Philippe Vallet – mes trop-pleins de mots
et mes trop pleins de mots dansent
le présent jeté au visage
déroule mère-envies
effleurer impossible raison
*
notre cage matière choc
drames de nos silences
épars le temps se compte
goutte à goutte poreux
*
tout un échafaudage porte mes bras désarmés
de bord à bord à l’outremer
la mémoire dénommée
plus qu’un poing
une lanière coup frappe
force éperdue où partir
*
est une ruelle étroite
rigole où nos yeux effarouchés guettent
une odeur où rouler
s’asseoir
*
nous léchons nos plaies longtemps
elles portent saveurs à nos parvis
*
peaux vous n’êtes plus anonymes
bourdonne veines visibles
au coeur offert alentour