Ce cher Apollon, sur son char, et sa concurrence à Icare – (RC)
photo perso – champs de la banlieue d’Amsterdam
–
Le cher d’Apollon
qui joue au papillon
ne s’appuie en ses sphères
que sur l’atmosphère
On ne sait s’il déménage
Avec tous ses bagages
Et traverse les airs
De son allure autoritaire.
–
Et peut-être qu’il essuie
D’intempéries, la pluie
Et aussi les présages
De lourds nuages
Pour monter plus haut
Que sur son escabeau
Et voir au-dessus
L’horizon moussu
Le tapis des dieux
Et un temps radieux
Eloigné de terre
Mais c’est solitaire
Que son char avance
Immobile danse
Divin omnibus
(elle le dira, ….Vénus)
Qu’il aurait pu prendre…
–
– mais faudra attendre
le prochain T E R
çui qui vient derrière
Le train de la passion
Fait toutes les stations
C’était avant Christ
Et sa passion triste
Qui filait tout droit
Vers sa mise en croix
Et resta en tas
Sur le Golgotha.
–
Apollon invente
De nouvelles sentes
Et va sans pareil
Vers le soleil
Sans solliciter courroux
D’un Jupiter jaloux ,
– A l’instar d’Icare
Qui vécut cauchemar
Et retomba sitôt
Tête première dans l’eau
Réviser sa copie
De la mythologie –
–
Sauve qui peut !
N’est pas Apollon qui veut !
——–
Article provoqué par la réponse d’Arthémisia à mon post….
Ainsi que celle de JoBougon, par rapport à cette même réaction
la chute d’Icare, dessin d’élève de 5è –2010
voir aussi le 22 novembre le nouvel article avec les poésies d’Alice…
retraits d’hier en hivers (RC)
Le manteau gelé de la falaise d’eau
mur de pâte bleutée, – un rideau
aux griffes du temps, la chape appesantie
immobilise la source, – déjà ralentie
La lave de froid, suspend les instants
de vie ruisselante, jusqu’aux printemps
la congèle, – directe assassine
en coulures blanches, jusqu’aux racines
Que même l’astre – de passage – épanoui
ne parvient pas à les rendre à la vie
se heurte et rebondit sur les cristaux
tranchants comme des couteaux
Il faudrait changer d’hémisphère
ou refaire un tour de la terre
d’un coup de baguette – magie
et libérer tout à coup – l’énergie
Laisser de côté le manteau de glace
Faire que semaines – se passent
que d’airs nouveaux, la vie se dope
qu’entre feuilles mortes,les herbes développent
Un timide tapis , duvet de bonheur
étoilé de fleurs – , mouvements,couleurs
et que reprenne les insectes, la course
des bourgeons et des sources
– C’est bientôt chose faite
l’hiver, en rétréci, détale sa défaite
accompagné d’accords musicaux
du refrain des chants des oiseaux
inspiré de « sous le manteau d’hiver » (JoBougon)
Du satellite, le quartier nouveau (RC)
Une lune sans le miel
C’était donc l’éclipse
Voulant défier le ciel
Qui jouait son ellipse
S’est fait jeter à terre
Fragile comme du verre
Dans un coup de tonnerre
L’éclair du cimeterre
N’aura pas raison de la lumière
On ne coupe pas le cou , à l’espoir
Au plus, -de cette manière
On affaiblit les brillances et moires
Mais c’est bientôt le quartier nouveau
Du cycle, qui repousse l’ombre
En rayons neufs , -parle du renouveau
Et éloigne l’obscur, qui encombre
Else Lasker-Schüler.- de loin
Poétesse du siècle dernier, amie de Franz Marc et de Georg Trackl, je viens d’acheter un recueil de textes sur l’amour, et vous en distillerai qq uns…
DE LOIN
Ton cœur est clair comme la nuit
Je le vois bien
Tu penses à moi – les astres restent cois.
Et comme la lune d’or, ton corps File dans la nuit De loin, il luit.
VON WEIT
Dein Herz ist wie die Nacht so hell,
Ich kann es sehn
– Du denkst an mich – es bleiben alle Sterne stehn.
Und wie der Mond von Gold dein Leib Dahin so schnell Von weit er scheint.
A noter que je possède un très bel ouvrage des aquarelles d’Andrew Wyeth, consacré à Helga… aquarelles remarquables techniquement et pleines de sensualité.
Jocelyne (JoBougon)… a ajouté ceci
DE PRES
Rien ne s’oublie vraiment jamais
Tu es dans mon coeur en secret
La vie me demanderait d’aimer
Ailleurs aussi, c’est pour pousser
Pour pousser la nature humaine
A s’aimer encore même si même
Nous n’avons plus rien à donner
Lorsque les Dieux nous ont dotés
D’infiniment tellement plus grand
Qu’il serait dommage de laisser
S’effilocher notre puissant
Désir de grandir en chantier…
JoBougon – suspendre le temps
Suspendre le temps — du blog de Jo chez wordpress: 1 juin 2011 par jobougon
Dans les ruines tu temps mon regard s’est posé en silence
Il laisse un peu la trace de mes insouciances
Mais elle est loin cette légèreté
Elle s’est perdue dans des gravats abandonnés
Et au milieu des vestiges oubliés
J’ai retrouvé le chemin des secrets
Ceux qu’on chuchote au creux de l’oreille
Que l’on ne dit qu’à ceux que l’on aime
Et ce n’est plus mon crâne fêlé
Qui laisse passer la lumière
Mais c’est mon cœur qui s’est fendu
Morfondu confondu éperdu C
’est mon cœur qui n’en pouvant plus
A laissé le temps suspendu.
Sur la croisée des chemins (RC)
–
Sur la croisée des chemins, en ondules et creux,
du paysage c’était sa main
des traces qui menaient quelque part,
sans doute, mais où?
je ne savais rien de l’après ,
de ce qu’ était derrière la colline du lendemain,
la boule de cristal peut-être, – c’est sûr -,
les lignes de la main, encore,
m’auraient lu mon destin,
mais j’ai préféré continuer ma route,
avec toi, la main dans la main
–
et la traduction en espagnol que m’a gentiment fait parvenir Josephine Coll…
En la encrucijada
–
En la encrucijada, en ondulaciones y oquedades
del paisaje era su mano
huellas que llevaban hacia algún rumbo,
sin lugar a dudas, pero ¿a dónde?
del después yo lo ignoraba todo
de lo existente detrás del monte del mañana,
la bola de cristal quizás, — es cierto–,
las líneas de la mano, más aún,
me hubieran desvelado mi destino,
mas preferí proseguir mi travesía
contigo, cogidos de la mano
Ce texte est un commentaire à partir du thème original proposé par Juliette, et repris par JoBougon..
comme elle a fait un autre écrit dans le même sens que je cite ici, je lui ai fait la réponse suivante hier ( plus bas)…
———
Invitation
La banquise ne sied guère
A la passion torride
Venez-donc très chère
Avec moi parcourir
Le monde et ses secrets
Et s’installer qui sait
Sur la plage du désir
Qui attend nos soupirs
Puisque c’est la chaleur
Mariée à la douceur
Qui fait vibrer mon cœur.
Jo
——–
Chère toi…
tu sais tout de mes vibrations
de mon âme en sensations
de mon âme en ascension
et de mes tensions
Nous alons patiner dans les moules
Tamiser la semoule
Découper la banquise en dés
En faire chasse gardée
Et garder les glaçons
Pour faire à l’hameçon
De la pêche miraculeuse
Abondance merveilleuse
En plaisirs friandises
Qu’avec toi j’autorise
A partager moments
Au bal des amants…
–
Philosophie délirante – ( RC )
A la philosophie vivante,
j’associe la délirante
A l’amour magicien
Chacun y met du sien
Dans son beau palais
Cléopatre fait des siennes
Elle a fermé les persiennes
César en faux con maltais
On lui a grillé les neurones
Il monte la garde au fond du Rhône
Caché longtemps dans l’abri liquide
D’une eau pas très limpide
Il eût été inspiré de rester à Rome
Sans courir après les fantômes
Ni convertir les celtiques
Par la langue de bois politique
On aurait préféré l’amour magicien
A l’habileté du politicien
Et qu’il laisse ses bataillons
Manger cornichons et graillons.
A force de courser Cléopâtre
Et son profil d’albâtre
Il a loupé l’été, la plage
Le soleil, et le bronzage
Et les pieds en éventail
Plutôt qu’un champ de bataille…
cet article est une réponse complément à celui de JoBougon : voir http://jobougon.wordpress.com/2011/10/12/philosophie-vivante/#comment-2438
Ivresse et « cuisine » avec JoBougon (RC)
Ivresse ( texte original à partir duquel les autres sont en « écho » )
19 juin 2011 par jobougon
Ces douleurs que le monde méprise
Nous freinent telles les douleurs exquises
Qu’il conviendrait très chère marquise
De transformer en friandises
A faire dégeler les banquises
En vivant nos passions torrides
S’il advenait qu’à tout hasard
On apprenne à faire don de l’art
De s’abandonner en amour
Sans plus de peur ni de détour.
-
Ainsi par quelques détours
Et revenu à l’Amour,
Chère Marquise
tu m’a conquise
gilles/lepoete71 -
le 19 juin 2011 à 23:48 |
Ainsi va notre amour
Redessinant les contours
De nos deux vies réunies
Pour être plus épanouis.Jobougon/lapoétesse13
Avec mille bisous -
le 20 juin 2011 à 00:18 |
Souffrez, chère marquise,
Qu’à ces mots, à mon oreille si tendres
Je sorte du congélateur aux douces bises
La crème fouettée, qu’il fallait se prendre
Afin d’orner, du four extrait, torride
Ce gâteau aux saveurs exquisesQui n’attend que votre bouche avide
Abandonnant sans peur ni timide
Son fondant d’arômes liquides
Pour ne laisser plus aucune miette
Sur votre délicate assietteSans détour , ni peur
Je vous donnerai de tête
Les secrets de ma recette
Deux cent cinquante grammes de beurre
De la tendresse ,de la bonne humeur…
Et à vos joues émues, un peu de couleur ! -
Ah cher marquis c’est étourdie
Par toutes ces jolies sucreries
Qui sentent bon les joies refleuries
Que vous me voyez alanguie
Vous m’avez tant fait rire ce soir
La poésie est une victoire
Et c’est renversée comme la crème
Que sur mes joues monte l’érythème
D’une ivresse où votre tendresse
N’a d’égale que vos douces caresses. -
Ainsi , je suis fort aise que ce dessert
de suite après le camembert
vous tirez, Marquise, une caresse
des ces mots renversés, une prouesse,Il convient maintenant de savourer
ce que vie peut nous donneraussi je propose une fine liqueur
Que nous boirons en coeurAutant faire de l’ivresse
Une divine messe ! -
Votre messe cher marquis adoré
N’a vraiment plus rien du curé
Vous savez combien j’aime pourtant
A rester un tant soit peu décent
Mais puisque vous relevez le jeu
Je vais donc me servir de ce feu
Pour allumer dans la cuisine
Sous ma petite recette coquine
Et aller réchauffer l’humour
Avec plein d’autres calembours. -
Et bien, Marquise, en cuisine coquine,
Je ne doute qu’elle sera fine,
Et de l’humour à petit feu
De l’amour toujours ce sera jeuIl faut céans laisser de coté,
Il est vrai, notre brave curé
N’aurait cure (et) de propos polissons
De ses ouailles, surtout en juponsCeci non plus, sans invoquer diable
Ou, si c’est vous , Marquise, si aimable
Aux saveurs et propos de miel
On a évoqué le septième cielA partager en deux , je dirai cieux
Que votre recette est bonne ( grands Dieux) ! -
Existe-t-il au autre destin, pour les passions torrides qui se vivraient sur des banquises, que celui de tomber à l’eau ?
-
Espérons que la glace tienne suffisamment longtemps pour qu’elles meurent de leur belle mort.
-
Je commanderai café liegeois
Pour le siroter avec toi
S’il reste suffisamment de place
Pour tenir à deux sur la glace. -
Le tout est bien glissant
Et le café sur ma chemise
En traces, n’est pas de mise
Sur un blanc très salissantC’est la faute au vin de messe
Dont j’ai rempli de calice
Marquise aurait appelé la police
Si elle n’avait, en grande prêtresseEffleuré le bonheur
D’une badine farouche
Qui à tous les coups fait mouche
—
un p’tit verre de liqueur ? -
Ce cher marquis
Il dit liqueur
Mais mon honneur
Me commande de faire à son heure
Mieux que le café en couleurPuisqu’ une tache qui serait brune
Sur sa poitrine moi je l’assume
Je roulerais jusqu’à sa plume
La dite messe d’une douce écume
C’est la glace qui fond je l’assure
Et puisque cette prune est mûre
Ne reculez pas d’aventure
Devant la pâte et la levure
Entrons direct dans la cuisine
De cette jolie diablesse divine
Qui a le palais si sublime.
–
Que diriez-vous d’être au régime ? -
Car ce sera si j’ai bien compris
En cette saison un clafoutils
Je serais prêt à en faire pari
Et vous avez tous les outilsEt par vos dons, Marquise,
Dans la farine, vos doigts
Et la juste cuisson requise,
Ce sera un plat de choixAu régime me souhaitez vous?
Cruelle, cette préparation exquise
Au moelleux si doux
Pour moi, n’était pas de mise ?Ce n’est pourtant pas l’embonpoint
Que vous montrez de vos doigts blancs
Ce qui tend ainsi mon pourpoint
N’est pas un songe gourmand( réservé aux amants ?)
-
A brûle-pourpoint je vous réponds
Que le régime de ma cuisine
Est réservée à ceux intimes
Qui ont su faire fondre les pontsMais marquis vous qui vivez loin
Saurez-vous rejoindre ces matins
Où le clafoutis dégusté
Nous aurons les noyaux crachésCroyez bien très cher samouraï
Qu’avec toutes ces victuailles
Vous soyez bénis par les « Dieux »
Je le ressort toujours un peuAimant à toujours concocter
Des plats de chambre* à plaisanter
En toute sorte de saisons
Et toute sorte de positions…(réservé aux aimants)
-
Si c’est donc là, le régime
D’un sourire en coin
Ce n’était pas l’embonpoint
Dans vos propos légitimesJe partage à distance
Les prunes que mon jardin
M’offrent dans ma main
Noyaux exceptés, de préférenceChère Marquise,j’imagine votre geste
Clafoutis dégusté, rejoindre le matin
Plats de chambre en un tournemain
(tours de mains), pour les propos lestesEt plaisanter de concert,sur la cuisine
La façon et la cuisson
En toutes positions
Il est dit , »de parties fines »Je vous crois sur parole,
A faire fondre les ponts, votre visage
S’illuminera – selon l’usage
Comme celui d’une sainte, sous l’auréolePour cela, puisque nous parlions d’ivresse
Boissons dégustées et plats partagés
Seront goûtés comme il se doit, et mangés
Bien épicées, de caresses et tendresses. -
Marquis je chambre et j’aime chambrer
Et de parties fines je connais
Ce que vous voudrez bien montrer
Si c’est l’embonpoint qui vous siedNos complicités culinaires
Seront rejointe volontiers
Par d’autres jeux bien plus sucrés
Qui ne sortent pas du frigidaireSachez donc que mars et vénus
Sous la couette ont des imprévus
Qu’il convient aussi de dompter
Pour que le partage soit entierSi vous touchez à l’émotion
Il viendra alors des frissons
Evitons l’écueil du rendement
Qui paralyse et glace le sangPour que les visages s’illuminent
Vous oserez ces jeux sublimes
Qui ne demandent aucun effort
Et nous mettrons tous deux d’accordA venir lâcher nos défenses
Il nous faudra toute la patience
Et la vulnérabilité
Nécessaire à la volupté. -
Rassurez vous Madame
Point d’embonpoint n’ai
Bien que je sois gourmet
Et même, ce ne serait pas drameVoulez vous avec biscuit ,volupté
partager ? Je connais des boudoirs
Qu’il faudrait savoir
Tremper dans votre théMars et Vénus
en planètes associées
sans atmosphère viciée
sont les bienvenusLoin de moi les rendements
D’une cuisine rapide
Aux plats insipides
Je vous prendrai doucementPar la taille
pour accompagner les jeux sucrés
ceux de votre spécialité
les aventures de la failleQue je rempliai de grains
Dorés de raisins
Pour mieux savourer
Les fruits de vos bontés -
Vous êtes mon empereur
J’ai fait salon dans mon boudoir
En tendre faim de recevoir
Cet embonpoint que n’avait pas
Marquis et son doux chocolatDe thés parfumés au jasmin
Vous avez trouvé le chemin
Je n’en dirai pas davantage
Sur la profondeur de l’ouvrageCar sans être béni oui-oui
Marquis vous avez bien admis
Que loin d’être une sauterie
Pour jeter d’en haut l’ennemi
C’est de boudeuse dont il s’agit
D’envers ou d’endroit je l’oubliePour nul naufrage il faut courage
Vous avez relevé le défi
A travers les mailles du corsage
Vous êtes allé sans faire un pliDe cette bonté partagée
Comment faire pour vous remercier
Si ce n’est en vous laissant faire
Dans l’entrée vos douces affairesEt de portail en cheminée
Comment aurais-je pu deviner
Dans quelles sortes de mondes enchantés
Vous alliez là me projeterNos ravissements planétaires
Viendraient comme un grand souffle d’air
Aérer le feu des idées
Bien mieux qu’un âtre ordinaire
A me pulser sur vos avés
Sans jamais être offenséeLes miroirs en lie de folie
C’est d’une bouteille dont il s’agit
Un de vos crus millésimés
Dont seul vous avez le secret
C’est ainsi qu’il fallait traiter
Les fruits de vos raisins dorésQuand par la taille vous m’avez prise
De bonheur suis restée éprise
Vos failles sont pleines de surprises
Que sans vous n’aurais pas apprisesSans chercher aucune petite bête
Mon araignée fût stupéfaite
De se trouver au cœur d’une fête
Dans l’imprévu de vos fenêtresMarquis de boudoirs en salons
Vous avez œuvré pour de bon
A faire le tour de ma question
Réservée à mon grand champion
J’avoue que c’est votre nez rond
Impérial qui eut le pompon. -
C’est ainsi, grande duchesse
Que par la luxure de vos tresses
Nous montons en grade
Sans que rien de dégrade
De complicité, nos relations
Boudeuse, Bougon, c’est votre appréciation
Du courage certain, dont il est question
Pour les douces affaires
Au ventre salutaireJ’ouvrirai mon pourpoint
Pour, de vous, prendre soin
En crus millésimés
J’oserai vous limer
Et duchesse , à vous presser
En surprises caressées
Votre araignée maligne
Saura se montrer digne
D’une visite ino-pinée
D’une seringue d’élixir
Qui vous fera rougir
Sitôt ino-culée.Que j’aime votre entaille !
Pour la visite, on n’y voit goutte
Mais c’est sans doute
La profondeur de la faille
Afin d’en avoir le cœur net
J’écarterai les pétales
Avec ma langue frontale
D’une pichenetteD’une fontaine jaillissante
Je récupérerai les raisins aplatis
Par mon grand appétit
De passion fouissante
Et du jus de fruits
Extraite de votre puits
Une bouteille tiède
D’un puissant remède
Pour le festin galant
Des nouveaux amants -
Lampe frontale
Dans les escaliers de mes nuits
Qui donne accès au fond du puits
J’ai trouvé cet équipement
Pour visiter l’appartementQui serait témoin de l’épreuve
A laquelle les yeux qui s’abreuvent
Permettrait de naître à soi-même
Sans que la détresse nous promèneNée de notre conversation
La lampe frontale fait allusion
A d’autres lieux bien plus intimes
Qui ne sombrent pas dans l’abîmeMais bien qui donneraient le frisson
A l’épervier et au faucon
Qui réunissent de toute façon
La gaité de tous les pinsonsJ’ai opté pour la guérison
Sans effort et dans l’abandon
J’y retrouve ici le pardon
De toutes mes erreurs d’illusionsLa lampe frontale n’est pas fatale
Mais bien guérisseuse en crotale
Lorsque celui-ci n’a pas mal
De ma dévoreuse mygale. -
Et apparemment, peut-on visiter cet appartement ? – décemment
Il y a des coussins de velours, et des canapés profonds – frissons
Les erreurs d’illusions, sont-elles des illusions d’erreur? – barrissons
Et la guérison, – comme la tête de loup…
chasserait de l’obscurité, les remous, les doutes et fantômetsDéjà faute d’oiseaux nocturnes ( enfin ceux que tu as cités), – publicité – Chouette et hibou feront à défaut du ménage, bon ménage
Au fond de ta grotte, en langue frontale ( et non pas lampe)
on ne pAnse pas à mal ( car honni soit qui mal y pense)…
et de mygale… les frissons, c’était les amidales – qui les donnaient– amicales
-
Aucune guérison n’est fatale
Aucune lampe frontale bacchanale
Nos oiseaux nocturnes dans la turne
Verront ainsi l’âge de saturne
Vous avez de drôles d’amygdales
Un rien peut-être archétypales
J’ai pansé qu’il valait mieux
De penser l’âme de mes bleus
J’irai ainsi faire le ménage
Dans les remous de votre cage
Des grottes en trous un peu partout
Là c’est à en devenir fou
Mais vous délivrez ce message
Ces deux là feront bon ménage
Serait-ce une illusion d’érreuse
Si cela me rendrait heureuse
Sous une toile du peintre maudit
Vous visiteriez mon taudis
Ah doux marquis vous m’ébranlez
Dans mes convictions intégrées
Des amis que dalle entre nous
Je n’en suis pas si sûre du tout
Au fond des canapés profonds
Vous auriez raison d’une raison
La mienne. -
A vous rassurer
Et puis commenter
C’est plus un oraison
Et être au diapasonA votre écoute
Parmi les doutes
Et de mon propre aveu
En panser les bleusSi je bouscule vos habitudes
C’est pour alléger votre servitude
Et si la déraison en votre maison
Devient un poisonAlors oui, pour vous ébranler
de certitude,Il vous faudra aller
Et peut-être déranger
Un esprit mélangéDe doutes et d’errances
et « casser la croûte »
Celle que l’on redoute
Qui est d’importance -
La croûte se casse en pots Félés
Ce soir le ciel n’est plus doré
C’est dans un brouhaha intense
Que j’ai donné toute mon essence
Sur le lieu de tous les secrets
Celui de mon travail de fée
Hospitalière et pas surfaite
Surfeuse de têtes dans sa défaite
Ce jour n’est pas une réussite
J’en reviens un peu déconfite
Mais n’aurai pas manque de bon sens
En pensant que c’est dans l’instance
Que les projets peuvent prendre naissance
Et si parfois les circonstances
Ne sont pas bonnes, pas d’impatience
La vie n’est pas sans nulle surprises
Suffit d’être pour ça disponibles
Et de cueillir toutes les joies
Tout en restant de bon aloi
En attendant que l’heure sonne
Pour aller réveiller la donne
Les jeux sont faits rien ne va plus
Je remballe mes espoirs déçus.
—
-
D’espoirs en succès
Je suis à vous
Et vos doigts sucés
qui me sont si doux -
J’arrose nos succès
Et je t’offre ma paix
Une fois tes plats goûtés,
Repus, on s’endormaitLa musique du hasard —- (la musique du hasard est le titre d’un livre de Paul Auster)
Ne viendra pas trop tard
Sur le piano des doigts
Quand ils courent sur moi -
Mes doigts courent comme il neige
Et sur ton piano, les plus beaux Arpèges
Courent sur ta peau quand je beige
En un somptueux florilège -
Reprenons notre dîner, après ce court entr’acte
Ce n’est pas à laisser se faner, les fleurs de septembre
Qui vivaient en juin, puis en janvier en couleur d’ambre
C’était avec l’ivresse, et repus que nous avons scellé le pacte,Dressée sur la table, en dansant tango, en femme éprise,
Comme un petit bonbon, de ceux qui nous tentent
Indolente et parfumante, goûtait bon la menthe
Sans te nommer sainte, des anges, MarquiseAdmirant les plantes, guérissant les plaintes
La voila qu’en danse, elle se dresse et ondule
Revirant l’ivresse, pécheresse funambule
De tout son sexe doux elle va, sans crainteRépondre en mélodie,l’arpège des accords
Tanguer, Tango, accélérer tempo
A se faire liquide, engloutir ma peau
Et cueillir étincelles, grande sonate du corps.