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Sur la face à Gainsbarre – ( RC )


R de Paris  -  Gainsbourg  tag au sol    01_re-ns-er

photo         A Garcia        2016   Paris

 

 

J’ai marché sur un visage,
C’était une trace laissée sur le sol,
une trace de passage
( pas de celle que l’on décolle ) .

On voit trop de choses sur les murs,
tant et tant ,       que l’on s’en fiche…
il y aura toujours d’autres affiches,
ou des graffitis de peinture…

Mais là,         c’était sur le trottoir:
foncé ,        comme qui s’enrhume,
…       Aplatie sur le bitume,
la face à Gainsbarre…

– RC –

 


L’inspire se dévide ( RC )


 

 

 

l’inspire se dévide,          et il pense danse
–                                  des graffitis sur le mur ,
essuie, il faudrait une gomme
–       en attendant,
–                  ou un peu de toile émeri,
pour revenir au vert d’eau,
qui surmonte les carreaux.


Et     chacun,     passe ,     et y ajoute ses mots,
                                ce sont des obscènes
qu’on       ne trouve pas en poèmes.
Ou bien                             la calligraphie grasse
des feutres,       ceux  qui arrivent à dégouliner,
–    et s’obstinent,       entre la chasse,
et la cuvette ,              dont l’abattant pend.

Le bonheur des mouches, qui se mirent

dans les lignes d’eau,
jointoyure incertaine au creux des carreaux,
que le sol a recueilli,
            –          restes de rouleaux roses.

Voila de nouveaux parchemins ,   pour donner
libre-cours           –    aux talents d’écriture,
quel dommage de négliger ainsi ,  – qui cristallise
l’avancée de l’esprit  !!. –
Mais c’est faute au confort, ce papier rose
qui s’enfonce,
        sous la pointe revêche       du stylo,
ou même la mine de plomb   –    crayon.

Il semaillerait des mots,
l’inspiration du moment,
un moment bien choisi,
        au regard du bruit de la rue,


– drôle d’endroit pour régler sa montre –


derrière la porte épaisse , – bois, qui arrive à mi-tête,
                                      targette branlante,
la place ,                déserte à cette heure
pourtant, oui,                   il reste encore
les trognons des choux-fleurs
et des morceaux d’orange moisis ,   –  après le marché
et des cagettes enchevêtrées,
–             la balayeuse ne va pas tarder à passer 
dans les guenilles de la ville- ,


et les mots en cascade qui dérapent,
comme pas permis,     –          se dilapident les pensées,
les pleins et délirés ——-          que tout rentre
dans l’ordre lorsque qu’il sort   !   -se trouver
quelque chose à dire,
pour coller l’avalanche             cataplasme d’écriture,
il te faut ce beau papier,


—                   mais  où sont-ils,                           justement

ces mots qui te venaient en flammes ?

RC           avril 2013