Alain Paire – images d’un fleuve
Lignes rompues par rien que poussière,
captives sans rêve, les voix.
Pareilles à des corps de mendiants
(la nuit, on les voit sur les quais,
ils cherchent le sommeil).
Derrière les vitres jaunies de l’atelier
le peintre reste silencieux.
Courbées leurs silhouettes de voyageurs
font le geste de boire.
(Les dieux gardent muettes leurs images,
des écritures se défont
dans les prières de l’aube.)
Tandis que l’homme redescendait au plus près de la rive,
la cendre grise s’allégeait.
Fraîcheur d’un reflet sur l’eau,
sur son chemin les frondaisons bougeaient doucement ,
tout semblait pouvoir être absous.
G M Chenot – Au toucher ou à l’ouïe
AU TOUCHER OU A L’OUÏE
L’Afrique en bandoulière
Et les yeux émerveillés
Par de tant de couleurs
Ou de nuances de noir
La lumière en héritage
Comme la douceur d’un fardeau
Qui s’évapore en souriant
Dans l’ombre des frondaisons
Et cette voix de femme ensorceleuse
Dont on fait des miracles
Des baisers ou des caresses
Dans la saveur de l’instant
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écrit provenant du riche blog poétique de GMC
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