Hauts plateaux, où la joie demeure – ( RC )

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Te souviens tu des hauts plateaux,
où le vent ne trouve aucun obstacle
pour balayer le ciel ?
Il peut se poser sur le lit de basalte
du pays d’Aubrac sans faire de bruit.
Peu d’arbres, et des herbes,
comme une mer moutonnante
sous le ruban d’azur.
De temps en temps, un ruisseau
cherche à s’évader
mais ses méandres
se perdent dans les joncs,
et les lacs sombres
où le bleu sans reflet
s’ égare dans l’ absence .
C’est ici que passent les heures,
dans le paysage
parsemé de maisons basses :
burons arc-boutés sous les nuages,
— que ta joie demeure !
RC – janv 23 – par rapport à un écrit de Jacques Viallebesset
Parme Ceriset – me fondre au temps

Et je me fondrai au vent des hauts plateaux,
à l’odeur de calcaire, empreinte métallique
des rêves d’insouciance évadés dans l’or bleu
du temps qui s’évapore.
Je me fondrai à l’eau des ruisseaux de jouvence
où les âmes galets des humains disparus
roulent sous les flots calmes des vies en partance,
je me fondrai à Tout ce qui bruisse dans l’ombre,
à tout ce qui renaît aux lueurs de l’Aube
et je serai rosée sur les feuilles de joie
et je serai l’eau vive en ton cœur de vivant.
Textes extraits du recueil « Femme d’eau et d’étoiles » de Parme Ceriset (éditions Bleu d’encre, préface Patrick Devaux) paru à l’automne 2021.
Thomas Transtörmer – Les pierres
Les pierres que nous avons jetées,
je les entends
tomber, cristallines,
à travers les années.
Les actes incohérents de l’instant
volent dans la vallée en glapissant
d’une cime d’arbre
à une autre,
s’apaisent
dans un air plus rare
que celui du présent,
glissent, telles des hirondelles
du sommet d’une montagne à l’autre,
jusqu’à ce qu’elles atteignent
les derniers hauts plateaux
à la frontière de l’existence.
Où nos actions ne retombent
cristallines
sur d’autres fonds
que les nôtres.
17 Poèmes 1954
Feuilleter le recueil des causses ( RC )
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Texte en rapport avec « A la mer retirée »
Causse Méjean – reliefs et neige – ( toutes photos présentes ici : perso – me contacter pour une réutilisation éventuelle )
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Des bouffées de lumière,
décrivent ,mieux que je ne ferais,
le recueil des causses.
Encore striés sous les neiges,
piquetés d’impatientes pousses, et de bruns.
A chaque détour, le savoir lire ,
du vent de l’ivresse,
épouse les accidents des collines,
chapeautées de bois sombres.
Le dialogue menu des eaux, serpentant dociles,
puis, rassemblées, mugissantes,
De chants clairs cascadeurs,
et résurgences vertes.
Le pied des pentes abruptes,
surplombées de témoins sévères, verticaux
Une route mince, s’essaie à contourner
ces vases de pierre,
Pour plonger dans une vallée étroite,
encore habitée par l’obscur,
Dispensée des lignes orgueilleuses,
des ponts de béton.
Et le silence matinal, n’est habité
que de spirales lentes
Des vautours, glissant sous des écharpes
blanches, effilochées ,portées par la brise.
Peu importe la route
Ses dévers et sa course,
Soumise au caprice de la rivière,
Ou lancée sur les plateaux.
La constance du roc
Ou le moelleux des terres.
Le paysage reste une porte
Feuilletant le passé calcaire
D’un océan, son souvenir
Enfui
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RC – 19 mai 2013
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Causse Méjean – restes de neige
Causse Méjean – restes de neige
Causse Méjean – restes de neige
Causse de Sauveterre, vers Montmirat
Vallée du Tarn au dessus de St Chély
Arbre illuminé entre rocs St Chély-du-Tarn
« couple »: rochers ruiniformes vallée du Tarn
Sainte Enimie, Vallée du Tarn, résurgence de la Burle
Sainte Enimie, Vallée du Tarn
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Causse de Sauveterre, environs de Champerboux |
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Causse de Sauveterre, environs de Champerboux
Article visible aussi sur mon site de photos des causses .
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