Face cachée – ( RC )

Faut-il que je me penche
sur mon passé
pour entamer le récit
à haute voix
des ombres portées
de la vie
dont j’atteins désormais
la face cachée ?
Je ne me retourne plus
que pour contempler
la couronne diffuse
des aurores boréales,
car le soleil
se tourne dans l’ombre.
Je consume lentement
le reste de mon existence
dont j’ai dépassé la moitié .
Les cigales chantent encore
mais elles sont en sursis
quand l’astre s’éteint.
Une lumière diffuse
m’accompagne
de l’autre côté de la planète.
Je t’y retrouverai peut-être
dans le dernier frémissement
de l’histoire qui s’achève.
Puis d’un bond,
je quitterai la terre,
ne laissant sur elle
qu’un petit tas de cendres,
pour entreprendre un grand voyage
parmi les étoiles….
Petit astre – ( RC )
dessin J Pierre Nadeau
Je joue à cache-cache avec la nuit,
je disparais quand elle arrive,
car elle étend des draps noirs,
pour que la terre se repose.
Moi, je continue de l’autre côté
sans jamais me lasser,
Vénus et les autres voudraient s’approcher,
et se dorer à mes rayons,
mais comme on le sait les planètes
attendent qu’on les invite,
et patientent sur leur orbite ,
à chacun leur tour .
Ça fait partie du protocole,
que chacun reste à sa place
car jamais je ne m’ennuie
ni ne me lasse
car mes voisins de galaxie,
m’envoient des messages codés.
Je ne sais jamais trop où ils sont
car l’espace se distend :
quelques années-lumière,
le temps que leur message arrive,
il faudrait que j’étudie leur trajectoire,
en tenant compte des trous noirs.
C’est beaucoup trop me demander,
Je me contente de rayonner,
et de plaire à ces dames:
je joue de toutes mes flammes,
tire des traits entre les étoiles
( c’est déjà pas mal ) !
Pas trop loin il y a la terre ;
– je ne fais pas mystère
de mes préférences – ,
alors je lui fais quelques avances,
bien qu’une lune soit sa voisine,
mais à part quelques collines
elle est plutôt déserte,
aussi c’est en pure perte
qu’elle étale des cratères,
qui franchement manquent de caractère:
( une sorte de boule de poussière
qui ne devrait pas beaucoup lui plaire ).
Par contre sur ma planète, je vois et des prairies,
des fleuves, des fleurs et des forêts,
dès que je suis levé, je fais des galipettes,
je dors quand j’en ai envie,
et tire une couverture
en ouates de nuages .
Mon voyage est silencieux,
il illumine tout ce qui se trouve
sur son passage ,
et je prends un certain plaisir
à lancer des rayons
vers ce qui semble être vide .
Rien ne se perd pourtant,
car j’en reçois d’autres
qui me parviennent .
Le temps n’a pas d’importance.,
il se recourbe, ainsi , à chaque fois
je renais à l’infini…
–
RC – avr 2019
Premier homme sur la terre – ( RC )
Si j’étais le premier homme
à marcher sur la terre,
– venant d’une autre planète – ,
je marcherais avec prudence,
sur les berges sablonneuses,
laissant des traces en creux.
Je m’enfoncerai dans les forêts tropicales,
où le soleil n’y pénètre
que par effraction,
j’apprivoiserai les animaux,
qui m’accueilleront sans méfiance,
comme si j’étais des leurs :
un peu étrange, sur ses deux pattes,
le cœur presque à nu,
et ma mémoire cousue de fil blanc,
essayant de se faire comprendre
par des mimiques
trahissant mes pensées.
Je n’aurais pas la pupille dilatée
du fauve de service,
je viendrai sans arme:
( personne ne les aurait inventées) ,
et avec les meilleures intentions .
Je me guide aux phrases de la lune :
elle, au moins, me comprend .
Je lui parlerai le soir,
lorsque le soleil s’éteindra .
Il reparaîtra le lendemain,
d’un autre côté .
Il étire les ombres ou les rétrécit,
comme avec des élastiques.
Cela semble être un jeu
dont jamais il ne se lasse
montant et descendant
tel un yoyo, au-dessus de l’horizon.
Il y a un seul astre ici.
Il règne, sans partage
et semble très écouté .
Sa caresse varie, de tiédeur
en brûlure , rythmée par le jour
qui se déplie .
C’est sa façon d’être :
çà remplace le langage,
et les plantes le comprennent:
elles se sont multipliées
au point de couvrir
la plupart des endroits.
C’est une planète verte
avec de grands lacs,
que l’on nommera océans:
la vie a l’air moins rude
qu’ailleurs en galaxie.
J’indiquerai ça,
dans mon compte-rendu ,
devant rendre mon rapport sous quinzaine.
Je parie que bientôt
une équipe d’explorateurs
prendra ma relève.
Il ne serait pas impossible
qu’ils s’établissent ici,
avec leur petite famille, en villégiature .
S’ils construisent un village
il y aura peut-être même
une place à mon nom .
–
RC – sept 2017
On ne peut se saisir de l’horizon ( RC )
–
Bien sûr, on ne peut se saisir de l ‘horizon,
Et si quelqu’un le peut,
ce n’est pas notre affaire.
Plutôt que convoquer Dieu,
Ce sont des mille feux de l’astre,ses rayons,
prodiguant leur lumière,
Ils se posent, si légers,
Que , même l’atmosphère les tolère
Et s’en émeut,
Jusqu’à les prolonger,
Comme en une serre
Et en devient bleue.
La planète poursuit sa route,
Se montre sous ses meilleurs atours :
Les îles et les continents,
Une terrestre croûte,
Parsemée, tout autour
De mers et d’ océans….
Il est vrai que la distance
enjolive les choses,
et que , sur place, demeurent,
beaucoup de différences…
Il y a des vallées moroses,
où des lacs se meurent.
Des forêts profondes,
perdues dans l’humidité
Des déserts de pierres
A l’autre bout du monde,
Dont l’aridité
Ignore le moelleux de la terre.
Eparpillés à la surface,
Les pays ne reçoivent pas le soleil
De la même façon,
Si les nuages s’amassent,
Dans leur zone de ciel,
Et leur procurent frissons.
C’est une sorte d’injustice,
diraient les grincheux
mais il s’en faut faire raison,
( Tout n’étant pas lisse,
On peut émigrer sous d’autres cieux,
Pour autre acclimatation….)
Pour ceux que ça agace,
Si le chaud s’éternise,
Et toujours, choque
On peut retrouver la glace,
Ou patiner sur la banquise,
Là où vivent les phoques.
Le soleil n’en a cure
Il distribue beaucoup,
Même par dessus les nuages
A travers l’azur,
( et même par-dessous),
il y a de l’éclairage .
Et en cas de pluie,
Ça va pas changer la face du monde…
Ni la chute brutale de cet orage,
On n’va pas s’enfoncer d’un coup dans la nuit,
Vu qu’avec la surface ronde,
On garde toujours un peu d’courage..
Il suffit que la planète,
Se tourne du bon côté,
Et présente son côté face,
Pour un demi-jour de fête,
C’est quand même générosité,
Avant qu’on ne passe
Au lendemain.
Une nouvelle révolution,
Qui encore s’invite,
Suivant le destin,
Du jour, l’éclosion,
En suivant son orbite .
Excusez du peu
De ce que capte la terre.
Le reste s’évanouit dans l’espace.
Notre étoile fait ce qu’elle peut,
De son explosion nucléaire,
Jamais elle ne se lasse.
Supposons, qu’un jour tenu en laisse,
Se perturbent les réactions
Le procédé s’inverse,
Et voilà le retour d’une couche épaisse,
Que l’on appelle glaciation
Les rayons rétrécissent et se dispersent
Comme l’ont vécu les dinosaures,
Trop habitués à se dorer la pilule,
A piller et à tuer .
Ce changement leur a causé du tort,
Car privés de canicule,
Ils n’ont pu s’habituer…
Nous voilà dans l’utopique,
Mais si cette période
pas si lointaine,
oubliait le réchauffement climatique,
Il faudrait, à cette nouvelle mode,
Se couvrir d’habits de laine.
De peaux de bêtes,
De la plus grande élégance,
de bonnets de fourrure :
– Les voyages en jets,
On s’en balance,
Car les temps sont durs…
Et puis ce serait partout pareil,
Une planète blanche et morne
Qui sommeille et patiente….
Rien de nouveau sous le soleil,
Dit-on— le sol uniforme
Décomptant des années lentes….
Ah ça — c’est l’égalité…
Plus de « quand-même », et se « si ».
pour tout le monde un bol d’air pur
( et de la même qualité) :
Ça c’est la démocratie…
Plus de privilégiés sur la côte d’Azur
Si ça peut vous rassurer,
On a l’temps de voir venir,
Nous n’en sommes pas encore là…
Vous avez encore quelques étés,
Et un peu d’avenir,
Pour repenser à tout ça…
–
RC – oct 2015
Nouveaux parcs d’attraction ( sur une peinture de Dirk Bouts ) – ( RC )
Peinture: D Bouts: le chute des damnés
Voila le choeur des réjouissances,
où tout bascule, d’une autre planète.
– Elle frôlerait celle-ci,
et c’est un échange des mondes,
celle où l’attraction aurait raison
du poids des péchés.
Les hommes attirés comme des mouches,
engluées sur leur spirale collante.
Et de petits monstres
– un rien préhistoriques –
comme nés d’entre les roches,
enfantés par
l’imaginaire débridé,
s’en donnent à coeur joie,
échangent les corps blafards,
dans une folle farandole.
C’est sans doute la ration quotidienne,
les sortant de l’ennui,
– la grande roue, que l’on aperçoit,
ne suffirait-elle pas ? –
de quoi aiguiser l’appétit,
et quelques canines,
– mais jamais rassasiés –
leurs petits yeux stupides,
tout à leur tâche,
éternellement recommencée :
( quelles nouveautés nous sont donc données,
avec les derniers damnés ? )
C’est un parc d’attractions .
On viendrait presque, muni d’un ticket,
y réserver une place, pour se faire une frayeur,
comme en empruntant le train fantôme,
se faire balayer le visage,
avec des toiles d’araignées :
– Il y en a bien qui réservent des places,
pour fréquenter sans risque,
les geôles communistes…
bientôt quelque camp de concentration,
pour le touriste de l’histoire ,
spécialement aménagé.
Indispensables : uniforme et matraque,
pour » consommer » quelques émotions fortes .
On demanderait presque,
si c’était possible : – « aux vrais «
à ceux qui n’en sont pas revenus ,
de participer à une reconstitution,
Télé-réalité oblige :
la cote de l’angoisse et du frisson
monte avec l’audimat .
–
RC – mars 2016
–
voir aussi ce qu’a écrit Michel Butor, par rapport à cette peinture de Bouts…
Je viens de changer de planète – ( RC )
Ça commence à l’ombre,
C’est un halètement que j’entends.
La croisée du destin me porte à explorer les choses.
Il n’y a pas d’ouverture visible.
Mais il faut chercher; il faut pousser,
engager sa tête dans un couloir.
Le mouvement est irrévocable.
Peut-être pressé d’arriver quelque part,
en tout cas pressé, par l’enveloppe souple,
qui se tend, un corps avide de délivrance.
Ou bien est-ce moi qui l’appelle ?
On ne sait pas où on va, ce qui nous attend.
Mais je pressens que c’est le moment.
Jusqu’à ce que je perçoive le jour.
Une petite ouverture au bout d’un tunnel.
Et puis çà y est .. je suis dehors.
On ne s’en est même pas aperçu.
Juste saisi par le froid, et une lumière aveuglante.
Les poumons se gonflent malgré eux,
à la façon d’un airbag brutal.
Et c’est un choc.
Et c’est un cri, qui me propulse dans la vie,
sans transition.
Je viens de changer de planète .
–
RC – janv 2016
Prométhée, sous Calder ( RC )
- – montage perso- variation ( discutable), sur une production de abracadagascar.
–
Soudé à la sculpture
je m’érode
Sous la marche des étoiles
Et le pluie orangée,
C’est une rouille,
Qui peut-être
Me libérera
Un jour,
Lorsque les continents
Se froisseront,
–
Et du scintillement de grandes ailes
Moites et lourdes
D’anges fatigués,
– Elles viendront se poser –
Et envelopper la terre,
Alors que tourne toujours
Le grand mobile de Calder,
Un grand ventilateur,
Propulsant la planète
Dans un coin d’oubli.
–
Je n’aurais pas dû voler le feu,
Et le donner aux hommes.
Mais, çà ne m’empêche pas
De les aimer.
–
RC – 22 août 2013
–
Si le dehors existe ( RC )
Si le dehors existe,
Il se passe de son regard
Une barrière d’ombres
Derrière la grille de ses doigts
Qui contient son visage
Peut-être pour protéger l’âme
Des outrages de la vie
Ou bien, comme les chauves souris
Rester suspendu dans une grotte
Enveloppé de ses ailes
A l’abri du noir
A l’image d’un vieux parapluie
Qui ne s’aperçoit pas
De l’aurore boréale
Nimbant la planète
RC – 11 décembre 2012
–
Chaudes embrassades ( RC )

photo: Alanah Collier
Aux chaudes embrassades
Les bras élastiques,
Un corps qui bat la chamade
S’enroule tout en rythme
Et puis, quand il se penche
Participe à l’écriture…
L’espace ondule des hanches,
Mots rayés et mouchetures,
Justifie, s’il le faut, la tendresse
Par une danse improvisée….
Défaite, la chevelure, retenue en tresses,
Vous pouvez vous manifester par un baiser
Au coin d’une page pliée…
Trace de rouge ,sur la joue déposée,
De l’étage, franchir le palier,
Quelques phrases bien dosées…
Finis les propos mièvres,
Tu n’as qu’à ouvrir la bouche,
Donner du corps à tes lèvres,
Un emportement farouche,
— Et s ‘il faut qu’on se grise
Laisse toi donc approcher
Suivant les préceptes de l’église,
De l’originel empêcher,
Distinguant les parties nobles et dignes,
D’autres, à faire des envieux.
En suivant les consignes
Approuvées par Dieu
Mais en revenant sur la terre,
On peut s’en remettre à Saint Fouquin,
Pour soupeser les commentaires,
– ( dont on ressort un bouquin )
…. tu peux toujours le lire …
» Peccato non Farlo » est le thème
Le conseil, serait d’agir,
Sans recourir à l’anathème,
Encourager les fidèles,
Et aussi favoriser l’éclosion….
A couronner leur zèle,
Avec bénédiction.
Il faut encourager la natalité
Si l’on reste alité
Et que les sexes se rencontrent…
– ( tu veux que je te montre ? )
Ainsi jaillissent les étincelles
Entre les amants ravis…
Seront bientôt parents
D’enfants en ribambelle
Nouveaux papas et mamans
Se transmettent le flambeau de la vie…
C’est un cadeau de prix,
Et celui-ci, selon le prêtre, en reste honnête
Au père, le fils ( et le Saint-Esprit )
… s’il faut repeupler la planète….
–
RC – 6 novembre 2012
PS: Peccato non farlo se réfère à un article publié dans courrier international, que l’on peut lire à cette adresse: http://www.courrierinternational.com/article/2005/02/10/allez-et-multipliez-vous
–
Antimatière ( RC )

Représentation d’un espace stellaire avec trou noir
Je vais suivre la piste aux étoiles
C’est un numéro d’équilibriste,
le vent du dehors, soulève les voiles
Il y a un ciel rose et améthyste
Qui se fronce et puis soupire
Sous la robe d’aurore boréale,
C’est un clin d’oeil en devenir,
Le tout, bordé de sépales
A l’aventure de cet espace
Je me projette …. dans cette antimatière,
pour y faire ma place,
J’emprunte une courbe altière,
Et, perdant ma pesanteur, je suis aspiré
Par la bouche d’ombre d’un astre noir,
Invisible dans l’espace, elle cueille les égarés
Et ceux qui y sont, – ne peuvent y voir
L’attraction céleste est si puissante
Que j’en perds mes esprits en chemin,
Rien ne freine dans cette pente glissante,
Même en jouant des pieds et des mains,
je suis à la merci d’une petite planète
Et quant à parier sur mon sort,
Dressé dans la tempête,
On me donne déjà pour mort…
–
RC – 29 octobre 2012
–
Le Petit Prince, et la musique du monde ( RC )
–
C’est, extrait du livre de l’enfance,
Le Petit Prince, qui met le pied
Sur une frêle planète,
On y entend, si on écoute, une brise
Qui chante dans les arbres, la vie
loin de avions qui passent
Et la caresse chaude des jours de l’été.
Le Petit Prince progresse, il ne lui faut pas longtemps
Pour faire le tour de la terre, et passer le gué
Des îles aux continents, sans se mouiller les pieds.
Il s’interroge avec insistance, sur la forme des montagnes,
Le silence blanc des déserts, l’aventure des rivières
La succession des villes, et des maisons jouets
Sagement alignées, le long des routes,
Et les supermarchés,sont une grande attraction.
S’il veut dessiner des moutons, demander son chemin,
Il n’obtient pas de réponse, car on ne le comprend pas,
Déjà les hommes ne se comprennent pas d’une région à une autre
Et se barricadent chez eux, derrière des frontières,
Mais au-delà des murs on entend de la musique
Qui passe sans rien dire
Comme le vol des colombes
Sur la frêle planète
On entend, si on l’écoute,
Tout de l’amour, et des langages, sans paroles.
Elle ne disait rien, et finit par tout nous dire.
–
RC- 18 octobre 2012
–
Souffle gonflé, carmin déposé (RC)
D’un souffle gonflé
ta bouche soufflée
cosmétique et cosmique
Carmin déposé
Plage blanche animée
Baiser donné
Je le vois , je le sens
l’arc rouge , je le prends
je dessine les contours
D’une ruche, autour.
Cà bourdonne dans ma tête
Et entête ma planète…
–
Marina Tsvetaeva – dispersés
J’étais à l’écoute cet été, sur une émission de radio, des créations de Marina Tsvetaeva…
Cette poétesse russe nous transmet par delà les années son vécu et ses expériences tragiques liées à l’exil…
à Boris Pasternak
Dis-tance : des verstes, des milliers
On nous a dis-persés, dé-liés,
Pour qu’on se tienne bien : trans-plantés
Sur la terre à deux extrémités
Dis-tance : des verstes, des espaces... On nous a dessoudés, déplacés, Disjoint les bras - deux crucifixions, Ne sachant que c'était la fusion De talents et de tendons noués... Non désaccordés : déshonorés, Désordonnés... Mur et trou de glaise. Écartés on nous a, tels deux aigles - Conjurés : des verstes, des espaces... Non décomposés : dépaysés. Aux gîtes perdus de la planète Déposés - deux orphelins qu'on jette ! Quel mois de mars, non mais quelle date?! Nous a défaits, tel un jeu de cartes ! 24 mars 1925
Trad. E.Malleret Peinture: Kees van Dongen Maggi 1888