La main de l’aride effleure le calcaire ( RC )
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peinture: Ch Soutine
La main de l’aride
effleure le calcaire
La puissance blanche
Au pied des monts,
le front des Corbières,
les dentelles hérissées
de pierres cathares
Attendent, enracinées
au regard des années
et du pays d’Espagne
Comme l’attente
du désert des tartares
La voix catalane,
et la chaîne pyrénéenne…
Peyrepertuse, isolée,
gratte les nuages,
juste avant les ravins
La mer, pas si lontaine
Le soleil de Céret
peint par Soutine
au-delà des remparts
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RC – 2 mars 2013
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Sous les yeux fertiles du temps ( RC )
A tous les rivages et au murmure des vagues
Les paroles croisées, le bonheur d’une inspiration
Ainsi, le ressac régulier, et l’écume
Qui prend et donne, reprend encore
L’appel des sirènes s’est perdu dans la brume
———Personne n’en propose de traduction.
Le pays s’est usé de son voisinage,
Pour tatouer la mer de rochers,
C’est une lente métamorphose,
Qui transporte les éléments
Sous les yeux fertiles du temps
Au-delà du plein chant du soleil
Les falaises parait-il reculent
Et cèdent au liquide des arpents de prés,
Les remparts de la ville s’approchent du bord
Et seront un jour emportés,
Comme le sont les siècles
Aux haleines des brises et tempêtes.
Faute d’apprivoiser le temps
Il faut faire avec son souffle
Et le berger pousse ses troupeaux sur la plaine
Puis les plateaux, qui offrent
A toutes les transhumances, leurs drailles séculaires
D’un parcours recommencé, au cycle des saisons.
RC – 14 octobre 2012
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Rabah Belamri – l’olivier boit son ombre – 02
et ce matin
la neige rernplissait le chemin les herbes
et l’arôme du café les ombres se taisaient la rose noire dormait entre ses chiens
encore la nuit
le silence nous serre les lèvres
la pierre de la peur est déjà dans le ventre
quelle main mettra en place le jour quel pied donnera le gué
les chiens se taisent l’attente franchit le rempart
jubilation
de l’autre côté la terre dresse ses mâts
les pirates du soleil dansent sur la grève