François Corvol – Quelque chose – XV


photo: Lu Nan     Je rentre à la maison je suis seul et je l’attends l’attente est généralement ce qui m’angoisse le plus elle est avec un ami elle s’amuse elle ne me trompera jamais c’est elle qui me l’a dit elle m’a abandonné ça y est je suis habitué à sa présence, drogue sans effets secondaires ou si peu les êtres défilent les … Continuer de lire François Corvol – Quelque chose – XV

Juste une hypothèse sur l’existence des choses – ( RC )


peinture: H Matisse   J’ai crû que c’était le matin. J’ai regardé ma montre. Il est plus de 9 heures . La météo n’en a rien dit ( on ne l’aurait pas crue ). Ou bien ce serait un saut dans le temps .             La nuit s’en engouffrée dans le jour a profité d’une brèche : J’ai ouvert la … Continuer de lire Juste une hypothèse sur l’existence des choses – ( RC )

Herberto Helder – Do Mundo 01


Do Mundo (extraits) Si tu te penches par les jours intelligents regarde comment se forme la soie en eux, comme le vêtement se forme sur le corps. La soie et la chair fondues dans l’outre de sang. Le nom : pulsation de la mémoire. Et tu danses à quelques encablures des flammes la zone ouverte, mais fermée, spasmodique ; l’air retourné autour des pierres en … Continuer de lire Herberto Helder – Do Mundo 01

Es-tu cet être sans corps ? – ( RC )


– Es-tu cet être sans corps, qui ne fait que penser, et n’a          comme décor, que d’autres exemplaires alignés,             sur les étagères              du laboratoire ? Ame passagère que l’on peut voir dénuée de crâne          ( le corps devenu inutile ) un simple organe reposant tranquille … Continuer de lire Es-tu cet être sans corps ? – ( RC )

Louisa Siefert – il est des pistes


peinture   Emil Nolde :mer avec ciel rouge   – Au clair soleil de la jeunesse, Pauvre enfant d’été, moi, j’ai cru. – Est-il sûr qu’un jour tout renaisse, Après que tout a disparu ? Pauvre enfant d’été, moi, j’ai cru ! Et tout manque où ma main s’appuie. – Après que tout a disparu Je regarde tomber la pluie. Et tout manque où ma main … Continuer de lire Louisa Siefert – il est des pistes

… d’un rêve en couleurs, comme un tableau de Chagall – ( RC )


peinture: Marc Chagall   Il y a trois chevaux courant dans le ciel, ils marchent sur des nuages et boivent le vent . Il y en a un vert, un rouge , un jaune.         Ils galopent au-dessus de la ville. La tête à l’envers sur le quai de la gare, les sons et les parfums tournent dans l’air du soir ;  … Continuer de lire … d’un rêve en couleurs, comme un tableau de Chagall – ( RC )

Bassam Hajjar – Ils recouvrent de blanc ton absence


Lorsque tu la quittes ses murs se rapprochent la maison qui, délaissée, trouve son âme dans un coin et devine, depuis un instant seulement, la toile d’araignée qui pend dans le familier devenu vacant. S’éloigne-t-elle maintenant ? Ou bien la fais-tu basculer dans le vide de tes yeux mouillés dans tes mains dans le grand air des lieux éloignés comme si la fenêtre derrière toi … Continuer de lire Bassam Hajjar – Ils recouvrent de blanc ton absence

Michel Hubert – captif d’un homme


    image  : Gandy   10  – Quand on sait ce qu’est la perversité pour qui je désespère d’une larme trop facile sans que le corps étouffe et se détruise dans l’horreur de mes mains quand on est soi-même pervers sorcier qu’une jeunesse afflige – quand on sait à quel rôle ultime de frontaliers seront voués ses yeux à la seconde même de glisser … Continuer de lire Michel Hubert – captif d’un homme

Nuit somnambule – ( RC )


Je vois la nuit somnambule… Elle progresse sans rien voir, l’obscurité l’accompagne, frôlant les arbres, puis déversant son encre. La nuit noie tout, et se confond en portes secrètes, ouvertes à travers un décor qui transforme celui de l’espace diurne . Les hommes ,     pour ne pas la voir, utilisent d’artifices, en disposant le long des routes de petites lumières, ou bien des enseignes … Continuer de lire Nuit somnambule – ( RC )

Valery Larbaud – Thalassa ( fragment )


  peinture:  Charles Sheeler   Bruits du navire ; voix dans un corridor, Craquements des boiseries, grincements des lampes oscillantes, Rythme des machines, leur odeur fade par bouffées, Cris mangés de vent, qui brouillent la musique D’une mandoline égrenant : « Sobre las oias del mar… » Et le bruit coutumier qui finit par être silence. Oh ! sur le pont, là-haut, le vent long … Continuer de lire Valery Larbaud – Thalassa ( fragment )

Nayim Snida – Alors c’est elle qui peut consoler mon âme


sculpture :  Gertraud Möhwald   Alors c’est elle qui quand l’odeur austère Du passé affaibli par l’éphémère Où sous le pont du temps le vent efface Machinalement toutes les traces Des instants d’aimer qui hélas en ombres Se sont métamorphosés comme l’état du monde Aux yeux de l’homme rêvant de paix de tolérance Tandis que l’on se noie dans l’indifférence A l’égard des victimes à l’égard … Continuer de lire Nayim Snida – Alors c’est elle qui peut consoler mon âme