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Jean Tardieu – Le cow-boy et les voleurs


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action picture : Andy Warhol

Ces huit voleurs de chevaux
Sont surpris un peu trop tôt
Par le cow-boy Hippolyte ,
Huit fois un huit.
Ils s’enfuient, et chacun d’eux
Tire sur lui deux coups de feu .
Quel vacarme !      Quelle fournaise !
Huit fois deux, seize.
.Mais ils ne peuvent l’abattre,
Huit fois trois, vingt-quatre .
Alors, il lance sur eux,
Huit fois quatre, trente-deux,
Son lasso, de corde puissante,
Huit fois cinq, quarante.
Et les entraîne à sa suite
Huit fois six, quarante-huit.
Sur son passage, on applaudit,
Huit fois sept, cinquante-six .
On entend les tambours battre,
Huit fois huit soixante-quatre .
Tous les enfants sont à ses trousses,
Huit fois neuf, soixante-douze,
En triomphateur il revient,
Huit fois dix, quatre-vingt  .

 

 

J Tardieu


Les bandits de la fraise – ( RC )


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Si tu vois une bande de voleurs
traverser la nuit,
avec des masques de Zorro,
et leurs sourires sournois,
tu les verras ramper
sous les clôtures,
à travers les buissons,
certains se traînant,
rampant jusqu’à leurs victimes,
mordant dans les baies mûres
et la couleur rouge.
On verra le jus dégoulinant du menton,
si la lumière met leur crime à jour,
des fruits encore plein la bouche,
avant de les voir s’enfuir ,     satisfaits,
une fois le carnage accompli.


libre transcription d’un écrit de         Nicholas Enloe


Georges Neveux – dont je n’entends jamais le bruit


 

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peinture: W Kandinsky:  tableau  au bord blanc   1913

 

DONT JE N’ENTENDS JAMAIS LE BRUIT

La plus lointaine, la plus proche,
La plus vive, la mieux cachée,
Comme l’anguille sous la roche,
Comme l’oiseau dans la nichée,

La plus proche, la plus lointaine,
Et qui donne soif aux voleurs
Comme le bruit d’une fontaine
Aux mille battements de cœur,

Vous que j’approche à pas d’oiseau,
A pas tremblants de braconnier,
Mais qui passez comme un peu d’eau
Entre les pailles du panier,

0 ma truite, ma paille folle,
Fumée où mille guêpes fuient,
Vous ressemblez à mes paroles
Dont je n’entends jamais le bruit.

Georges NEVEUX « Proverbiales » (Les Cahiers du Sud)


James Joyce – Les jours ( Ulysse )


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« Toute vie est composée de beaucoup de jours, jour après jour. Nous marchons à travers nous, rencontrons des voleurs, des fantômes, des géants, des vieillards, des jeunes hommes, des épouses, des veuves, des beaux-frères. Mais toujours nous nous rencontrons nous-mêmes . »


“Every life is many days, day after day. We walk through ourselves, meeting robbers, ghosts, giants, old men, young men, wives, widows, brothers-in-love. But always meeting ourselves.”

— James Joyce, Ulysses (1922)


la vieille dame indigne – voleurs


Un petit  retour  sur le blog  de la vieille  dame

 

( au passage, c’est si je me souviens bien, un film de René Allio, qui porte ce nom)

 

photo: les voleurs de poule... image du film "Le Pont de Remagen"

 

et parmi ses nombreuses parutions,  la catégorie « marchands de certitudes »…où je suis  « tombé »,  avec son  texte:  « voleurs »…

 

 

Ca y est ils sont revenus

Ils se sont tous assis en rond

Ils m’ont attendue

Ils n’ont pas peur de la lumière

Ils s’ emportent avec l’autan

Ils se perdent dans le mistral

Ce sont les mangeurs de mots

Les troueurs de temps

Les jamais contents

Ils me prennent les mains

Puis les laissent tomber si bas

Que je ne peux plus les remettre en place

Ce sont les dévoreurs d’être

Les plieurs de volonté

Les voleurs d’éternité

Les escaliers dérobés

Les talons esquintés

Les boues.