscules.
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Les fruits les plus goûteux,
Sont dans ton esprit,
Et , comme tu les écris,
Concentrés et juteux.
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Aux commissures des chemins,
Il faudrait être dans ta tête,
Parcourir les facettes,
Ou à défaut, te prendre la main.
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RC – janvier 2014
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extraits de Méliès « Le voyage dans la lune »