
peinture – François Gall – landeaux au jardin du Luxembourg
Ongles blessés de mes mains vous le savez
j’ai déchiffré les cicatrices de la ville
oreilles la voix du vent vous l’avez pressentie
aux cheveux sur nous en bataille
écorce de marronnier aussi sèche que lèvres
écorce muette et nos bouches muettes
quand il fait nuit la moindre étoile émeut
ou seulement le mot étoile à sa propre fenêtre
nuit contre jour – lune pâle soleil
où nous habitons croît l’obscurité
je me promène dans les rues de Paris
mes mains scrutent le secret des pierres
je me promène dans les rues de ma tête
les yeux clos pour atteindre au secret de vie
joue contre l’arbre et yeux debout
nous affrontons notre navigation
sable en vie roule sous le bruit des pieds
l’ombre à nos pas cèle un secret
et la nuit sur la ville doucement refermée
la ville obstinément et violemment fermée
Paris erre Paris gémit dans la mémoire
avec la voix des morts et la voix des vivants
qui plus a disparu – qui plus est vivant ?
qui de vous disparaît qui infléchit le temps ?
je me perds dans les rues de Paris
mes yeux sont las mes paroles se perdent
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06/03/2016 | Catégories: Art, fine arts, peinture, self creation | Tags: étoile, cicatrice, lune, Luxembourg, marronnier, navigation, obscurité, Paris, paroles, Philippe Delaveau, pieds, pierres, rues, sable, secret, ville, vivant | Poster un commentaire

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C’est être debout sur le sol,
Regarder l’herbe ployer sous le vent,
Ecouter le bruit froissé
Des feuilles du marronnier,
Fatiguées de l’été,
Et dont la rouille
Sous les pas, roule….
Ainsi, le cours des choses,
Lié aux saisons …
Mais s’arrêtent-elles,
Là où se porte le regard ?
Le chant de la sève est silencieux,
Qu’elle se recroqueville dans le froid,
Ou au printemps, éclate de joie…
Sous le sol tout existe autrement.
Les rongeurs creusent leur univers,
Les graines attendent le bon moment
Pour bondir à l’air libre,
Et des racines traîtresses
Etendent leur complot de trame,
Comme si elles avaient le pouvoir
D’étendre leurs yeux ,
Au plus obscur de l’espace,
Perçant la densité de terre,
Jusque sous nos pieds,
– Et nous n’en savons rien – ,
Comme si une vie souterraine,
Se poursuivait à l’abri de l’air,
Une lutte infinitésimale,
Conjugaison de bactéries,
Radicelles, et alchimie de bois :
Quelques indices de notre cécité.
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RC août 2015
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11/12/2015 | Catégories: photography, self creation | Tags: alchimie, bactéries, bois, cécité, chabriere, complot, feuillles, graines, marronnier, printemps, racines, rongeurs, sève, sol, souterraine, terre | Poster un commentaire
Soirs de Friedrich ( hommage à Caspar David Friedrich)
Chantonne tout ce qu’il faut pour une brise
Soulève un peu le jupon léger
Remuent le marronnier, ses feuilles fatiguées
Bruissent-elles et la lumière qui se perd
Parcourt l’ocre aux sillons juste retournés
Fond la marche des heures
Eteins couleurs d’un vespéral
Bataillent gris des saveurs du soir
RC – 13 septembre 2012
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peinture; Caspar David Friedrich: le promeneur au dessus de la mer de nuages
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09/13/2012 | Catégories: Art, fine arts, les arts nous parlent, photography, self creation | Tags: brise, Caspar David Friedrich, chabriere, heure, jupon, marronnier, sillon, soir, vespéral | Poster un commentaire