Je n’ai pas fait de toi une poupée mais conçu un enfant
Sous le fouet de ta peine étant peut-être torturé moi-même Tu béniras comme une offrande la soif et la faim Que te donna un messager attardé, roulant sans amertume
J’ignore les caresses car je t’ai tiré d’un sang Acre, ce qui rendait vaines les sages leçons A présent, tu ne souffres pas de ma plaie à moi, mais De ce qui cause ton désespoir et mes désillusions
Tu suscites et supplies sans fruit Le silence automnal qui s’insinue de par mes membres En cette folie qui nous habite tu peux te jeter à ta guise Mais en aucune façon te soustraire au destin de ta ville de Troie
La main est l’un des animaux de l’homme ; souvent le dernier qui remue. Blessée parfois, traînant sur le papier comme un membre raidi quelque stylo bagué qui y laisse sa trace. A bout de forces, elle s’arrête. Fronçant alors le drap ou froissant le papier, comme un oiseau qui meurt crispé dans la poussière, — et s’y relâche enfin.