
Avec l’apprivoisement du jour,
les étoiles s’enroulent
dans leur tissu lointain.
Tout est en suspension,
et je vois bien quelques figures,
qui clignotent encore :
la grande et petite ourse,
marchant dans le néant,
piétinant les anges,
avant qu’un bleu sans nuages,
envahisse le ciel,
et dilue le temps,
qui semble avoir
arrêté son mouvement,
sur la page
du manuscrit,
avec les dessins du zodiaque
étrangement liés avec les mois
de la terre,
pourtant , vu de l’espace,
une simple poussière…
–
RC- sept 2019
–
voir aussi la représentation du zodiaque tel que l’a dessiné Albert Dürer:

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10/11/2019 | Catégories: Art, d'images, mythology, self creation | Tags: anges, espace, figures, jour, manuscrit, mouvement, nuages, ourse, poussière, zodiaque | 2 Commentaires

Photomontage – René Chabrière
J’étais l’Ogre j’étais l’Ogre
petite hirondelle sous les toits
et tu te ceignais de nuages
à tire d’ailes
et je chaussais mes bottes de sept lieues
pour te rejoindre
par dessus les montagnes par-dessus les vallées
et les nuages t’emportaient
loin des montagnes et des vallées
petite hirondelle
à tire d’aile
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04/08/2019 | Catégories: Susanne Dereve | Tags: ailes, distance, envol, hirondelle, nuages, ogre | 2 Commentaires

Le temps irrévocable a fui.
L’heure s’achève.
Mais toi, quand tu reviens, et traverses mon rêve,
Tes bras sont plus frais que le jour qui se lève,
Tes yeux plus clairs.
A travers le passé ma mémoire t’embrasse.
Te voici.
Tu descends en courant la terrasse
Odorante, et tes faibles pas s’embarrassent
Parmi les fleurs.
Par un après-midi de l’automne, au mirage
De ce tremble inconstant que varient les nuages,
Ah ! verrai-je encore se farder ton visage
D’ombre et de soleil !
Paul-Jean TOULET « Chansons » in « Les Contrerimes » (Éd. Emile-Paul frères)
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03/19/2019 | Catégories: auteurs à découvrir, photography | Tags: fleurs, Jean-Paul Toulet, mémoire, mirage, nuages, tremble, visage | 1 commentaire

ph Yves Lecoq
L’esprit de la terre m’anime
Un instant ; étendue ou assise je ne regarde
pas ma montre ; la tâte
et que je replace à côté de ma tête,
mais sans sommeiller non plus
Pensant s’adresser à son dieu
Comme s’il était dans les nuages ! Affaiblie
L’enfance emmurée de ces vers
sans être autre chose qu’une imagination picturale
Si dans le champ de blé je demeure
longuement étendue à y penser .
—
Lo spirito della terra mi muove
Per un poco ; stesa o seduta guardo
Non l’orologio ; lo tasto e lo
Ripongo al lato della testa, che
Non sonnecchiando ma nemmeno
Pensando, si rivolseal suo dio
Come fosse lui nelle nuvole ! Rinfiacchita
L’infanzia muraria di questi versi
Non sono altro che pittorica immaginazione
Se nel campo di grano rimango
A lungo stesa a pensarci sopra.
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02/18/2019 | Catégories: self creation | Tags: Amelia Rosselli, champ de blé, montre, nuages, terre | Poster un commentaire
extrait de » la Patagonie « 
Les nuages
Quitter le rivage de terre et de cailloux, s’avancer vers
les nuages. D’un pied tâter la matière, y entrer d’une
jambe, d’un corps, d’un coup. Plonger dans la mer,
s’en recouvrir, crèvent les gouttes contre la peau nue,
les jambes s’alourdissent, les cheveux, la bouche pleine
déchirer les nuages. Un ciel d’eau sur les épaules,
disparaître.
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11/21/2018 | Catégories: auteurs à découvrir, photography | Tags: cailloux, disparaître, gouttes, jambes, nuages, peau, Perrine Le Querrec, plonger, rivage | Poster un commentaire

peinture: étude de nuages – John Constable
Les nuages se donnent la charge,
tels une armée d’enragés.
D’en haut et d’en bas
descendent ou montent des monstres
de tous âges.
Les cloches se brisent quand divorcent les idéaux.
Mais cette cité que vous trouverez
toujours en état de veille
et l’ombre des arbres monte la garde
sur les ponts jetés par-dessus le sang des veines.
Je suis vivant,
debout sur mes jambes.
Quelque chose aspire l’âme
une chose est en train de naître.
Nos yeux sauront la voir.
Passent et repassent mes nostalgies.
Din Mehmeti est un auteur d’origine albanaise. Il vit au Kosovo. voir son ouvrage » il est temps «
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10/29/2018 | Catégories: Art, auteurs à découvrir, auteurs étrangers, fine arts, peinture, self creation | Tags: arbres, âme, cloches, monstres, naissance, nostalgie, nuages, sang, veines | Poster un commentaire
Yanka Diaghiléva dont on peut trouver les traductions du russe par Henri Abril, sur son site
![]()
art: exposition Georges Guye![]()
Seras-tu le rayon clair
qui naît de l’ombre,
Seras-tu l’ombre engendrant le rayon ?
Seras-tu la pluie bleue
qui tombe sur la neige,
Seras-tu l’un des nuages ?
Ne seras-tu qu’un maillon
de la chaîne dorée,
Ou bien le marteau qui la forge ?
Seras-tu le sentier à l’horizon
ou celui qui y marche ?
Seras-tu la plume d’une aile d’aigle
Ou seras-tu l’aigle lui-même ?
Seras-tu une goutte de vin
ou bien le fond de la cruche ?
1987
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08/13/2018 | Catégories: Art, auteurs à découvrir, auteurs étrangers, self creation | Tags: aigle, chaîne, cruche, forge, horizon, maretau, naige, nuages, plume, rayon, vin, Yanka Diaghiléva | Poster un commentaire

peinture: Arthur Dove « moon & see II »
L’œil blanc est sans expression,
et dissémine un clair distant ,
qui ne rappelle pas les ombres .
L’univers est bordé par la nuit .
On ne sait pas s’il s’éveillera
dans le balbutiement des étoiles .
Les entrecroisements des branches
se courbent dans une silhouette
les confondant avec celles d’autres arbres .
La lune pointe parfois entre les nuages,
aiguisant le regard des oiseaux nocturnes.
Ils se répondent de colline en colline.
Jusqu’à ce qu’elle descende
contre toute attente
prélever sur la terre
un peu d’atmosphère
un reflet dans le lac,
qu’elle emporte aussitôt
avec des meutes de fleurs noires,
avant de s’effacer
comme si elle n’avait jamais existé .
–
RC – janv 2018
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04/29/2018 | Catégories: Art, fine arts, peinture, self creation | Tags: arbres, Arthur Dove, étoiles, branches, chabriere, colline, effacer, metes, noires, nuages, nuit, oeil, oiseaux nocturnes, reflet, silhouettes | Poster un commentaire

C’est une soif,
immense, inextinguible,
Elle ferait se vider les lacs ,
assécher les rivières,
si tu étais ce géant,
décrit dans tant de légendes .
Mais il y a plus fort que toi :
on peut voir couramment
des nuages
avaler des montagnes .
–
RC – mars 2018
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04/11/2018 | Catégories: Art, fine arts, self creation | Tags: chabriere, géant, lacs, légendes, montagnes, nuages, rivières, soit | Poster un commentaire

Au bord du son déjà lointain
De la cloche fêlée
J’ai cheminé sous les brumes
Au bord des étangs remplis de nuages,
Essuyant leur camouflage.
Ce qui avait été une route
Traçait sa voie au milieu des sables
Fougères et terrains instables,
Se morphondait en plaies,
Les dents de cailloux sous la surface.
Cette voie je l’ai suivie
Aussi loin que le regard porte.
Elle se déroule toute droite,
Et absente des cartes…
Censée mener quelque part,
Maintenant plongée dans la forêt :
Une échancrure fine et rectiligne,
Qui pourtant s’essouffle,
Lorsque les îlots d’asphalte
Burinés de sable noir, se font rares,
Mangés par les flaques,
Aux bouches opaques.
Elle se rétrécit encore,
Serpente et se tord,
Et puis se perd,
Bue par la densité du vert,
Comme un vieux langage,
Dont on aurait perdu l’usage.
Transformée en chemin,
Celui-ci s’éteint
Au milieu des pins,
Cédant la place à une impasse,
Un rideau clos,
Un fouillis de végétaux
a reconquis la place,
fermant peu à peu l’espace.
Habitée par les ombres,
Des arbres sans nombre ;
une cabane abandonnée,
Où le chemin m’a mené :
cette petite cabane,
dont les couleurs se fanent
perdant peu à peu ses planches,
Masquée par les branches ,
c’est vers le sol qu’elle s’incline…
le temps lui fait courber l’échine .
.
–
juillet 2014 – fev 2018
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03/01/2018 | Catégories: photography, self creation | Tags: acrtes, asphalte, échine, étangs, branches, cabane, camouflage, chabriere, chemin, cloche, forêt, langage, nuages, ombres, pins, plaies, rectiligne, route | 1 commentaire
photo perso – causse Méjean Lozère 2016
Les collines s’offrent,
couchées en travers de l’horizon .
Leur attitude a celle du corps
d’un gisant, endormi
sous le soleil comme sous la pluie ,
avec une robe d’herbes et de pins.
– Il attend de se réveiller –
après avoir dialogué des millénaires,
avec les aubes,
et ombres furtives .
Celles qui survolent, sans s’arrêter,
causses et falaises de pierre .
Le parcours des nuages,
ne laisse de leur passage
qu’une trace effilochée ,
une sorte d’image du vent ,
de celle qu’on ne peut saisir,
ni déchiffrer le message.
On pense les pentes immobiles :
elles le sont en quelque sorte,
à notre échelle de temps ,
mais ce sont des vagues,
et elles déferlent, rebelles,
sous le ciel oublieux.
Contrairement aux gisants
soulevant les plaines,
le ciel n’a pas de mémoire ,
et varie au jour le jour .
Il ne fait pas mystère
de son indifférence.
Que ce soient des périodes gaies
ou attristées par des guerres ,
des catastrophes,
il ne se souvient de rien.
Il n’est la proie ni du malheur,
ni de la joie .
Alors que la roche
se referme sur ses blessures :
le sol conservant en profondeur,
intact – le livre de la terre ,
peuplé de grottes souterraines,
et d’espèces fossilisées.
Souffre-t-elle
du passage du temps ?
En est-elle prisonnière,
ou conserve t-elle
des êtres de pierre
dont la légende s’éternise ?
Il suffit de vouloir la lire,
d’aimer les vallées verticales,
de capter le pinceau de lumière
qui les sculpte, et les fait basculer
dans d’autres saisons,
comme dans d’autres mondes .
–
RC – juin 2017
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01/20/2018 | Catégories: photography, self creation | Tags: blessures, chabriere, collines, gisants, grottes, guerres, mondes, nuages, pinceau, plaines, pluie, roche, saisons, temps, vagues | 2 Commentaires

Et si le corps a son enveloppe,
détaché de la terre,
sans les racines d’un arbre,
pour y puiser l’eau et le feu,
circule à mon insu,
la sève du sang,
le tout en circuit fermé,
mais pas si loin du ciel,
respiré en parcelles,
où pleure la terre brûlée,
le caprice des nuages
et les eaux des anges.
Il y a des cascades,
des venins, des ombrages,
des artères qui se crispent,
des veines qui se lâchent,
et sous l’apparente liberté
d’agir et de penser,
un corps incarcéré.
–
RC – août 2017
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12/13/2017 | Catégories: self creation | Tags: anges, arbre, artères, cascades, chabriere, corps, eau, enveloppe, feu, incarcéré, liberté, nuages, racines, sang, veines, venins | Poster un commentaire

image retraitée: RC – nov 2017
—
Avec cette atmosphère cristalline,
la nuit s’étirait, lumineuse ,
et je me suis levé,
ne trouvant pas le sommeil.
La lune brodait autour des nuages,
une dentelle claire,
le centre restant opaque et sombre ,
– une sorte d’omission – .
( comme si c’était une phrase ,
dont le message était interrompu ) .
Il y manquait des mots ,
et tout le paysage balbutiait.
C’était sans doute juste un oubli ,
tout retrouverait sa place dans les rêves ,
on n’aurait même pas à demander la traduction :
et demain je me souviendrai de tout .
–
RC – juill 2017

art: Mel Bochner
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11/12/2017 | Catégories: Art, fine arts, self creation | Tags: atmosphère, dentelle, lune, message, mots, nuages, omission, oubli, paysage, phrase, rêves, sommeil, traduction | Poster un commentaire

Le voyage
Tu pars, tu vas quitter la durée de la neige
Pour un autre temps plus actif, on dit là-bas que l’Histoire s’accélère.
Pourra-t-elle produire une raison paisible, une femme née de la terre
Éclairée de pensée vivante par la voyance, la claire audience de son corps.
Tu es dans la saison de la simplicité, quand la vue baisse on ne voit que les plus simples lignes.
(…)
Tu pars, tu vas longer la pente des rivières, tu passes des villages grèges
Rien n’est beau que la vigne nue, sous le vert des phosphates,
rien n’est plus éclairé que le mur manuel.
Tu es dans le cimetière des vignerons, tu cherches entre les tombes une trace perdue
Le lac dans la brume, il est couleur de perle, au milieu du nuage on voit deux larmes, on voit
deux barques suspendues.
À l’ombre du muret, il reste un peu de neige et tu lis sur la pierre :
Ma grâce te suffit. C’est ce que j’avais oublié.
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10/10/2017 | Catégories: photography, self creation | Tags: femme, Henry Bauchau, histoire, larmes, nuages, terre, trace, vigne, voyage, voyance | Poster un commentaire

peinture: Ellsworth Kelly
–
Là où le monde secret des inanimés perd de son mystère ,
en léchant ses plaies de lumière ,
on se tire difficilement du sommeil ,
dans le parcours des heures qu’interromp le réveil .
On a encore dans la tête , mille rêves .
Ils éclatent, comme une bulle crève ,
quand le jour s’élance
l’aube effaçant le silence
du coeur même de la nuit .
On doit reconquérir son esprit ,
ranger l’armoire à nuages ,
se préparer au voyage ,
- Aujourd’hui nous attend ;
il faut plonger dedans ,
endosser son costume ,
poser ses pieds sur le bitume .
Il n’est pas certain qu’il s’ajuste exactement :
ce matin , je ressens un flottement
entre hier et aujourd’hui :
> pas sûr que ma vie
me suive à la trace :
à mesure, elle s’efface
sans plus me correspondre :
les minutes et les secondes ,
les années anciennes
ne sont plus les miennes :
le temps est discontinu :
> je marche dans l’inconnu.
–
RC – juill 2017
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09/04/2017 | Catégories: self creation | Tags: armoire, bitume, bulle, chabriere, esprit, flottement, inconnu, marche, minutes, mystère, nuages, nuit, plaies, reveil, silence, temps, trace, voyage | Poster un commentaire

photo lux coacta
C’était un amour étrange,
j’étais comme une partie de tous ces hommes sans que jamais
je ne les eusse vus en rêve.
Ils étaient présents, lors même que m’endormait
le murmure rocailleux du temps.
J’éprouvais un bonheur sans poids,
qui menait je ne sais où.
Il ne s’arrêtait que lorsque des arbres ou des nuages lui faisaient obstacle.
Il semait des mots à tous vents, toutes les lettres folâtraient de par le jardin.
Et aujourd’hui je ressens plus fortement l’hiver du jour que le poids de la terre entière.
Il m’ôte le sens de toute chose, en aplatit les raisons sur l’étendue intemporelle de son propre cercle.
Les lettres, désormais, décrochent mes yeux, me trouent le corps.
Ah ! douleur de mes yeux, eux qui autrefois étaient si savants.
Me torture aussi le désir qui ruisselait sur moi, maternellement, comme une pluie.
–
Lindita Aliu est une auteure du Kosovo
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08/05/2017 | Catégories: auteurs étrangers, photography | Tags: amour, arbres, cercle, corps, désir, hiver, jardin, Lindita Aliu, mots, murmure, nuages, pluie, savants, terre, yeux | Poster un commentaire

sculpture grecque : tête d’Aphrodite
ORIGINE DE L’ÉTONNEMENT
Je la désirais belle comme une hache.
Aussi ferme que le silex
pour être orgueil et force que rien n‘ébranle, l’imaginais toujours apparaissant
quand je la pressentais dans la sérénité,
Combien d’années me fallut-il pour m’exercer
à l’habitude étrange d’une étrange attente?
Elle était là soudain étendue dans les feuilles.
Vivante, Inhabitée,
seule comme à l’origine des temps.
J’ai entendu son cœur qui blessait l’air
et tintait dans mes veines au point ou presque de faire éclater
la peau entière de mes rêves.
Et j’ai glissé mes lèvres sur son corps devenu lèvres,
Sans réussir pourtant à la réveiller,
J’ai supplié devant la nuit,
Seul le délire du silence grandissait.
Je suis tombé auprès d’elle, épuisé, vaincu,
dans une somnolence d’ombres j’entendais
un fracas de sabots croiser la plaine froide.
Du coeur des nuages, de la rose des vents,
des mers limpides et corallines,
du fond des bois d’étoiles parfumés,
de l’obscurité indomptée,
resplendissants, libres, splendides,
galopaient vers moi les chevaux,
J’ai, pour les apaiser, éteint leurs crins,
J’ai noué leurs longues queues à ce corps endormi
et dans son sexe d’ombre allumé un brasier,
Le feu de l’inquiétude à nouveau a brûlé,
le désir de vertige des chevaux,
Et chacun, invoquant ses origines,
a pris le chemin de son destin d’eaux,
leur fougue était si grande qu’ils ont,
lentement, en déployant leurs queues,
réveillé ce corps svelte.
Et tel un arbre de lumière,
telle une fontaine en sa nudité
ou comme une femme unique dressée face au soleil
pour la première fois s’est mise debout
ma parole.
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07/05/2017 | Catégories: Art, auteurs étrangers, fine arts, sculpture | Tags: étoiles, étonnement, belle, brasier, chevaux, femme, feuilles, fontaine, fougue, hache, Justo Jorge Padrôn, lèvres, nuages, nudité, ombres, parole, queues, rêves, rose des vents, silence, somnolence, sveltes | Poster un commentaire

Installation : David McCracken
-
Je ne sais combien de marches il faut
pour gravir l’infini.
On dira qu’il y a le temps,
puisqu’on nous a promis
l’accès au paradis :
Il y a une contrepartie :
On ne peut y accéder qu’après
avoir laissé son corps
au magasin des antiquités ,
ceci dit on est beaucoup plus léger
et on ne compte plus ses efforts
pour emprunter l’escalier
qui a necessité d’abord
je ne sais combien
de menuisiers.
Au début on est très nombreux
à vouloir accéder à l’infini
que certains appellent
le Royaume des cieux
mais certains s’impatientent
ils trouvent la progression trop lente
– ( étant pris de doute
sur la destination de la route ,
et pourquoi cette pente ).
Bien entendu pour accéder au ciel
il faut penser à l’essentiel,
non pas au monotone :
et comme pas mal abandonnent
– ont-ils perdu la foi ?
– pourtant ils ne portent pas de croix !
Toujours est-il que , sur les inscrits
les candidats se raréfient,
c’est ce qui explique,
en toute logique
que l’escalier se rétrécit .
La progression est plus facile,
quand la population est divisée par mille,
– où sont passés les autres encore
– ça je l’ignore
car ils ne visent pas le haut.
-
Comme dans les jeux vidéo
ils sont bloqués au niveau inférieur
et pour leur plus grand malheur
ne disposent pas de vie de rechange,
de quelque astuce ou ficelle
( ni de l’aide des anges
qui ne prêtent pas leurs ailes ).
Et puis — est-ce une vision d’optique,
correspondant aux mathématiques :
les côtés de l’escalier
sont difficiles à mesurer :
la vie éternelle
ne tient pas compte des parallèles :
ne vous inquiétez pas pour autant:
comme je l’ai dit : vous avez tout votre temps
déjà vous avez dépassé les nuages
vous êtes sur le bon chemin
à cheval sur votre destin
n’oubliez pas vos prières,
ne croyez pas aux chimères
ne regardez pas en bas
– Attention au vertige !
Progressez comme ça :
c’est déjà un prodige
d’avoir quitté la terre
Comment, vous ne voyez toujours rien ?
Ah , mais tous les paroissiens
qui entreprennent ce voyage
clés en mains
ne peuvent tirer avantage
de rencontrer les saints
enfin pas tout de suite :
la visite, certes, ….est gratuite,
mais de ce belvédère
il est difficile de voir St Pierre :
Ce n’est pas un défaut de vision,
mais cela doit beaucoup aux conditions
atmosphériques : même avec un guide
c’est encore Dieu qui décide,
et ses desseins son impénétrables…
Comment ça, c’est discutable ?
Si vous avez une réclamation à faire
après votre grimpette
adressez-vous au secrétaire
qui examinera votre requête…
–
RC – janv 2017
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05/01/2017 | Catégories: self creation | Tags: ailes, anges, antiquités, avantage, chabriere, chimères, cieux, clés en main, corps, croix, Dieu, efforts, escalier, gratuite, guide, infini, jeux vidéo, léger, marches, mathématiques, monotone, nuages, optique, parallèles, paroissiens, pente, population, prières, rechange, requête, sains, secrétaire, terre, vertige, vision | Poster un commentaire

visuel: Omer Parent
tes veines, vivantes et bleues dansent une sarabande effrénée
sur le dessus de ta main. La terre tremble, dis-tu.
à bousculer les nuages à chercher la chaleur
nous avons oublié l’heure celle de l’au revoir
– non, pas adieu et voilà, c’est ici,
c’est maintenant couvre-toi,
ne prends pas froid tu ne reviendras pas,
c’est là c’est maintenant qu’il faut partir
les nuages se disséminent un froid soleil pâle se lève,
une portière de voiture claque
c’est un adieu, nous le savons tous deux
des pas résonnent sur le pavé rien n’a changé,
rien ne change jamais des portes se ferment,
d’autres s’ouvrent s’en va,
s’en vient l’amour – la ville dort
–
12 février 2012
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04/23/2017 | Catégories: Art, d'images, inspiré de bloggers | Tags: adieu, amour, Astrid Waliszek, au-revoir, froid, main, nuages, pavé, pourtière, sarabande, veines, ville | Poster un commentaire

Tu es partie , mon amour
Portée par le courant
Dérivant lentement ,
Jusqu’à l’extinction du jour.
Je ne voyais plus dans l’onde
L’empreinte de ton corps,
Mais juste les nuages, brodés d’or ,
En reflets, glissant sur l’eau profonde.
Serais-tu une nouvelle Ophélie … ?
De la vase monteraient des bulles,
Jusque vers le crépuscule ,
Aux rivages lointains de l’oubli…
–
RC – oct 2015
You’re gone, my love
Carried by the current
Slowly drifting,
Until the extinction of the day.
I could not see in the wave
Any mark of your body,
But just the clouds, embroidered with gold,
In reflections, gliding on the deep water.
Would you be a new Ophelia?
From the mud would rise bubbles,
Amount towards dusk,
The distant shores of oblivion …
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11/30/2016 | Catégories: english translation, photography, self creation | Tags: amour, chabriere, courant, crépuscule, extiction, nuages, Ophélie, oubli, profonde | 3 Commentaires

photographie : Dalibor Stach. Sans titre
–
Les temps ont bien changé,
la mer est au plus haut,
juste en-dessus des nuages.
La lumière peine
à se forcer un passage
dans un ressac aérien.
Je me suis allongé sur l’herbe:
un velours noir.
Il se déroule en un grand tapis,
jusque vers les montagnes.
J’ai assisté au grand vol des sirènes,
groupées comme pour une parade,
et leur chant appuyé sur le soir,
juste avant que les vagues
n’engloutissent le jour,
et moi avec…
–
RC juill 2016
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11/23/2016 | Catégories: photography, self creation | Tags: chabriere, chant, herbe, jour, mer, montagnes, nuages, parade, sirène, soir, velours | Poster un commentaire

Papillotes bleues qui dansent,
Papillons heureux qui s’élancent
Dans le vaste le ciel
Mouillé de pastel !
Clochettes qui vont par les chemins,
Porteuses de bonnes nouvelles,
Froissant leurs ailes sur les herbes
Parfumées.
Cortège étincelant,Vibrionnant de soleil !
Clavecins huilés
Qui bruissent
Dans les champs d’azur !
Corolles lisses, touches
De blanc pur,
Si fragiles
Et maintes fois déflorées
Par un doux et vigoureux
Bourdon déluré.
Bat le tambour de la terre,
Cœur de mésange chaud et palpitant
Et dansent les filles légères,
Leur robe en fleurs !
Sonnent les fifres,
Chantent les alouettes,
Les rats des champs
Sortent en guinguette!
Les nuages pompeux
Entrent dans la danse
Et tournent,
Tournent de plus en plus vite !
Ils enflent, s’assombrissent
Jusqu’à se brouiller entre eux
Et moi qui dansais avec eux,
Le nez en l’air,
Le cul par terre,
J’entends le crépitement
De leur rage qui ruisselle
Sur ma pauvre pomme
Inondée de joie !
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10/06/2016 | Catégories: auteurs à découvrir, photography | Tags: alouettes, azur, bourdon, Cathy Garcia, clavecin, clochettes, corolles, filles, heureux, mésange, nuages, papillon, pastel | Poster un commentaire

Peinture: Ch Soutine: rue à Cagnes
Prenez un toit de vieilles tuiles
un peu avant midi.
Placez tout à côté
un tilleul déjà grand
remué par le vent.
Mettez au-dessus d’eux
un ciel de bleu, lavé
par des nuages blancs.
Laissez-les faire.
Regardez-les.
Guillevic (extrait de « Avec » – éditions Gallimard, 196
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07/09/2016 | Catégories: Art, fine arts, peinture, poètes connus | Tags: ciel, Guillevic, midi, nuages, tilleul, toit, tuiles | 1 commentaire

peinture: Max Ernst
–
Si rien comme autrefois ne doit plus être
si les mêmes nuages ne doivent plus revenir
si l’on se leurre en conservant un souvenir
si avec l’être humain doit vieillir le désir
tout oubli est utile et l’automne
sera un autre et long moment
couvert de jaunes et de brumes
Peut-être si chaque vert est recréé
si les rayons suggèrent des lumières nouvelles
et il m’en souvient sans peine
car c’était beau
de contempler les dessins que firent dans l’espace
toutes ces feuilles en tombant
peut-être alors sera-ce plus beau encore
qu’il y ait demain un soleil
et que je puisse le palper
Javier LENTINI
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07/28/2015 | Catégories: Art, auteurs à découvrir, fine arts, peinture | Tags: automne, brumes, désir, espace, feuilles, hirondelle, Javier Lentini, nuages, oubli, soleil | Poster un commentaire

–
Il se balance,
comme s’il chutait immobile,
cloué dans l’espace,
accroché au silence.
Les grands buildings sont une forêt
plantée sur ses reflets de verre.
A leurs pieds se faufilent péniblement
des files d’autos sous des fumées grises
répondant aux paraboles lumineuses
de nuages en chou-fleur.
C’est un entre-deux
où circulent des courants d’air,
et peut-être le fil de la mémoire,
traçant ses courbes
jusqu’à l’horizon des rêves.
Je remonte en biais
les heures perdues,
me nourrissant du temps,
photographie passagère,
s’effaçant peu à peu
avec le jour naissant,
au pays du dedans .
–
RC – janv 2015
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04/12/2015 | Catégories: photography, self creation | Tags: buildings, chabriere, espace, mémoire, nuages, photographie, silence, verre | Poster un commentaire