La pâte , chair de bitume, lave solidifiée, la route sous le feu de l’été liquéfiée. Toi tu étales, moi je racle, mais rien ne s’en va sinon quelques graviers rebelles. Pieds englués.
La pâte toujours, chair de peinture, poussée par la brosse, sera peut-être un jour lumière, un visage, un regard.
Elle maintient le nôtre prisonnier, avec des caprices de geste, figés. Quelques poils de pinceau collés, rebelles. Ils pourraient être nôtres ces poils, sitôt enlisés dans le silence.
Monochrome. Noir de bitume. Racles plus fort ! et tu me trouveras.