
A oublier de respirer,
Celui qui poursuit son chemin tranquille,
Ne s’aperçoit pas que, sous ses pas,
Se déroule le vide
Et que la falaise a cédé.
L’apprenti soldat, confond la réalité avec les jeux vidéos,
Et l’arme entre ses mains, n’a de différence avec le fusil en plastique
Que son poids, et l’odeur de l’huile
Alors qu’il caresse la gâchette,
Large, froide – vraie
A oublier de respirer,
On en oublie de penser
Et le monde a tourné sur lui-même.
Les larmes ont séché sur les visages
Au soleil disparu derrière les collines.
Enrôlés de force, les enfants soldats
Qu’on mène au combat
Délaissent la famine,
Pour les champs de mines,
Ont le goût du sang, dans leurs bouches d’enfants.
Le ciel ne se remplit pas de couleurs
Aux fêlures du quotidien,
Mais colporte la haine
Dans leurs poings serrés
Sur des branches de douleur.
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RC – 8 février 2013
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02/11/2013 | Catégories: actualités, self creation | Tags: chabriere, collines, douleur, enfants, famine, fusil, hine, larmes, penser, plastique, quotidien, respirer, soldats, visages | Poster un commentaire

- photo de presse: soldat mort: guerre du VietNam
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La vie est finie pour toi,
Tu resteras dans la neige.
Vingt-huit coups de baïonnette,
Cinq balles de fusil.
Il est triste, ce nouveau
Vêtement que j’ai cousu.
Elle aime, elle aime le sang,
Notre terre russe.
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12/04/2012 | Catégories: photography, poètes connus | Tags: Anna Akhmatova, fusil, neige, russe, sang, terre, vêtement | Poster un commentaire
Le philosophe Walter Benjamin, nous révèle dans » L’oeuvre d’art à l’époque de sa reproductibilité technique » les écrits de l’artiste italien « futuriste » : Marinetti.
(futuriste aussi parce qu’effectivement, le futur réservait encore bien des « surprises » guerrières…)

peinture: Umberto Boccioni,
Les futuristes, qui dans leur apologie du mouvement, de la machine, de l’industrie, penchaient généreusement vers les fascistes… nous voici édifiés avec ce texte, il serait intéressant de savoir si les Syriens d’Homs auraient la même vision des choses…
Marinetti écrit dans son manifeste pour la guerre coloniale d’Ethiopie : « Depuis vingt-sept ans,
nous autres futuristes nous nous élevons contre l’affirmation que la guerre n’est pas esthétique. […]
Aussi sommes-nous amenés à constater : […] la guerre est belle,
parce que grâce aux masques à gaz, aux terrifiants mégaphones, aux lance-flammes et aux petits tanks, elle fonde la suprématie de l’homme sur la machine subjuguée.
La guerre est belle, parce qu’elle inaugure la métallisation sauraient aujourd’hui avoir lieu sans les caméras, la masse se voit elle même en face. Ce processus, dont la portée n’a pas besoin d’être soulignée, est en rapport étroit avec le développement des techniques de reproduction
et d’enregistrement.
Les mouvements de masse se présentent plus distinctement à l’appareil qu’au regard. La perspective cavalière est le meilleur angle pour saisir des rassemblements de plusieurs centaines de milliers de personnes. Et même si l’oeil a tout autant accès à cette perspective
que l’appareil, l’image qu’il en rapporte n’est pas susceptible du grossissement à quoi la prise de vues peut être soumise.
Cela veut dire que les mouvements de masse, tout comme la guerre, présentent une forme de comportement humain particulièrement adaptée à l’appareil.
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La guerre est belle, parce qu’elle enrichit un pré fleuri des flamboyantes orchidées des
mitrailleuses. La guerre est belle, parce qu’elle unit les coups de fusil, les canonnades, les pauses du feu, les parfums et les odeurs de la décomposition dans une symphonie.
La guerre est belle, parce qu’elle crée de nouvelles architectures telle celle des grands tanks, des escadres géométriques d’avions, des spirales de fumée s’élevant des villages, et beaucoup d’autres choses encore.
Poètes et artistes du futurisme […] souvenez vous de ces principes d’une esthétique de la guerre, afin que votre lutte pour une poésie et une plastique nouvelle […] en soit éclairée ! »
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on peut voir des reproductions avec des belles inventions typographiques de Marinetti, ici…
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Otto Dix, artiste lui aussi donne une autre vision des choses…

peinture: Otto Dix
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03/10/2012 | Catégories: auteurs étrangers, fine arts, peinture | Tags: avion, décomposition, Ethiopie, flamme, fumée, fusil, gaz, guerre, Marinetti, métal, perspective | 2 Commentaires
DIALOGUE
DIEU.
J’ai fait ce monde d’eau et d’argile !
toi tu as fait l’Iran, la Tartarie, le Zanzibar.
Avec de la terre j’ai fait l’acier ;
toi tu as fait l’épée, la flèche, le fusil,
tu as fait la hache pour l’arbre de la prairie,
tu as fait la cage pour l’oiseau chanteur.

peinture - Philppe Baret cage 2007
L’HOMME.
Tu as fait la nuit, moi j’ai fait la lampe.
Tu as fait l’argile, moi j’ai fait la coupe.
Tu as créé les déserts, les vallées, les montagnes,
moi j’ai fait les parterres, les jardins, les roseraies.
Moi, de la pierre, j’ai tiré le verre
et, du poison, l’antidote.
Muhammad IQBAl
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11/22/2011 | Catégories: auteurs à découvrir, ecrit, peinture | Tags: acier, argile, épée, cage, coupe, déserts, eau, flèche, fusil, jardin, lampe, montagne, Muhammad IQBAl, oiseau, pierre, poison, prairie, verre | 2 Commentaires