dessin – aquarelle persos 2011
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Dans la pénombre où l’on devineDe lents mouvements de poitrine
Aux souffles courts à peine audibles
On sent une peur indicible
La peur de n’être plus jamais les mêmes
La peur d’aimer sans être aimé
La peur impossible à nier…
La peur… Impossible à nier
Est-ce que c’est ainsi la première fois
Les perles d’eau, la peur du froid
La première peau contre sa peau
L’étrange effroi mêlé de chaud ?
Deux et déjà si peu de mots
Deux, et déjà seuls à nouveau
Il est encore hésitant
Elle, immobile, elle attend
On dirait que le temps se froisse
Que leur corps est pris dans la glace
Leur corps qui n’est plus tout à fait le même
Leur corps orphelin désormais
De tous les rêves qu’ils ont faits
Leur corps et l’impasse où il est…
Leur corps… Et l’impasse où il est
Est-ce que c’est ainsi la première fois
Les perles d’eau, la peur du froid
La première peau contre sa peau
L’étrange effroi mêlé de chaud ?
Deux et déjà si peu de mots
Deux, et déjà seuls à nouveau .
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11/02/2018 | Catégories: self creation | Tags: aimer, chaud, corps, deux, Frécéric Clément, froid, glacé, immobile, orphelin, peau | 2 Commentaires

sculpture tête ; Modigliani Metropolitan Museum of art NYC
Au delà de la violence extrême du manque qu’il exprime, en dehors de la rupture de lignée causée par le statut d’orphelin du père, ce besoin désespéré d’être vu, reconnu comme semblable, d’avoir contact, avec un de ses parents, qui peut guider la construction du moi, sans être universel, ni général, ni peut-être très répandu, me semble avoir été éprouvé par beaucoup, avec plus ou moins de prégnance.
Lui (ou elle, car, finalement, ce besoin de lignée va de fils à père, et de fille à mère, même si dans ce cas ce peut être refus entêté, en renoncement) parmi tous ces blocs imposants auprès desquels on est un enfançon, «encore plus chétif que les hommes faits, lesquels sont minuscules, imperceptibles au regard des sommets», eux les adultes «toujours occupés, même quand on ne leur voyait pas d’activité précise, qu’on avait la légèreté de croire qu’on ne fait rien quand on est assis dans un fauteuil, les yeux dans le vague alors qu’eux l’étaient.
Ils mettaient un temps considérable pour détourner leurs pensées de choses qui devaient être extrêmement compliquées, ajustées au dixième de millimètre, comme des machines-outils, ou vastes, encombrantes comme des buffets à deux-corps avec des rosaces, des colonnettes, des sculptures en bas-relief et des garnitures en bronze..»

cloche de bronze, fouilles chinoises de Sanxingdui
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03/11/2012 | Catégories: auteurs à découvrir, fine arts, les arts nous parlent, sculpture | Tags: bas-relief, bronze, construction, machine, Modigliani, orphelin, père, Pierre Bergounioux, tête | Poster un commentaire