Pierre Mannha – si je ne peux pas pleurer
peinture: H Matisse
If I cannot cry
let these words be my tears
pooling in your cup
the fervency of my longing
Si je ne peux pas pleurer
Laissez ces mots être mes larmes
Se regrouper dans votre tasse
La ferveur de mon désir
Li-Po – Seul et buvant sous la lune
–
Seul et buvant sous la lune
Parmi les fleurs, je suis seul avec mon pichet de vin
en buvant tout seul, puis en soulevant ma tasse
J’ai demandé à la lune de boire avec moi,
son reflet et le mien dans la coupe de vin, juste nous trois ,
puis je soupire : la lune ne peut pas boire,
et mon ombre va, se vidant avec moi , sans jamais dire un mot;
N’ayant pas d’autres amis ici, je peux en utiliser deux pour me tenir compagnie
dans un moment de bonheur,
je dois aussi être être heureux avec tout le monde autour de moi,
je m’assois et chante et c’est comme si la lune m’accompagne,
puis si je danse, c’est comme si mon ombre danse avec ,
bien que je ne sois toujours pas ivre, je suis heureux
de faire de la lune et mon ombre des amis,
mais quand j’ai trop bu, nous nous séparons,
et pourtant ce sont des amis
je peux toujours compter sur ceux-ci
qui sont pourtant insensibles,
j’espère qu’un jour nous trois
nous nous retrouverons,
au plus profond dans la Voie Lactée.
–
( trad RC )
–
Alone And Drinking Under The Moon
Amongst the flowers I
am alone with my pot of wine
drinking by myself; then lifting
my cup I asked the moon
to drink with me, its reflection
and mine in the wine cup, just
the three of us; then I sigh
for the moon cannot drink,
and my shadow goes emptily along
with me never saying a word;
with no other friends here, I can
but use these two for company;
in the time of happiness, I
too must be happy with all
around me; I sit and sing
and it is as if the moon
accompanies me; then if I
dance, it is my shadow that
dances along with me; while
still not drunk, I am glad
to make the moon and my shadow
into friends, but then when
I have drunk too much, we
all part; yet these are
friends I can always count on
these who have no emotion
whatsoever; I hope that one day
we three will meet again,
deep in the Milky Way.
Gouttes de sons (RC)
Aquarelle Pierre-Gilles
Quelques gouttes de sons
de la gamme basse
S’extraient du gros caisson
Et font vibrer ma tasse
Et le saxo se déhanche
Le rythme s’accélère
Les doigts courent sur le manche
en accords réverbères
La mélodie s’envole,
Volutes de vapeur s’infusent
Variations en mineur sol,
Que les projecteurs diffusent
Tournicotent et balisent
Basse et guitare mélangées
Beck et Tal improvisent
Rythmes et phrases orangées
C’était la couleur de sa robe
Devenue soudain soie – bleue
Et que la danse enrobe
Nouvel oiseau de feux
Du chapeau plat de Lester
En forme de tourte « pye »
Clamant, blues solitaire,
Mingus , et son « Goodbye »
Aux visages couleur-de-cigare
Perdus dans les ronds de fumée
Que, seuls, la musique réparent
A la saveur du café, exhumés.
Au gouttes de sons , en phase
Autour de la basse électrique
Montent d’autres phrases
En gerbes, couleurs prolifiques
Se séparent et culbutent
En tierces augmentées
Alors que le public exulte
En vagues, mouvementées
RC 11 fev 2012
–
Créé à l’évocation de « Goodbye Porkpye Hat », ( l’interprétation qu’en fait Jeff Beck, et Tal Wilkenfeld) — et plus généralement, des musiques de Charles Mingus
L‘interprétation du morceau ( par J Beck)… sur YouTube
— disponible sur l’album « Wired », et Beckology
et en s’éloignant de Mingus, vers une version plus rock, retrouver Tal Wilkenfeld et Jeff Beck en duo sur BlueWind, un peu « démo », mais toujours musical.