point final à la fête – ( RC )

Les brigands tentaient de renverser la table,
les couteaux plantés
dans le lit de justice,
après avoir brisé quelques vitrines.
La statue vacillant sur son piédestal,
mais à boire trop de bières,
leurs mains se sont figées
dans un festin de pierres,
juste au moment du dessert,
quand les heures s’émiettent ;
les couteaux s’émoussent aussi.
Sur la table, l’ombre du commandeur
se saisit d’une partie de la nuit,
en mettant un point final à la fête.
Nous n’avons pas affaire à une statue, dont la bouche reste muette – ( RC )

Quel fruit se sépare,
d’un trait
où la largeur de l’infini
a peu de chance
de rentrer ?
La bouche est entr’ouverte,
sur les falaises brillantes
de l’émail des dents.
La soif des mots
se repose un instant,
de la parole…
Il se peut qu’on s’égare
dans les phrases,
quand aucun voile
ne dissimule le visage.
Nous avons dépassé
les vertiges de la censure…
Est-ce l’ombre de la vérité
qui s’exprime
dans la colère ou le sourire ?
Nous n’avons pas affaire
à une statue
dont la bouche reste muette…
Si on pelait les rondeurs de Moore (Susanne Derève)
montage – René Chabrière
Caresser de ses doigts le marbre des statues
– leurs rondeurs leurs formes leurs courbes patinées –
l’éplucher doucement comme on pèle un fruit mûr
comme on l’ouvre … en secret
Si on pelait les rondeurs de Moore si on fouillait
le corps généreux de ses femmes leur ventre creux
comme des barques, leurs dos de pierre,
leurs seins nus…
Y trouverait-on aussi ténu qu’un fil
aussi fragile qu’une pensée
silhouette solitaire cheminant dans la nuit
un homme qui marche ou qui chavire
ou qui étreint le vide entre ses mains de cire
s’épure en s’enfonçant dans l’âge
un Homme
à la manière de Giacometti
montage – René Chabrière
Une pierre informe dressée dans un jardin- ( RC )
Il y a une pierre informe
dressée dans un jardin
et que chaque matin entoure,
comme des stries concentriques
tracées dans le gravier .
De la mousse s’incline
du côté où l’ombre persiste
avec l’aide de celle
de l’arbre qui s’épanche
en brouillon de branches .
C’est un monolithe griffé d’incidences,
fendillé de gel,
de lignes qui se prolongent,
et finissent par se perdre en segments
dont aucun n’est rectiligne .
C’est un temps indéfini
qui a mordu dans ce corps,
arraché sa chevelure ,
imprimé ses tangentes,
en rides et en fragments.
Peut-être était-ce une statue
qui a fini par perdre ses membres,
oublier son visage
et sa première apparence :
aucun indice ne la rend lisible .
Personne ne nous dit sa légende,
son histoire et le pourquoi
de sa présence :
elle est dans le jardin à la manière
d’un cœur entouré de ses graviers .
C’est juste une vielle pierre dressée,
que l’on dirait vivante ,
une vie y pulse encore , énigmatique ,
pour ceux que le temps dépasse :
personne ne pénètre dans son secret .
–
RC – janv 2019
Ce qu’elle regarde – ( RC )
Statue masculine Bembe, Rep Du Congo
–
Ce que la statue regarde ,
– on ne le sait pas –
( Peut-être est-elle vigilance,
par sa seule présence ).
La vue importe peu.
– D’ailleurs on a masqué ses yeux
par des surfaces en amande -.
Ce sont peut-être des miroirs
où rebondissent les rayons de lumière.
Les bénéfiques et ceux qui nuisent.
Ici rien ne pénètre de l’extérieur.
Qu’ils soient ouverts ou clos,
pour ces yeux, c’est sans d’importance .
Une force intérieure traverse ces miroirs,
( comme s’ils étaient sans tain ).
La statue reste immobile,
en apparence seulement.
Ce qui l’habite a un champ de vision
des plus étendus…
Elle veille.
–
RC – avr 2016
Lautréamont – Les Chants de Maldoror (30)

The Two Brothers – Kay Nielsen, from Grimm’s Fairy Tales: The seven-headed dragon came and breathed fire, setting all the grass ablaze…
–
–
Tremdall a touché la main pour la dernière fois, à celui qui s’absente volontairement, toujours fuyant devant lui, toujours l’image de l’homme le poursuivant.
Le juif errant se dit que, si le sceptre de la terre appartenait à la race des crocodiles, il ne fuirait pas ainsi. Tremdall, debout sur la vallée, a mis une main devant ses yeux, pour concentrer les rayons solaires, et rendre sa vue plus perçante, tandis que l’autre palpe le sein de l’espace, avec le bras horizontal et immobile.
Penché en avant, statue de l’amitié, il regarde avec des yeux, mystérieux comme la mer, grimper, sur la pente de la côte, les guêtres du voyageur, aidé de son bâton ferré. La terre semble manquer à ses pieds, et quand même il le voudrait, il ne pourrait retenir ses larmes et ses sentiments :
« Il est loin ; je vois sa silhouette cheminer sur un étroit sentier. Où s’en va-t-il, de ce pas pesant ? Il ne le sait lui-même… Cependant, je suis persuadé que je ne dors pas : qu’est-ce qui s’approche, et va à la rencontre de Maldoror ? Comme il est grand, le dragon… plus qu’un chêne !
On dirait que ses ailes blanchâtres, nouées par de fortes attaches, ont des nerfs d’acier, tant elles fendent l’air avec aisance. Son corps commence par un buste de tigre, et se termine par une longue queue de serpent.
Je n’étais pas habitué à voir ces choses. Qu’a-t-il donc sur le front ? J’y vois écrit, dans une langue symbolique, un mot que je ne puis déchiffrer. D’un dernier coup d’aile, il s’est transporté auprès de celui dont je connais le timbre de voix.
Il lui a dit : « Je t’attendais, et toi aussi. L’heure est arrivée ; me voilà. Lis, sur mon front, mon nom écrit en signes hiéroglyphiques. » Mais lui, à peine a-t-il vu venir l’ennemi, s’est changé en aigle immense, et se prépare au combat, en faisant claquer de contentement son bec recourbé, voulant dire par là qu’il se charge, à lui seul, de manger la partie postérieure du dragon.
Au 27 lumineux – ( RC )
Iris, photo personnelle, printemps 2011
Au matin, venu d’une nuit à gestes longs
J’ai émergé de tes bras au sourire blond.
Bercé de l’empreinte de ta souche
Venue verser la tendresse de ta louche.
Nous avons joint nos doigts d’écriture
Pour faire des duos fabuleux en lecture
De gestes enveloppants, nuées d’étincelles
Parsemés d’épices, de crème renversée, et de sel.
La nuit aurait pu t’absorber et diluer
Ton image, la chaleur de ton corps se muer
En mirage, cendre d’imaginaire agacé
Fugace, illusion sitôt vue, sitôt effacée…
Mais le matin descendit du ciel, comme nacelle
Ton esprit me guide en pensée et au réel,
Toi, statue sortie des fées électriques
Vœu de Pygmalion fleuri d’authentique.
Mais le temps (au delà de la nuit)
Peut-il – dans tout ce bruit
permanent , faire que se change
En ombre, l’empreinte de l’ange ?
–
RC – 2011, repris en mai 2014
-
A Pygmalionne, je fus ta sculpture
Détaché d »anonymat, d’une belle aventure
Je prends sens entre tes mains créatrices
De la terre, de la glaise que tes mains pétrissent
Contre dits, contre toi, bruits de couloir
Moulé de tes mains chaudes en laminoir
Fresque volume en liesse à tes vents
D’autan en emportent tes gestes savants
Que je prends vie, soudain, sous tes augures
Et perds , en passant, mon armure.
Alda Merini – rêves
–
Le rêve se lève souvent et marche sur ma tête comme un elfe,
un tout petit elfe qui me dérange mais m’amuse aussi.
Combien de rêves ai-je faits ! J’y ai vu quelquefois une lueur magique, il s’agissait parfois de rêves lourds comme des pierres posées dans le centre du cœur.
Moi ces rêves je les ai tous acceptés : les formes me plaisent, qu’elles viennent ou non de l’inconscient.
Si elles venaient de l’inconscient, j’en recherchais l’origine.
Il s’agissait de toute façon de rêves magnifiques, pleins de couleurs, de rêves qui disaient “allez lève-toi ! la vie est belle ; elle est comme nous l’enseigne la nature, elle est toujours au-delà de l’angoisse”.
Et alors je m’asseyais sur mon lit et les rêves disparaissaient et l’air pur du matin entrait et mon corps devenait une merveilleuse statue, la statue d’un guerrier prêt à combattre et à se battre pour sa propre journée.
–
extrait de « D é l i r e a m o u r e u x »
–
Un glissement des sens affecte le silence – ( RC )
–
S’il suffit d’être le sommeil où se réveille le jour.
Je peux attendre le retour, celui de la lumière
Dessillant les paupières, mais aussi, les yeux de l’esprit.
Je peux rester immobile.
Je me ferai statue, dans un jardin,
Couvert de mousse à longueur d’années.
Celui qui reste figé à attendre, que se transforment en fleurs,
Les réalités du matin naissant.
–
Mais il y a de beaux jardins et une belle terre ;
Je la prends dans mes mains
Et , jusqu’à présent disparu à moi-même,
Comme l’était la Belle-au-Bois ( elle attendait)…
J’ouvre les paupières, au début avec
Doute et circonspection.
–
Je tâte mes membres.
Tout est en place,
Le cœur est là, … il ne se pose pas de questions.
Le ciel se strie d’évènements recommencés.
Des mouvements minuscules, et d’autres, apparaissant comme des cataclysmes.
Un glissement des sens affecte le silence,
Je suis pris par un frémissement.
C’est un réveil.
–
La lumière est déjà haute dans le ciel.
Il ne me reste plus qu’à la dire.
La statue s’est mise en marche.
Elle ne s’arrêtera pas.
–
RC – janvier 2014
Jeanne Michaud – la statue
—
Je me sens retrouvé dans le silence, Il me fait vivre, me rend triste,
Oh, vous savez que je suis un rêveur C’est pourquoi je peux continuer.
Je suis un écran bleu vaporeux,
Je laisse mon esprit au vent ….
Je tiens à tirer profit du silence,
Me réveiller le brouillard dans ma tête,
Nager dans la gris de mon cœur,
Voir la pluie sur les églises.
Je suis un écran gris vaporeux,….
Je voudrais être une statue,
Dormir dans le marbre profond,
Sentir les rayons de la lune,
Sur ma peau gelée …
Je suis né sans lumière,
Je reçois mon reflet de la lune ….
—
The Statue
–
I feel find in the silence It gives me life, makes me sad,
Oh, you know that I am a dreamer That’s why I can go on.
I am a filmy blue screen,
I leave my spirit to the wind….
I like to profit in the silence,
Awake the mist in my head,
Swimming in the grey of my heart,
See the rain on churches.
I am a filmy grey screen,
I leave my spirit to the clouds….
I’d like to be a statue,
Sleeping in deep marble,
Feel the beams of the moon,
On my frozen skin…
I was born without light,
I get my reflexion from the moon….
Sabine Vadeleux – Etre le miroir de l’autre
Säb –
photo: Bruce Davidson. Chicago – 1963
–
Regarde encore et encore
Est-ce ton reflet sous cette lune ?
Ma main se lève lentement, doucement
Chaque mouvement reproduit à l’identique
Comme Une.
Ce que j’aimerais c’est connaître ton intérieur
Ton être vrai et véridique
Miroir de mon âme, je lâche les armes
Comme une hérétique.
Les grains de sable s’envolent emportés
Par le vent…
Les temps s’échappe toujours
Tu sais… difficile d’arrêter à temps
Rien ne peut enrayer sa course
Effrénée soufflée à la craie de nos incertitudes
Et de nos désirs secrets.
Pourtant une plongée dans ton iris
Me réveille
En sursaut, tel un serpent surpris par l’eau
Nagé par mont et par vaux … être le miroir
De l’autre…
Une essence une intensité intimement nouée,
Une confusion des sens dans un souffle inné.
Une intension où les corps et feux se dilue peu à peu
Et se répand poète.
Les grains continuent et glissent toujours
Escalades d’émotions qui ne s’attardent
Et surgissent.
Mais quelle hypocrisie de l’histoire
Que ces espèces de lignes qui nous tissent
Le visage.
Regarde encore et encore dis-moi tout… parle-moi de cette statue
Est-ce toi ? est-ce moi ?
Est-ce mon émoi ?
Que d’être le miroir de l’autre
Ou les deux confondus.
—

dessin: MC Escher
et beaucoup d’autres textes d’auteurs, visibles sur les Carnets de Poésie de GuessWho
–
Mémoire de l’Art Africain – (RC )
Il y a, massives, les présences de bois, revêches et enfermées dans leur masse
Sévères les porteurs d’esprits, qui daignent à peine refléter les lumières.
La géométrie entaillée, de fentes pour les yeux, les masques qui ont dansé, encore habillés de fibres.
Que l’on imagine sur des corps noirs, et au soleil implacable de l’Afrique.
A l’abri de l’enceinte sacrée, Il y a tout hérissés de clous, les fétiches ,
qui voisinent les boîtes à onguents, et les calebasses ventrues,
chez celui qui va se guider de l’âme des ancêtres et jeter les cauris.
C’est un parcours, à gagner la faveur des éléments,
à espérer que la maladie soit tenue à l’écart, que le bonheur se construise, et que la pluie viennent caresser les récoltes…
Dans la lumière tamisée des grandes salles, l’éclairage étudié vient caresser les formes et les matières
nous raconter une autre façon de voir le monde, et de dessiner le destin.
Et si je pouvais, en capter une partie du mystère, debout deux jours durant, à faire voyager mon crayon
et donner un peu à voir de moi-même… je le ferais.
RC 17 juillet 2012
–

statue ancestrale Teke (Congo)
-Figure masculine dont le corps est englobé dans une masse presque semi-sphérique composée d’argile mélée à des matériaux organiques. Le visage est couvert sur les tempes et sur les joues de fines scarifications verticales. Dans la masse en terre rougeâtre – qui est un « médicament » (bilongo)- sont enfoncés des clous et lames de métal, des plumes et d’autres éléments . Cette pratique magique était opérée par le nganga,féticheur, médecin, devin et spécialiste du rituel dans les sociétés bantoues d’Afrique Centrale.
–
Jean Portante – Dans le couchant qui rougit ta chevelure
Dans le couchant qui rougit ta chevelure( visible sur le site de Claude Ber)
les serpents de l’horizon s’emmêlent
les peaux : je veux dire : te voilà serpentant dans l’air incandescent et rien de ce qui fait
le jour et la nuit ne te dissipe.
c’est ainsi que je te rêve et te rêve à nouveau jusqu’à ce qu’aux éléments de base s’ajoute
le travail tranquille et secret de ma bibliothèque intime.
ce n’est pas facile à faire.
entre les blocs solides et liquides il n’y a guère de concurrence : je veux dire : être l’un
ou l’autre n’est pas un choix.
mais quand ce qui est corps se déroule
dans l’âme en une lente soirée de fin d’été et qu’une main repeint à l’intérieur ce que l’extérieur lui soustrait c’est comme si de la terre à l’eau et plus loin encore les porte-paroles du dedans sculptaient statue après statue dans le creux des nuages : je veux dire : là-bas entre chair et os notre amour ressemble moins aux serpents qu’à l’incandescence rituelle qui fait et défait l’horizon.
Hubert Haddad – une rumeur d’immortalité 01
I
vie lointaine, jour d’avant Ulysse agonise au bord du murmure
je me souviens d’une lutte légendaire et du long sacrilège des statues
mainte source rêve le grand large seule odyssée dans la cécité pure du diamant
âme errante à peine émue d’un mouvement d’algues au fond des mers
nuque rase et poignets tendus j’attends l’heure perdue d’aimer
mais nul n’approche la solitude je suis l’absence et le tombeau
rien ne s’élève à moi que les mouches d’un cadavre
l’oubli mélodieux berce l’antique mémoire corps que la mort baigne aux îles infortunées
je meurs je meurs, ami du temps paroles d’élytres entre les dents
que m’efface la musique la neige m’enseignera doucement le sommeil
—
texte paru dans « propos de campagne », revue poétique
Je suis l’orage (RC)
Le Ruisseau en murmure
et cette larme silencieuse.
Portée d’eau – la paresseuse-
aux endroits les plus creux, stries, flaques et vallées
Faisant son chemin, poussée de par sa masse,
roulée sur le visage et vers de lointains océans.
Tu scruteras ce flux, sensible,
ainsi le rai de la lumière
aux rebonds des volumes; la larme à la rondeur
du visage
l’encre, aux pentes provoquées du papier.
Ce ruisseau qui murmure, la chute qui cascade, les grands méandres en fleuves,
sont à l’inverse de ma brosse,
qui court sur le fil de la toile, en caresse les reliefs,
dépose sur ses collines
son écorce de couleurs, ses habits de fête.
qui court en pâte brute, en pâte fine, demi-matière chargée d’eau, – aimante, électrostatique
de parcours artistisques. déposée, frottée, retranchée…..
Je suis l’orage
qui précipite, macule, rature et bouscule la géographie étale
de mille pages aux mille visages.
– Notre ronde – le monde,
mille pages de mille visages, sculptés, bousculés,ravinés, basculés,
sédiments d’eau
sédiment-terres
Se taire.
Des colères qui hurlent, aux larmes silencieuses
sur les statues des arbres et géants de pierre_______
Une page de la vie, toujours détruite, et naissante;
et recommencée.
RC 2001
Au 27 lumineux (RC)
Au matin, venu d’une nuit à gestes longs
J’ai émergé de tes bras au sourire blond.
Bercé de l’empreinte de ta souche
Venue verser la tendresse de ta louche
Nous avons joint nos doigts d’écriture
Pour faire des duos fabuleux en lecture
De gestes enveloppants, nuées d’étincelles
Parsemés d’épices, de crème renversée, et de sel.
La nuit aurait pu t’absorber et diluer
Ton image, la chaleur de ton corps se muer
En mirage, cendre d’imaginaire agacé
Fugace, illusion sitôt vue, sitôt effacée…
Mais le matin descendit du ciel, comme nacelle
Ton esprit me guide en pensée et au réel,
Tu es une statue sortie des fées électroniques
Le vœu de Pygmalion concrétisé d’authentique.
ris, photo personnelle, printemps 2011
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Mais le temps (au delà de la nuit)
Peut-il – dans tout le bruit
Environnant, faire que change
L’empreinte de l’ange ?
(complété de 6 décembre 2011)
- i
Pygmalionne à l’ancre de tes jets
Aux quatre vents des détroits de l’ouest
J’ai pris ton bras et retourné nos vestes
Il s’agissait avant tout que je peste
Contre les dits de couloirs de nos gestes
Tu m’as tournée contre toi d’un ton leste
Ne t’arrête pas de dessiner ta fresque
Car dans les vents il y a à Lambesc
Autant de joie que de vie ou de liesse.
Carnet privé