Philippe Vallet – mes trop-pleins de mots
et mes trop pleins de mots dansent
le présent jeté au visage
déroule mère-envies
effleurer impossible raison
*
notre cage matière choc
drames de nos silences
épars le temps se compte
goutte à goutte poreux
*
tout un échafaudage porte mes bras désarmés
de bord à bord à l’outremer
la mémoire dénommée
plus qu’un poing
une lanière coup frappe
force éperdue où partir
*
est une ruelle étroite
rigole où nos yeux effarouchés guettent
une odeur où rouler
s’asseoir
*
nous léchons nos plaies longtemps
elles portent saveurs à nos parvis
*
peaux vous n’êtes plus anonymes
bourdonne veines visibles
au coeur offert alentour
Variation peu crédible, sur des évènements d’antan ( RC )
Marie est au bout d’une ficelle, à dépenser idées congèles
C’est un jeu de maux, jeu de vilains qui joint le geste
Aux paroles des étoiles, à compter les pieds, de nez,
Mettant voile et vapeurs, rien n’est sûr, ni le pied marin
Ce qui souffle en rêves coincés, s’étale dans la ruelle
Les murs ont des oreilles, les forêts appellent
Des doigts de velours, et rondement
Feuilletant le libre air ( par le plus grand des hasards)
Marre debout, roue dantesque, rien n’avance
Dans un passé, où l’orne hier, restant présent.
Idées congelées et mouvements suspects,
Voici un autre chapitre, qui se dépense
En gestes immobiles, alors qu’autour, tout remue
Madame, derrière son voile
Est assise et médite, sa fenêtre entr’ouverte
Juste un rayon de lumière filtre, d’entre nuages
Il apporte une bonne nouvelle,, — un ange passe
Et d’une flèche, illumine son visage
A cette venue, s’il est bien des mystères,
Il faut peu de choses, parfois
Pour faire parler de soi, sur la terre,
L’annonce aura mission de livrer un garçon!
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