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Vêtement de glaise – ( RC )


Soffio 6 (Souffle 6) - Centre Pompidou
oeuvre de G Penone ( empreinte de corps dans la glaise – grandeur nature )

S’il faut s’extraire de bourbiers,
en soulevant des plaques de ciment,
tu préfères leur densité
cernant les plaques de fonte,
en tenant ta joie
du bout des doigts.
Le ciel est si pesant,
et les pierres obtuses,
qu’un orage probable te colle au regard,
pendant que tu glisses
sur ton reflet.

Changeant, il se disperse aux premières gouttes,
plus loin la terre soupire,
de joie aussi, et c’est cette saveur amère
qui promet de nouvelles floraisons.
C’est là ton berceau,
cet habit spongieux
qui te ramène à tes origines,
lorsque tes yeux n’étaient pas ouverts.
Ton corps sans froidure
portait ce vêtement de glaise,
et tu engloutissais les nuits,

Maintenant que tu marches,
tu connais le poids exagéré du temps.
Tu récoltes sur le chemin
de petits cailloux,
avant que le vent recouvre de sable ton ombre,
et que du bourbier,
scintillent des éclats de strass et de mica,


Marie Huot – dans l’agenda de Marie ( 2 février )


extrait de « la maison de Géromino « 

peinture – » marins d’eau douce » : Jean-Pierre Lorand

Dans l’agenda de Marie 2 février

J’ai 27 ans aujourd’hui. Je sais que je recevrai de mon homme une petite carte dans les jours qui viennent.
C’est si compliqué pour lui de connaître le temps du voyage.
Une carte fleurie pleine de pensées délicates qui aura traversé les orages en mer,. les ports inconnus.
J’ai glissé ce matin un brin de mimosa frais dans une enveloppe pour lui, pour que nos fleurs se croisent et se répondent en haute mer.
Drôles de gestes en ces jours terribles de bombardements et de misère.
Un prince avec de la menthe dans ses poches
et un bassin aux nénuphars
pour s’y tenir au bord et glisser leur nez dans son cou
c’est ce quelles voulaient les petites fillettes


Puis le temps est passé
elles sont allées sur le port
faire claquer les talons de leurs souliers
acheter du muguet à des revendeurs à la sauvette
Elles ont passé des heures à lire les noms des bateaux
à écouter les mâts se balancer dans le vent
et petit à petit sans quelles s’en rendent compte
la mer les a prises
leur a jeté un marin dans les bras
avec son costume à boutons dorés
son pompon rouge son sourire
et elles n’ont plus pensé à rien d’autre
qu’aux éternels départs et retours
et les bateaux inlassablement ont rayé chacune de leurs nuits


Alexandre Rolla – Ici


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photo: Richard Ross          from                « waiting the end of the  world »

 

 

Ici à Trêlles, les choses s’allongent indéfiniment ,

il semble

que rien ne soit fini,

le rétrécissement y est inconnu

la matière vous étire malgré vous

de chaque côté de l’être

les jours et les nuits

passent des chemins

et encore d’autres

et d’autres encore .


Penthi Holappa – La prochaine fois que je viendrai au monde


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La prochaine fois que je viendrai au monde
ici je transcrirai chaque minute dès le début.

Je n’en consommerai pas une seule sans réfléchir d’abord, 

et le cas  échéant j’arrêterai le temps
afin qu’il attende ma décision.

Je choisirai les jours de calme, le travail,
les nuits ardentes,
les proches les plus sages,
mes amours les plus belles et les plus fidèles.

Avant la scène de l’amour, pendant et après,
ni mon partenaire ni moi-même ne devrons nous sentir
étrangers.

Jamais, si la vie dépérit et avec elle toutes les choses,

je ne me dirai que demain il sera trop tard.


Rainer Maria Rilke – Automne


Résultat de recherche d'images pour "autumn falling leaf"

Les feuilles tombent, tombent comme si au loin
se fanaient dans le ciel de lointains jardins ;
elles tombent avec des gestes qui se refusent.

Et dans les nuits la lourde terre tombe
de toutes les étoiles, dans la solitude.

Nous tombons tous. Cette main tombe.
Et vois, cette chute est dans toutes les autres mains.

Et pourtant il y en a  Un qui retient dans sa main,
cette chute délicatement, éternellement.

*

Herbst

Die Blätter fallen, fallen wie von weit,
als welkten in den Himmeln ferne Gärten;
sie fallen mit verneinender Gebärde.

Und in den Nächten fällt die schwere Erde
aus allen Sternen in die Einsamkeit.

Wir alle fallen. Diese Hand da fällt.
Und sieh dir andre an: es ist in allen.

Und doch ist Einer, welcher dieses Fallen
unendlich sanft in seinen Händen hält.

*

The leaves are falling, falling as if from far up,
as if orchards were dying high in space.
Each leaf falls as if it were motioning « no. »

And tonight the heavy earth is falling
away from all other stars in the loneliness.

We’re all falling. This hand here is falling.
And look at the other one. It’s in them all.

And yet there is Someone, whose hands
infinitely calm, holding up all this falling.

Rainer Maria Rilke  –       Le livre d’images        (Das Buch der Bilder)


Ile Eniger – Des jours et des nuits


 

photo: Sebastiao Salgado  » genesis »

 

J’ai déchiré des pans entiers du ciel trop bleu,   trop confiant, trop indécis.
J’ai gardé quelques livres, un vieux rêve,      deux poignées de sable,
une ou deux pommes vertes,          de l’eau entre les doigts,
de la musique sur un fil d’horizon ou de violon.

On n’entend plus mes pleurs d’animal    ni mes pas qui raclent le sol.
De loin, on me fait quelques signes.

Dessous, la rivière grande, la rivière gronde.
Des veines d’eau gonflées charrient les passés.
Dessus, le plafond trimballe ses nuées bâtardes.
Des jours et des nuits se disputent l’espace.

Il y a sans doute un accord possible.
Autour, des choses à prendre ou à laisser.
Et le souffle porté, supporté, emporté.

Loin de la mesure des hommes.
J’ai vacillé et tenu bon.

Je me suis bricolé des ailes pour faire danser mes espadrilles.
J’ai tenté d’aimer et la lumière qui va avec.


Rémission ( l’oeil du serpent ) – ( RC )


peinture  - Peter Paul Rubens (1577–1640) - The Head of Medusa, circa 1618, Oil on Canvas Moravská galerie v Brně Brno}}

peinture – Peter Paul Rubens (1577–1640) – Tête de Méduse  –  1618, –  h  sur  toile  -Moravská galerie v Brně Brno}}

Tu descends dans un tourbillon sable mouvant de sable,


De mes mains , je brasse l’air

à grands coups de couleurs fauves ;

Elles marquent le passage des minutes vers une agitation solaire.

Avant que tu ne t’enfonces,

dans une étendue                        morne comme l’ennui.

La devanture de l’aube ruisselante , est témoin du rire des trompettes.

Tu es un serpent, trempé de frissons nocturnes,

dont le regard me traque, tout au long de mes nuits.

Des chapelets de pierres suspendues, bris de planètes,

Sont                      les ossements des anges déchus,

dont rien n’entrave la chute.

Le sang se fige dans la fièvre des rêves,

On en ignore la part du réel … :

Si tu as injecté le venin,        si le réveil en est l’antidote.

Car lorsque le jour tend son arc, telle une couverture que l’on retire,

Les délires finissent                 par faire pâle figure,

Et tu disparais,                        avalé par le sable.

On dirait              qu’il ne s’est rien passé.

Le mal est rentré               en lui-même,

Peut-être      pour ressurgir plus loin,

Brève rémission d’une contagion à venir .

Je le saurai quand mes yeux resteront fixés

à jamais ,                     sur les tiens.

RC –  mai 2015


Astrid Waliszek – La faim de Mandelstam


peinture: Antoni Tàpies

peinture:       Antoni Tàpies

 

 

Il est des jours – j’aimerais ne pas savoir qu’ils ont existé. Il est des nuits si noires à se souvenir de tout, de tout ce qu’on sait.   De la joie lente devant une fleur d’hiver je voudrais garder l’ourlet, suave broderie à poser sur ce cauchemar comme un soupir.

Cette jacinthe, la planter en pleine terre

Sur son glacial pays rectangulaire – cette tombe, muette comme la pierre

Qu’enfin, l’odorante solitaire aux cent fleurs

Nourrisse ses songes de sa foison colorée

Dans sa brume opaque, un dièse sur une portée.

 

 

– plus  d’infos  sur  Mandelstam

 

 


A la surface, où le silence se fracasse – ( RC )


 

photo perso: étangs de la petite Camargue. Saint Louis,  Alsace

photo perso:           étangs de la petite Camargue.             Saint Louis, Alsace

 

Le soleil rebondit,

Quelque part,

Après les brumes,

Et s’infiltre avec peine,

Au milieu des branches,

Encore vides.

Les feuilles naissantes,

Attendront encore,

L’explosion de l’ivresse

 

L’eau a son reflet ,   mat,

Mordue    par la glace,

Tu peux te risquer, à sa surface ,

Où le silence se fracasse,

En ombres effilées,

Extraites des pliures du matin,

Quand l’heure  stagne,

Sur les tiges frêles,     prisonnières de l’étang.

 

Le verre  cathédrale,

A déjà son réseau de fêlures,

Lézardes en ricochets

Certaines sont  dûes,

Aux cailloux qu’on y a jetés,

Et qui sont restés            posés,

Comme un défi aux fonds soyeux,

Où tout s’enfonce dans une vie secrète.

 

Tu serais comme une pierre,

Figé de froid,

Même  sous ton lourd manteau,

Et seul le regard mobile,

Se verrait chercher           sous l’épaisseur,

A peine translucide,

Sans vraiment le vouloir,

Des mouvements furtifs,     mêlés de reflets.

 

Le nappage répandu    en couches ,

Au long des nuits,    allongées de gel  ,

A jeté son pont

Au-dessus  de l’eau.

>                   Elle  est la vie,

Des carpes sombres la parcourent,

En arabesques capricieuses,

Ignorant le monde clos, du dessus.

 

 

RC – avril 2014

 


Arnaud Duchemin – Fragments


 

peinture Mischa Rezka

                      peinture               Mischa Rezka

 

 

 –

 

Fragments

Le désir crée
l’éclat
premier sang.

Désir des lèvres
brûlées d’alcool
au long souffle.

Nuits intérieures
où le froid arpente
le secret des os.

 

 

Arnaud Duchemin  ( publié aux  éditions des Vanneaux )

 


Xavier Lainé – Que dit ton visage


Photo
-photo:     Jaya Suberg
Que dit ton visage
Lorsqu’en rêves il se concentre
Paupières baissées
Lèvres ouvertes
Sur la source des nuits
Un petit matin frais
S’éparpille en tes cheveux d’ombre
Je te suis sur ces rives perdues
(Xavier Lainé)

Carlos Martinez Rivas – Portrait de dame avec jeune dormeur


peinture:         Fernando Botero           » le déjeûner sur l’herbe »

PORTRAIT DE DAME AVEC JEUNE DONNEUR

La jeunesse n’a pas où appuyer la tête

Sa poitrine est pareille à la mer.

Comme la mer qui ne dort ni de jour ni de nuit.

Elle est en formation

et non pas groupée comme la maturité.

Comme la mer qui dans la nuit

et alors que la terre dort comme une souche

se retourne dans son lit.

Seul.

Retiré dans ma toux.

De mon lit qui grogne j’entends couler l’eau.

Toute l’eau qu’on entend passer la nuit sous les lits.

Sous les ponts.

Les oiseaux du ciel ont leurs nids.

Nids étrangissimes

Les renards et les renardes ont de joyeuses tanières

où faire ce que bon leur semble.

En la laissant pour demain sa vie passe.

Et à la Pinacothèque de Munich,

sous le grand champignon, à l’ombre affable des Vieux Maîtres,

ou dans la marmite du plaisir,

renversant sur le sol son futur

Il dit à sa jeunesse, à son divin trésor il dit :

– J’attends seulement que tu passes pour me servir de toi.

Et apprendre à m’asseoir.

Commencer à prendre figure.

Voilà ce que fit Mister Carlyle, le dyseptique.

Ce que firent Don Pio Baroja et son béret.

Ou Emerson (« … une physionomie bien achevée est la véritable et unique fin de la Culture »).

Et tous les autres Octogénaires, ceux qui escamotèrent leur destin :

le propre, ce qui de l’homme fait une rosse

et finit en lunettes, museau, moustache individuelle et entêtée.

Voilà ceux qui parvinrent à ‘la fin et réglèrent l’affaire et méritèrent

un portrait dans leur vieux fauteuil rose

déjà chauve et beau à leur semblance.

extrait de recueil de poésie  sud-américaine


Nathalie Bardou – L’empreinte jaune


peinture: Mark Rothko

peinture: Mark Rothko

Une tentative de lumière   (jaune), (chez Bleu- pourpre)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 » Il y a eu cette naissance

Verticale

Patine bleuie en atour

Et le germe du vent dans la demeure de papier.

Et

Chaque matin,

J’étais ainsi

A lire le monde

-que le bleu me délave

Ou que l’ocre m’engourdisse

De langues chaudes.-

Je pénètrais ce monde

Et ses éphèmères dentelles

– comme si la mémoire avait trop bu-

Et qu’il me restait

Aux chevilles, des rosées

De siècles fanés.

Les rêves nonchalants

Enroulés

Aux reflets des fenêtres absentes,

Les bras brassant

Des champs d’histoires,

J’étais au centre

Des murs brûlés

Par l’été désertique.

Si vous saviez

Comme j’ai entendu l’indigo pastel

Résister à la fissure,

S’enfoncer dans le parchemin,

Ce rouleau des nuits

Qui soupèse le soir

Ou même l’espoir.

L’empreinte pigmentée,

Les bras en croix,

Il suffisait

D’attendre

La dilution des racines

Sous la voute .

La brume,

L’artisanat de l’heure,

Le remue-ménage bruissant

Des moignons d’ailes.

Il suffisait

D’attendre

Le fouet du vent

Et les poings poussant les pieds.

Puis

Il y eut ce silence

Vous vous souvenez ?

Cette bouche de silence…

Et ne restât que mon empreinte

Contre la chaleur du jaune.

N.B.  Aout 2012

Nathalie Bardou qui nous dit: Très librement inspiré de la fabuleuse série  » POINTUS » de Luc BERSAUTER :http://www.facebook.com/media/set/?set=a.337148326370847.78493.139166146169067&type=3


Mahmoud Darwich – Blocus pour les panégyriques de la mer


 

 

 

 

 

Mer et mur                 ( Acre – Israël)

 

BLOCUS POUR PANÉGYRIQUES DE LA MER

S’envolent les colombes

S’envolent les colombes
Se posent les colombes

Prépare-moi la terre, que je me repose
Car je t’aime jusqu’à l’épuisement
Ton matin est un fruit offert aux chansons
Et ce soir est d’or
Nous nous appartenons lorsque l’ombre rejoint son ombre dans le marbre
Je ressemble à moi-même lorsque je me suspends
Au cou qui ne s’abandonne qu’aux étreintes des nuages
Tu es l’air se dénudant devant moi comme les larmes du raisin
L’origine de l’espèce des vagues quand elles s’agrippent au rivage
Et s’expatrient
Je t’aime, toi le commencement de mon âme, toi la fin

S’envolent les colombes
Se posent les colombes

Mon aimé et moi sommes deux voix en une seule lèvre
Moi, j’appartiens à mon aimé et mon aimé est à son étoile errante
Nous entrons dans le rêve mais il s’attarde pour se dérober à notre vue
Et quand mon aimé s’endort je me réveille pour protéger la rêve de ce qu’il voit
J’éloigne de lui les nuits qui ont passé avant notre rencontre
De mes propres mains je choisis nos jours
Comme il m’a choisi la rose de la table
Dors, ô mon aimé
Que la voix des murs monte à mes genoux
Dors, mon aimé
Que je descende en toi et sauve ton rêve d’une épine envieuse
Dors, mon aimé
Sur toi les tresses de ma chevelure. Sur toi la paix
(…)
J’ai vu le pont
L’Andalousie de l’amour et du sixième sens
Sur une larme désespérée
Elle lui a remis son cœur
Et a dit : l’amour me coûte ce que je n’aime pas
Il me coûte mon amour
Puis la lune s’est endormie
Sur une bague qui se brisait
Et les colombes se sont envolées
L’obscurité s’est posée
Sur le pont et les amants

S’envolent les colombes
S’envolent les colombes

Mahmoud Darwich


passager des saisons ( RC )


art médiéval,       tête en relief de reliure            de livre évangéliaire

 

 

 

 

 

 

passager des saisons ( RC )

 

 

Il y a des routes croisées de pluie

l’avancée immobile des saisons,

tes pas , de mémoire ,  et de raison,

Des falaises,de la roche,    les abris

 

Et l’odeur des rideaux de buis

Lorsque je m’accorde, attentif

A ton      regard cascade, si vif

Et cette larme,      que  j’essuie.

 

J’ai parcouru des mers, et des îles,

Routes et distances considérables

Des plaines vertes,à la main aimable

Au travers des printemps fragiles.

 

Et les saisons passent,            animées

Produisant mille fruits

Mais tu danses encore dans mes nuits

En moi, la jointure de tes lèvres,    imprimée,

 

Et le douceur de ta peau de soie,

L’obscur de ton verger

Dont je suis passager

… reste près de moi…

 

 

RC   – 17 septembre 2012


Comptes d’Orient ( RC )


art –        manuscrit perse

Des mille et une nuits

Voila l’humeur voyageuse

D’objets, l’abondance et l’envie

C’est cette histoire merveilleuse;

L’escadrille  de tapis volants

Au souvenir des parfums d’orient

Celle des roses d’Ispahan

Qui berce l’esprit des  enfants …

Il est question de diamants

D’or et d’objets, de bandits

Dans l’obscurité les yeux  agrandis

Captent des éclairs d’objets brillants

Abondance à remplir  son cabas

 » C’est un hasard heureux

Qui m’a fait pénétrer ces lieux

Se dira, rêveur, Ali Baba

Je n’ai pas pu en faire le compte

De tous ces objets de valeur

Détenus par quarante voleurs  »

( enfin, c’est ce que suggère le conte)

Tant de richesses rendrait avide

Si on les savait quelque part

La misère est partout, chacun réclame sa part

Et réchauffe  les esprits cupides…

Ou bien  c’est un objet précieux

Qui permet d’exaucer les voeux,

D’avoir tout ce dont on manque

Et de faire  « sauter la banque »

La lampe  d’Aladin contenait un génie

Qui faisait de son mieux

Pour rendre les hommes heureux

Surtout pour les plus démunis…

Une demande pour l’avenir ?

Et ceci, à quel tarif ?

Devenir calife à la place du calife ?

La lampe à huile va tout vous dire…

Mais  attention, à ce qu’on croit

Faites bien votre choix

Les voeux se limitent à trois

Au delà vous pouvez faire une croix…

Et attendre des jours meilleurs

Assis dans la poussière

Vivant dans la misère …

A attendre le bienfaiteur…

Je conte sur lui…

RC  –  22 et 28 juin 2012