L’inspire se dévide ( RC )
l’inspire se dévide, et il pense danse
– des graffitis sur le mur ,
essuie, il faudrait une gomme
– en attendant,
– ou un peu de toile émeri,
pour revenir au vert d’eau,
qui surmonte les carreaux.
Et chacun, passe , et y ajoute ses mots,
ce sont des obscènes
qu’on ne trouve pas en poèmes.
Ou bien la calligraphie grasse
des feutres, ceux qui arrivent à dégouliner,
– et s’obstinent, entre la chasse,
et la cuvette , dont l’abattant pend.
Le bonheur des mouches, qui se mirent
dans les lignes d’eau,
jointoyure incertaine au creux des carreaux,
que le sol a recueilli,
– restes de rouleaux roses.
Voila de nouveaux parchemins , pour donner
libre-cours – aux talents d’écriture,
quel dommage de négliger ainsi , – qui cristallise
l’avancée de l’esprit !!. –
Mais c’est faute au confort, ce papier rose
qui s’enfonce,
sous la pointe revêche du stylo,
ou même la mine de plomb – crayon.
Il semaillerait des mots,
l’inspiration du moment,
un moment bien choisi,
au regard du bruit de la rue,
– drôle d’endroit pour régler sa montre –
derrière la porte épaisse , – bois, qui arrive à mi-tête,
targette branlante,
la place , déserte à cette heure
pourtant, oui, il reste encore
les trognons des choux-fleurs
et des morceaux d’orange moisis , – après le marché
et des cagettes enchevêtrées,
– la balayeuse ne va pas tarder à passer
dans les guenilles de la ville- ,
et les mots en cascade qui dérapent,
comme pas permis, – se dilapident les pensées,
les pleins et délirés ——- que tout rentre
dans l’ordre lorsque qu’il sort ! -se trouver
quelque chose à dire,
pour coller l’avalanche cataplasme d’écriture,
il te faut ce beau papier,
— mais où sont-ils, justement
ces mots qui te venaient en flammes ?
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RC avril 2013
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