Potier de vie – (RC)
Demain je regarde ce tas de terre, je me dis, si j’étais potier, j’en ferais un petit vase.
Je le fais en pensée je reconstitue tes propos.
Je les vois dans un autre ordre, sous une autre lumière. Et ce vase a une autre forme que la motte de départ, mais le même volume, la même masse.
Il fait corps avec le vide, le creux qui rend le vase, vase.
Ta parole est comme çà.
Ce ne sont pas que des mots placés dans un ordre donné.
Ils font corps avec ton esprit, avec ce creux qui justifie ta forme.
J’ai peut-être compris aussi que cette forme existera encore, qu’elle n’est pas donnée, que toi-même tu changeras de forme, et d’esprit.
Et te soumettras ,
à la lumière, celle qui révèle les volumes.
Mais garderas ton âme.
Article en relation avec le texte de François Cheng, publié précédemment…