Un mur, selon Tapiès – ( RC )
peinture « matière » Antoni Tapiès
Si tu dresses un mur de silence,
que tu tentes d’effacer le langage,
celui-ci resurgit un jour
malgré les cicatrices.
Certains ont gravé leur nom
sur les murs des cellules.
Il y a des lettres de sang
et parfois des croix
– autant de baillons
sur des bouches qui hurlent encore –
C’est un ensemble de métaphores,
qui parle dans la matière:
une matière crucifiée.
Un autre Guernica,
une autre façon
de traduire l’oppression,
dans les oeuvres de Tapiès .
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RC- avr 2020
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08/21/2020 | Catégories: Art, fine arts, peinture, self creation | Tags: baillons, bouches, cellules, cicatrices, croix, Guernica, langage, métaphores, oppression, sang, silence, Tapiès | Poster un commentaire
Un état poétique – ( RC )… écho à Cesare Pavese

photo: extraite des « temps Modernes » C Chaplin
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Dès l’instant où l’auteur tourne sa tête,
Diverge le quotidien, dans ce qu’il a de commun,
Et répétitif,
Des occupations « terrestres »….
–
Le regard change de place.
La pensée ricoche sur d’autres,
( celles des autres aussi )
Et remplace la normalité, par une envolée
–
– Plus belle – je ne saurai le dire-
Mais davantage libérée,
( si libérée est le terme),
des occupations de la vie,
–
Pour laisser place
Aux émotions, dites
En métaphores,
–
Enracinées à la fois
Dans la vie et le rêve,
Une manière d’être.
( un état poétique),
–
Comme on dirait « un état fébrile »
Qu’il lui faut traverser.
De sa plume – seule ? –
–
En tout cas par l’esprit,
Ouvert à des éclairages,
Qui lui sont encore , inconnus.
RC- septembre 2013
—-
en écho à ce qu’écrivait C Pavese:
16 avril 1940
Il doit être important qu’un jeune homme toujours occupé à étudier, à tourner des pages, à se tirer les yeux, ait fait sa grande poésie sur les moments où il allait sur le balcon, sous le bosquet, sur la colline ou dans un champ tout vert. (Silvia latini, Vie solitaire, Souvenirs) La poésie naît non de l’our life’s work, de la normalité de nos occupations mais des instants où nous levons la tête et où nous découvrons avec stupeur la vie. (La normalité, elle aussi, devient poésie quand elle se fait contemplation, c’est-à-dire quand elle cesse d’être normalité et devient prodige.)
On comprend par là pourquoi l’adolescence est grande matière à poésie. Elle nous apparaît à nous — hommes — comme un instant où nous n’avions pas encore baissé la tête sur nos occupations.
20 février
La poésie est non un sens mais un état, non une compréhension mais un être.
extrait du « Métier de vivre «
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10/08/2013 | Catégories: philo, photography, self creation | Tags: émotions, état, être, chabriere, Chaplin, inconnu, métaphores, normalité, pensée, plume, poétique, quotidien, rêve | 1 commentaire