Hamid Skif – Mon escale, ma solitude –

Mon escale, ma solitude Tes yeux miroir de la mer Je suis seul sur la rive Vingt mille ans pour parcourir L’âge de ta joie Et les cheveux déjà blancs Pour n’avoir pu oublier Les premières gorgées de ton corps. Lueurs sur la jetée humide Le port renifle les étrangers Mal vêtus Chaque seconde tremble Dans mon cœur Ici les feuilles clapotent contre les quais Ta voix navigue dans les veines solaires Mon escale, ma solitude Mon refus de voir le monde Dans l’opacité des hublots J’habite les sentiers du cosmos Quelque part Dans un port pour terriens refusés Je pourrais déménager tous les jours Et revenir tout le temps aux premiers Souffles qui t’habitent Nulle part qu’ici je t’attends Depuis l’âge de la roche Nulle part qu’ici je t’attends Depuis l’âge de la roche En comptant les jours premiers De ta joie Mon escale, ma solitude.
Quand la nuit se brise
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