Parfum d’iode – (Susanne Derève) –

Parfum d’iode
saveur qui emplit les narines
et dilate l’espace
Vénus étincelante s’en est allée
et mon esquif vogue
loin des nuits étoilées
.
Comme si l’humidité du monde transpirait dans un coeur d’argile .- ( RC )
peinture: Markino
—
On irait que le brouillard
s’étend jusque sur les yeux.
Est-ce un éblouissement,
Réparti entre les gouttelettes en suspension,
Qui ondule entre les immeubles ?
–
Les arbres sont comme des fantômes,
Leurs bras sont dressés,
Le ciel est orange,
Il est palpable
La ville transpire
–
Sous les lampes à iode,
Et se diffuse, si bien,
Qu’on n’a plus idée des distances.
Les routes quittent le sol,
Peut-être.
–
Les soleils artificiels se mêlent ,
C’est le lent cheminement des phares,
Rouges, jaunes,
Et les enseignes de néon,
Que l’on perçoit presque malgré soi,
–
On en a juste l’idée,
Comme si l’humidité du monde,
Transpirait dans un cœur d’argile,
Et peinait à s’imprimer,
Même sur la photo.
–
On en compterait les grains,
Un bruit dans l’image,
Le tremblotement des lueurs mobiles,
Qui peut-être ont froid,
Aussi.
–
RC – mai 2015

Glasgow