Allons retrouver les jours – (réponse à « La paupière attentive à la course lente des jours » de Nath – (RC )
–
Allons retrouver les jours,
Et entr’ouvrir les volets,
Pour laisser guider nos pas,
Loin des chapelles à l’oeil de tristesse,
Closes sur elle-mêmes,
Il y a plein de voies, –
Qui sait où elles nous mènent ?
Qui sillonnent l’étendue,
Où se multiplient les possibles,
Bien sûr gardés du secret des herbes,
–
….Peut-être qu’elles se perdent en brousse,
Ou se rétrécissent soudain,
Comme le végétal se referme lentement,
Sur les chemins oubliés,
De trajectoires mortes.
–
Mais la plupart persévèrent,
Et délaissent l’oubli, et l’ignorance,
Pour s’élancer, contourner blocs et falaises,
Ou, passent, en brèches de lumière,
Malgré clôtures et frontières de béton.
–
Alors, tu seras attentive,
Ne te limitant pas à la course des jours,
Mais aux lendemains offerts,
Qui éclosent même,
A l’intérieur.
-Si tu gardes tes paupières scellées.
—
et donc le texte original de Nathalie Bardou
———–La paupière attentive à la course lente des jours
A retrouver la langue vivante
Des herbes,
Se déceinturent les crépuscules.
Des brèches de lumière inaudible
Tracent les chemins abondants
De l’ignorance,
Soin porté à l’égarement.
Alors que des chapelles à l’oeil ovale
Reçoivent, Dépouilles de tristesse,
Et ouvrent leurs toits de braise
Aux chants des forêts ,
Une femme marche , la paupière attentive
A la course lente des jours.
–
je partage et distribue
09/24/2013 | Catégories: d'images, photography, ping-pong ( = deux auteurs en dialogue), self creation | Tags: égarement, brousse, chabriere, chapelle, frontières, Nathalie Bardou, oeil, pas, tristesse | Poster un commentaire
Nathalie Bardou – L’empreinte jaune
Une tentative de lumière (jaune), (chez Bleu- pourpre)
–
» Il y a eu cette naissance
Verticale
Patine bleuie en atour
Et le germe du vent dans la demeure de papier.
Et
Chaque matin,
J’étais ainsi
A lire le monde
-que le bleu me délave
Ou que l’ocre m’engourdisse
De langues chaudes.-
Je pénètrais ce monde
Et ses éphèmères dentelles
– comme si la mémoire avait trop bu-
Et qu’il me restait
Aux chevilles, des rosées
De siècles fanés.
Les rêves nonchalants
Enroulés
Aux reflets des fenêtres absentes,
Les bras brassant
Des champs d’histoires,
J’étais au centre
Des murs brûlés
Par l’été désertique.
Si vous saviez
Comme j’ai entendu l’indigo pastel
Résister à la fissure,
S’enfoncer dans le parchemin,
Ce rouleau des nuits
Qui soupèse le soir
Ou même l’espoir.
L’empreinte pigmentée,
Les bras en croix,
Il suffisait
D’attendre
La dilution des racines
Sous la voute .
La brume,
L’artisanat de l’heure,
Le remue-ménage bruissant
Des moignons d’ailes.
Il suffisait
D’attendre
Le fouet du vent
Et les poings poussant les pieds.
Puis
Il y eut ce silence
Vous vous souvenez ?
Cette bouche de silence…
Et ne restât que mon empreinte
Contre la chaleur du jaune.
–
N.B. Aout 2012
Nathalie Bardou qui nous dit: Très librement inspiré de la fabuleuse série » POINTUS » de Luc BERSAUTER :http://www.facebook.com/media/set/?set=a.337148326370847.78493.139166146169067&type=3
je partage et distribue
12/06/2012 | Catégories: Art, auteurs à découvrir, d'images, fine arts, inspiré de bloggers, peinture | Tags: ailes, bleupourpre, chaudes, chevilles, dentelles, empreinte, fouet, heure, indigo, jaune, matin, mémoires, Nathalie Bardou, nuits, ocre, parchemin, patine, silence, vent, verticale | Poster un commentaire