Marc Desombre – passage des brises
Tu as réduit le monde au visible
pour mieux l’étreindre
et la soif s’est éteinte
la fée a quitté
la fontaine
Pourtant
il n’y a pas un jour sans silence
pas une rime
sans chanson
Mais le spectacle finira
les acteurs ne danseront plus
en costume
La fille des faubourgs
s’habillera des haillons de nuit
Et l’univers sera sa cour
–
extrait de son recueil « passage des brises »
– See more at: http://www.recoursaupoeme.fr/critiques/le-passage-des-brises/eze-baoul%C3%A9#sthash.05hoRB3l.dpuf
Armand Robin – XII
XII
Une femme pas vieille, Mais vieille communiste,
Étendit les bras, cria :
— Arrachez-moi du corps les haillons du dogme!
Revêtez-moi d’un manteau tout simple !
Elle s’est réveillée, couverte de plaies
Et comme stigmatisée :
Le sang que dans les geôles versent
Ceux qu’assassinent les messieurs des bureaux
Perlait sur ses tempes.
–
( tiré des « poèmes pour adultes » )
—
voir aussi « l’homme qui fit tous les tours »