Futurs en flaques , déviations au même endroit (RC)

peinture S Dali :Dalì à 6 ans, quand il pensait d’être une fille qui soulevait avec précaution la peau de la mer pour voir un chien endormi au-dessous de l’ombre de l’eau, 1950
–
Je prends les flaques, à l’envers, en plaques, modèle l’impensable et découpe de l’ombre, la tienne, et celle qui me vient de l’obscurité des jours.
Un bon coup d’éponge, et j’efface, de ton visage, la météo des orages qui se préparent.. je déforme l’incassable, l’impossible distance qui sépare le soleil de son ombre.
A portée du futur , à portée demain, la palette du passé, porte en son sein les fleurs fanées qu’une gorgée d’espoir ne peut ressusciter.
C’est alors en tous sens, que j’inverse la course des sans interdits dans la course de l’espace, et la faille de ta naissance, bordée de fronces ( aux fruits dans les ronces ).
Y a –t-il de portée plus lointaine, qu’il faille que je renonce, et que la source de ta lumière ne m’atteigne, aux jours de la semaine, en en multipliant les dimanches ?
La ligne d’horizon, que je recourbe, me fait sans cesse repasser à tes côtés, au même endroit.
RC – 15 juin 2012
en écho à lutin avec « le ‘regard du ciel »
–
–
Yvon Le Men – Des galets
Je sais
qu’il est interdit
de ramasser des galets
mais
quand il en choisit un
pour le déposer
sur la tombe de son fils
je détournai le visage
et regardai la mer.
Un peu de l’immense histoire du temps
contre la brève histoire d’une vie
est justice.
–
Yvon Le Men
Source : Anthologie poétique: le bon temps de la vie
Marina Tsvetaieva – Interdit cet amour
–
Interdit cet amour, ô femme aimée, ;
Douce l’onde des cheveux et des fleurs.
Destin accompli, mystère — tes voies
Je ne les sonderai pas
Ô bien-aimée ! chemin de croix.
J’étais nu et tu m’as revêtu
De tes cheveux, une averse !
Et du flot de tes larmes
Je ne compterai pas les pièces ‘ Dépensées pour l’huile et le parfum, . . J’étais nu et tu m’as revêtu De la vague de ton corps, tel un mur.
De mes doigts je frôlerai ta nudité
Douce comme l’onde, fraîche comme l’air,
J’étais droit et tu m’as incliné,
Dans mon linceul enveloppé. Dans tes cheveux creuse-moi un lit Et revêts-moi de lin Qu’ai-je à faire de la myrrhe, Du linceul, des parfums ?
J’étais droit et tu m’as fait ployer,
Revêtu d’une averse de pleurs.
la Main noire (RC)
Mains noires…
Je me souviens
De mes peurs d’enfant
De ces peurs de mortel
Quand on s’aperçoit
Que le fragile nous est
Que ces ténèbres nous guettent
En peurs secrètes
L’hésite
D’un devenir adulte
En angoisses réelles
Au seuil cruel
Géant, complexe
Le monde est là
Le futur aussi
Qui guette
Interdits, et sexes
Premiers appels
Carmins bavards
Fleurs, et peurs
Futur « grand » et ex-