Teintes d’apocalype – ( RC )
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Tant d’eau rassemblée,
n’attend pas le jour
pour se teindre d’oranges.
Le soleil n’y est pour rien,
Ayant sombré bien avant
Il était quelque peu ivre,
ayant dépassé les bornes,
perdu derrière l’horizon.
Ce n’est pourtant pas une éclipse,
mais l’accomplissement du présage
où le paysage
bascule dans l’apocalypse.
Le reptile se déploie,
dénoue ses collines,
délègue des îles
derrière un rideau de fumée.
Et c’est d’un ciel chargé
de cendres et de gris,
que surgit la girafe enflammée,
espérant, de son grand cou
dépasser les nuées,
déplacer la solitude,
renverser les ruines,
boire les étoiles.
Le réveil des volcans
secoue le continent,
illumine l’océan,
transforme les îles en montagnes
s’échancrant de couleurs factices,
rumeur de colère de la terre,
soudain prête à l’effusion des pierres,
le rideau des feux d’artifice,
des entailles profondes,
à la surface du monde,
où la mer s’engouffre,
sous l’acre odeur de souffre…
RC
dessin :Salvador Dali dîner dans le désert avec girafes en feu 1937
Sous la voûte noire des tropiques (RC)
Comme un rêve de voie lactée avec étoiles vertes
Sous le signe du singe, ce singe serait-il en hiver
En tournant autour de la terre,les galaxies offertes
La balance d’un soir, balançoire, envoyée en l’air
Les éléphants,zébus,buffles au rendez-vous
Des humains endormis sous la couette des nuées
Castors pumas si élégants, le savez-vous ?
Chameaux, chèvres et cochons, au milieu du marché
C’est avec fraternité retrouver vivante ménagerie
Jolies , jolies bulles en frasques douces
Le concert des pintades aux branches, confrérie
Réveille tortues, serpents et hyènes rousses
Les constellations animalières ont changé d’ordre
A la tête renversée, j’ai perdu la grande ourse
Et la petite aussi. Girafe, girafon, il aurait fallu tordre
Le grand cou , encore, pour rattraper sa course.
texte inspiré de celui de JOBougon: