Vêtement de glaise – ( RC )

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S’il faut s’extraire de bourbiers,
en soulevant des plaques de ciment,
tu préfères leur densité
cernant les plaques de fonte,
en tenant ta joie
du bout des doigts.
Le ciel est si pesant,
et les pierres obtuses,
qu’un orage probable te colle au regard,
pendant que tu glisses
sur ton reflet.
Changeant, il se disperse aux premières gouttes,
plus loin la terre soupire,
de joie aussi, et c’est cette saveur amère
qui promet de nouvelles floraisons.
C’est là ton berceau,
cet habit spongieux
qui te ramène à tes origines,
lorsque tes yeux n’étaient pas ouverts.
Ton corps sans froidure
portait ce vêtement de glaise,
et tu engloutissais les nuits,
Maintenant que tu marches,
tu connais le poids exagéré du temps.
Tu récoltes sur le chemin
de petits cailloux,
avant que le vent recouvre de sable ton ombre,
et que du bourbier,
scintillent des éclats de strass et de mica,
Mots de phoenix ( RC )
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Cette lutte dans la froidure
Que l’on partage en fins mots
De quoi tenir au chaud
Encore des chants d’azur…
Feux de phénix
Renaissant de ses cendres
On peut toujours attendre
Des phrases prolixes
Ou je ne sais quoi
Des feux follets
Ne laissent inquiets
Que ceux restant cois…
J’observe alors, ma foi
Dans le ciel , les fumées,
– de tes proses allumées
Que nous accorde la joie.
RC – 5 mars 2013
note : cette création s’appuie sur un poème de Jean-Jacques Dorio, qui nous évoque le phénix – visible avec beaucoup d’autres dans « poesie mode d’emploi… »
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