Citations – d’écrits
« la nature nous a donné deux oreilles et seulement une langue, afin de pouvoir écouter davantage et parler moins » Zénon d’Elée.
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ce matin
l’île penche sous son poids de lumière
une fillette court sur la dalle des prières
je reçois les embruns de son rire.
Rabah Belamri
Etrangement, l’étranger nous habite:
il est la face cachée de notre identité, l’espace qui ruine notre demeure, le temps où s’abîment l’entente et la sympathie.
De le reconnaître en nous, nous nous épargnons de le détester en lui-même.
Julia Kristeva.
Au Japon le cerisier en fleurs
sert de poste restante
aux poètes sans domicile fixe.
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À Kyoto, cette année-là,
la force d’un cerisier
a sauté dans ma vie
en femme de solaire compagnie.
René Depestre
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« Il y a des êtres qui font d’un soleil une simple tache jaune, mais il y en a aussi qui font d’une simple tache jaune un véritable soleil. »/ PICASSO
« La poésie est une peinture qui se sent au lieu de se voir. » Léonard de Vinci
L’éternité est tout ce qui dure une fraction de seconde, mais avec une telle intensité qu’elle se pétrifie, et aucune force ne lui porte secours.
Eterno é tudo aquilo que dura uma fração de segundo, mas com tamanha intensidade que se petrifica e nenhuma força o resgata.
Carlos Drummond de Andrade
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La respectabilité, la régularité et la routine – l’ensemble de la discipline rigide de la société industrielle moderne – ont atrophié l’impulsion artistique, et emprisonné l’amour de telle sorte qu’il ne peut plus être généreux , libre et créatif, mais doit être soit étouffant ou furtif.
écrit par Bertrand Russell ( Essais Sceptiques )
photo: David Noonan —————
Je crois que le beau n’est pas une substance en soi, mais rien qu’un dessin d’ombres, qu’un jeu de clair-obscur produit par la juxtaposition de substances diverses. De même qu’une pierre phosphorescente qui, placée dans l’obscurité émet un rayonnement, perd, exposée au plein jour, toute sa fascination de joyau précieux, de même le beau perd son existence si l’on supprime les effets d’ombre.

SES DEUX MAINS TRAVAILLAIENT AVEC UNE AGILITÉ SANS PAREILLE, CROISANT, NOUANT, ENCHEVÊTRANT DE TOUTES MANIÈRES LES LIGAMENTS DE RÊVE QUI S’AMALGAMAIENT GRACIEUSEMENT
Il est quelque part un massif d’hortensias bleus qui frémit d’un rêve. » [Edmond Rostand]
absence, au centre de l’absence il y a mon ombre.Alejandra Pizarnik– « Ce dessin m’a pris cinq minutes, mais j’ai mis soixante ans pour y arriver. »
Pierre-Auguste Renoir
La voix du poète ne chante pas.
Ce sont ses mots
Qui creusent le réel comme une pelle,
Qui le relèvent, le mettent en lévitation et le font chanter.
( Francis Combes)
Heureux ceux qui,
loin de nous asséner des vérités
dont on connaît la vanité,
s’évertuent avec de modestes outils,
à nous inviter au plus troublant des voyages :
celui que l’on fait dans l’univers tout entier….
C’est à dire au fond de soi-même.
Ils sont fugaces, ceux qui viennent me voir;
d’autres ne finissent jamais.
Gil Jouanard, s’il en fait vivre quelques uns…
Seul l’inespéré donne à la vie le goût de vivre. (extrait final de poème publié dans l’anthologie Une salve d’avenir. L’espoir, anthologie poétique, parue chez Gallimard en Mars 2004) —
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Edward Hopper ( le peintre):
“Le grand art est la projection de la vie intérieure de l’artiste, et cette vie intérieure façonnera sa vision personnelle du monde.”- 1953
« n’être qu’un intermédiaire entre la terre inculte et le champ labouré, entre les données du problème et la solution, entre la page blanche et le poème, entre le malheureux qui a faim et le malheureux rassasié ».
Simone Weil
(« La pesanteur et la Grâce ») –
Victor Vasarely

art: Vasarely: Zèbres
Pour la littérature, la peinture, et toute forme d’expression d’ailleurs, il est important de se confronter aux autres, car cela propage en nous une vision différente, un autre regard, mais dans le cas de la poésie, aussi une définition particulière … qui remet peut-être en cause nos certitudes assises, – ou du moins la conception classique de que qu’est ( et par conséquence, de ce que n’est pas – la poésie)…
et en fait le champ est si vaste qu’on n’en fait jamais le tour, qu’on ne peut pas le cerner, parce que les frontières se déplacent de jour en jour. bien sûr il y a une base, un tronc commun,
mais les branches sont toujours en croissance et se multiplient, se divisent, semblent s’opposer mais sont quelque part, toujours en relation les unes aux autres… Auto-citation
( René Chabrière )
presque haïku de printemps… En chemin vers l’été La voûte d’Azur de Vincent Offre ses dons fleuris d’amandiers RC 4- avril 2012 — Edmond Jabès, dans « éloge de l’hospitalité » « Ce qui fait -j’aimerais le souligner- le prix d’une parole n’est pas la certitude qu’en s’imposant, elle marque mais bien au contraire le manque, le gouffre, l’incertitude contre lesquelles elle se débat. »
— Marguerite Duras: L’écrit vient d’ailleurs, d’une autre région que celle de la parole orale. C’est une parole d’une autre personne qui elle ne parle pas”. une citation courte de C Chambard, que je viens de trouver: ” la porte du paradis est condamnée faute de clef ” —————
Le seul monde véritable est celui que nous créons en nous, le seul monde sincère est celui que nous créons contre les autres. Citations de Georges Henein
Source : Georges Henein – Dicocitations ™ – citation
—- Jean Pierre Duprey, cité avec un poème dans la parution du 19 novembre 2011 , ici… dont j’ai trouvé ces phrases, depuis… ————–
« Alors, je perds la face — la face penchée par-dessus moi. Le ciel est ouvert lorsque l’on dort… Les gants sont plus vivants qu’une main… Mais les miroirs sont surpeuplés, car je n’y vois plus rien »
« La main s’étend par une blessure de la carcasse, la main à cinq langues fourchues, qui se casse, la main à cinq langues fourchues, qui se fourchent, se fourchent, se fourchent… »
« Le temps est là, chrysalide dans l’oreille, moule de sable pour les mains, le temps qui nous apprenant cœur par cœur, doigt par doigt, cheveu après cheveu, pour nous défaire et nous refaire au même endroit, copies après copies, sans que jamais nous puissions nous relire »
« Ce que l’eau brûlait, nos mains s’y cherchaient. »
« C’est ici, disait une voix, c’est ici que j’apprends à défaire mon corps… J’ai déchiré mon corps, cette mâchoire autour d’un creux. Et mon geste, c’est l’espace cerné, le moule, en griffes radiées, réversible à l’image d’un gant de la nuit cloutée… Et je préfère m’ouvrir les mains. » (…)
——- « Je crois qu’il y a une extraordinaire nouvelle de Borges où il raconte qu’un architecte paysagiste dessine un parc avec des statues, des pavillons, des petits lacs, des allées. Quand le parc est fini, il s’aperçoit qu’il fait son propre portrait. Je trouve que c’est une parabole admirable. On ne fait jamais que son propre portrait »
Claude Simon Tout un pdf autour de Claude Simon est disponible aux carnets d’Eucharis _________________________
___________________________ Giorgio Manganelli Non, je ne suis pas heureux, je ne suis pas impudent à ce point.
C’est ainsi que je me dis être réjoui, par exemple, par ma commode :
or ma commode est un objet disgracieux et mal fichu, et si je m’en réjouis cela veut dire que je la traite comme un bon chien qui ne mord personne et ne salit pas le parquet.
Les citations sont de constantes sources d’inspiration .. Duras, dont Lacan disait qu’elle savait tout, en est un parfait exemple ! Merci de votre visite chez moi, bien d’accord pour que vous repreniez des textes qui vous conviennent ! j’ai mis votre blog en lien chez moi – Bien à vous
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03/18/2012 à 10 h 59 min
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