
– dessin – Georges Bataille « sans titre pour « soleil Vitré »
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04/19/2016 | Catégories: auteurs à découvrir, citation courte, d'images, poètes connus | Tags: ailes, enfant, genoux, Georges Bataille, nuit, ombres, sanglots | Poster un commentaire

peinture : Georgia O’Keefe
–
La mer, que l’on voit danser
Et se jeter sur les rochers, encore
Et encore, comme des chiens voraces
Sur ce qu’il reste de terre
A dissoudre et avaler, en taisant le temps
– Qui s’étire, à faire des demains,
Les ressacs violacés
De profondeurs de nacre,
Les chevelures d’algues affolées
Au milieu de l’écume.
–
Le sable fauve, participe à ce destin..
Et on ne sait, s’il appartient encore
A la terre, ou au liquide
Ou l’écume du temps, portée des courants
Et des vents, jaloux des éléments ;
Il se tisse en cordons blonds,
S’accroche en dunes, aux reliefs,
Reliant , le temps d’une marée,
Les cachant,
Au gré de ses sanglots,
Tout un monde, …. loin de la surface.
–
Ce large, – si large
….. Qu’embrassent les courants
A l’écart des légèretés d’atmosphères
Où même la lumière se fait discrète,
Au sein de l’épaisseur secrète
Que parcourent rarement les hommes,
Cuirassés de combinaisons et scaphandriers
Où évoluent des bancs de poissons chatoyants
Aux détours de plages et rochers, ……… posés là
Sur le fond, – …..et les épaves aussi,
– Sentinelles inutiles d’une autre époque.
–
RC 23 avril 2013
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05/02/2013 | Catégories: Art, fine arts, peinture, self creation | Tags: écume, éléments, épaisseur, épaves, îlots, chabriere, chiens, courants, cuirasse, jaloux, large, mer, nacre, O'Keefe, ressac, sanglots, scaphandriers, secrète, sentinelles, vagues, voraces | Poster un commentaire

dessin – en provenance du spectacle de Gorky ( Frederic Pradal)…
notre monde commence
toujours sous les pouvoirs ta page
pleine de voix je t’aime
décrire comme mécrire rien que littérature
sans entendre
les silences du cri renouent nos sanglots longs
et ils disent le printemps quand tu fais la petite
lumière au fond des jours nos nuits
expertiser comme maîtriser des discours
sans paroles
ils disent au mégaphone médiatique les violons
et tu scates les automnes de mes onomatopées
quand on fait l’amour en guerre sociale
s’écrire comme s’enfuir en pays inconnu
sans bagages
ils disent sans papiers et rétention les camps
no man’s land monotones s’entendent nos enfants
dans leurs mains tu m’envoles ce poème
—
J’entends «bonjour» alors je retourne comme ça. Il était trois et il me dit
« est ce que on peut voir vos papiers s’il vous plait? »
et il attendait je dis quelque chose je crois.
Moi je pouvais pas rien dire. Richard il me regarde comme ça et
Je crois il pouvait pas rien dire non plus.
Les Polices ils m’emmènent dans le commissariat et il me met à côté lui pour bien me garder à la vue.
Après il me met dans la voiture, je sais pas où il m’emmène mais c’est très long, et je sais pas où il m’emmène.
C’est la nuit depuis longtemps quand il me faît descendre, il y a les murs avec tous les barbelles.
C’est après je sais ça s’appelle un centre de la rétention administrative, oui « administrative »
je sais pas c’est pourquoi.
Dans l’intérieur c’est le couloir avec la lumière forte.
Il y a la salle avec la télévision avec les hommes partout. Il y avait les hommes de l’Afrique,
de la Chine, les indiens; les cowboys… Non il y avait pas les cowboys.
il m’emmène dans le bureau et l’homme il est là, il est grand même assis, il me fait le sourire et… il est beau.
Il me dit tu es qui ? Je dis Gorky. Et tu viens d’où ? Alors Moi je lui dis ma vie.
Et c’est bien parce que il écoute bien.
Je dis quand je suis le bébé, tu sais le bébé j’ai pas les parents alors c’est la famille elle me prend ,
elle fait le voyage des fois un autre pays.
Elle me donne une autre famille, et un autre pays une autre famille comme ça plusieurs.
Et quand je suis comme ça ou peut être comme ça je sais plus je dis mais je viens d’où.
Et personne il peut me dire. Personne il sait. Mais c’est pas grave je lui dis
parce que je sais pas où je vais non plus alors ça va.
Et là II me demande si je fous sa gueule…

photo perso – Gorky 48è de rue,, Mende 2012
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07/12/2012 | Catégories: d'images, les arts nous parlent, peinture, poètes connus | Tags: automne, bagages, barbelés, commissariat, cri, discours, Gorky, guerre, Martin Ritman, no man's land, nuit, page, papiers, pays, rétention, sanglots, silence, violons | Poster un commentaire
C’est du blog d’Adeline, dont, je crois que c’estla première fois que je transmets son écriture… (visible sur ombres contrevents) ici avec

peinture: Julio Larraz: armed & dangerous
–
J’entendais ses regards.
et je fermais les yeux
pour mieux enfermer sa présence
J’entendais sa tristesse
et je le regardais pour parler fort et en silence
pour dire de rien le reflet
de sa détresse
partager un recoin de sa vie
Nous étions si proches alors
isolés dans le souffle bruyant de nos secrets
Cette guerre sans armes
muette
je voulus la tracer
de quelques couleurs échappées
de nos cœurs vides sans résonance
En voici l’huile bouillonnante
craquelée de sanglots perdus
fixés à tout jamais sur une trame grise
où dorment les fleurs de nos vies
–
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05/07/2012 | Catégories: auteurs à découvrir, inspiré de bloggers, peinture | Tags: Adeline, contrevents, fleurs, guerre, huile, ombres, regard, sanglots, secrets, tristesse | 7 Commentaires