Samira Negrouche – courir sans regarder derrière soi
peinture Michael Borremans
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Avant que l’aube n’apparaisse, courir sans regarder derrière soi
les fleuves évaporés et les paroles effritées des sages de légendes.
Avant plus avant le soleil est d’une douceur clémente
m’apprend d’autres caresses et je deviens un poteau électrique
dans une plaine humide et je passe aussi vite qu’eux
sur le parcours d’un TGV pressé de rejoindre
ses rendez-vous parisiens à huit heures tapantes
Et je disparais.
Samira Negrouche – Illusion
Illusion
mon regard s’abandonne
sous l’eau cristalline
de l’oued en crue
flottaison
mes sens en arythmie
au corps qui se
promène
sur le cours incertain
M’en aller
comme feuille d’automne
et m’oublier au travers
des branches en furie
des eaux ravagées
de la soif inépuisable
des tuiles tombantes
de la maison dégarnie
m’en venir
au petit matin
effleurer ton rivage.
( extrait de L’heure injuste )
Samira Negrouche – Illusion
Illusion
mon regard s’abandonne
sous l’eau cristalline
de l’oued en crue
flottaison
mes sens en arythmie
au corps qui se
promène
sur le cours incertain
M’en aller
comme feuille d’automne
et m’oublier au travers
des branches en furie
des eaux ravagées
de la soif inépuisable
des tuiles tombantes
de la maison dégarnie
m’en venir
au petit matin
effleurer ton rivage.
(L’heure injuste page 86)
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