José Angel Valente -Traversée
« Mourir peut-être ne sera que cela, tourner doucement, corps, le profil de ton visage dans les miroirs du côté le plus pur de l’ombre. » José Angel Valente – Continuer de lire José Angel Valente -Traversée
« Mourir peut-être ne sera que cela, tourner doucement, corps, le profil de ton visage dans les miroirs du côté le plus pur de l’ombre. » José Angel Valente – Continuer de lire José Angel Valente -Traversée
Au jardin d’hiver C’était hier C’était donc Avant ; L’histoire d’Adam …(date du printemps) Celui qui, avec les pommes Se vit devenir homme Pour qu’il soulève Aussi le voile d’Eve La légende ne date pas d’aujourd’hui Elle parcourt les siècles et dit Qu’il vaut mieux avec les patates Les mélanger d’ tomates Les ramasser au jardin d’Eden Cà vaut … Continuer de lire Eden en Hespérides (RC)
« Personnages dans la banlieue » Vous n’en finissez pas d’ajouter encore des choses, Des boîtes, des maisons, des mots. Sans bruit l’encombrement s’accroît au centre de la vie, Et vous êtes poussés vers la périphérie, Vers les dépotoirs, les autoroutes, les orties ; Vous n’existez plus qu’à l’état de débris ou de fumée. Cependant vous marchez, Donnant la main … Continuer de lire Jacques Reda – Personnages dans la banlieue
Voir le blog récent de D’Reality L’inévitable évidence février 21, 2012 in Du Velours et du Satin |, poésie – En un instant je suis là, nue sous la pluie. Perméable au désir. Sans armes face à l’inévitable évidence. En un instant, tout est compris, sans armure et sans peur. Les sens en éveil au silence, à la nuit. Ce soir, les forces s’affrontent et nous … Continuer de lire D’Reality – L’inévitable évidence
Le septième sens L’âme nue, coquillage brisé Dans un mouchoir de peau. Une algue violette Au cœur du ruisseau, Un trou dans le four à vie ! L’air d’un rire, sa note, son parfum, Puis la coupe noire, vin du pirate, Les fards du défunt. Mains sur le corps Mirage ! L’île, clé du silence, La valse des innocents Accrochés aux nuages. Caractères de loups … Continuer de lire Cathy Garcia – Le septième sens
Le sel — Voilà j’ai atteint la rive noire Là où le rêve n’a plus de miroir Ni force pour traîner ses fourmis Ses dérisoires mensonges et Ses petites lâchetés en guise De destin La rive noire où il n’est plus de Mahatma Ni de seigneur hautain Pour répandre les épreuves Le soleil se lève et se couche Et la bouche essuie la bave des … Continuer de lire Abdelmadjdid Kaouah – Le sel
– Tu danses la poussière Habites la colère D’un regard fier Tu essuies la lumière Suspendue à mes lèvres Grand risque de fièvre Dans un réel avide En corps limpide Je combine le désir Sans aller moisir En figures de cire Sous la nuit qui transpire Le parfum de mon rêve D’ un espace sans trève Qu’un néant colore Saveur de corps encore Sans soucis, … Continuer de lire Tu danses la poussière (RC)
Ma tombe. Ma tombe voyage, un jour elle est là, sous les peupliers, à peine indiquée, un jour ici, quel vaste mausolée, le marbre au granit mêle son éclat ! C’est aussi la mer, c’est aussi le feu, tantôt j’y suis seul, tantôt j’y suis deux, entortillé dans une chevelure, on est bien ensemble, on est des lémures. on m’a mis aussi … Continuer de lire Henri Thomas – Ma tombe
— Quelques lignes de notre « éditrice », celle qui nous permet de découvrir de belles choses, de superbes écrits avec ses carnets d’Eucharis (chez Haut et fort ) —- Ce que j’aime entendre d’un poème : des notes d’air et de basalte; des désirs de disculpations, des virevoltes de danseurs; des déserts de cailloux; notes noires et blanches de nos joies. N.Riera, Puisque beauté il y … Continuer de lire Nathalie Riera – Ce que j’aime entendre d’un poème
Rabah Belamri, dont j’ai cité plusieurs passages de son émouvant recueil, « l’Olivier boit son ombre », rend hommage à un autre auteur algérien; Abdelmadjid Kaouah C’est une poésie de la mise à nu, vibrante de douleur, de refus, de désir et d’espoir. Chaque poète a néanmoins élaboré son propre langage pour saper l’ordre de la mutilation et nommer les horizons possibles. Nous sommes dans « le … Continuer de lire Rabah Belamri – Poésie mise à nu
je me pensais comme une chose qui existe quand on peut la nommer parmi d’autres. Mon nom y suffisait ; un surnom m’établissait. C’est de ce désert que je viens. Je prétends sans la moindre fierté que je ne suis qu’un homme plein de questions et digne d’elles. Dire qu’on a vécu l’invivable Donnerait à penser que la vie S’accommode de ce qui la … Continuer de lire Gaston Puel – L’âme errante
la face du silence — au ciel de tête mon ombre mûre a fait mûrir l’oubli qui fut moi cet autre attaché à la roue ou ce sourire pour mémoire flottant … Continuer de lire Bernard Noël – la face du silence
La vie chrysalide- Ma chrysalide je me la suis construite Modelée de cœur et de pensées, —– j’y habite Un cocon tapissé de musiques, de toiles en attente De travaux en cours, la truelle pour modeler les fentes Mais au cours des années, dans ce petit endroit J’y ai mis tant de choses, que je suis à l’étroit Mes chapitres … Continuer de lire La vie chrysalide (RC)
Cribas, encore, avec un de ses publications anciennes.. et toujours une utilisation des mots, très particulière et attachante… voir son site Tout ce qu’on a dit de bruyant Même le silence retrouvé Ne nous le pardonnera pas tant Que nos combats seront ébruités Se battre contre qui Se débattre pourquoi ? Quelle farce cette vie Qui trace des petites croix Dépressions au dessous De l’art … Continuer de lire Cribas – (J.I 72)
Une autre parution de Cribas , qu je rediffuse… sachant que son usage de ses mots est un vrai plaisir, qu’il faut partager… le lundi 8 octobre 2007, 21:50 – Cribas 2007 – (J.I 72) Tout ce qu’on a dit de bruyant Même le silence retrouvé Ne nous le pardonnera pas tant Que nos combats seront ébruités Se battre contre qui Se … Continuer de lire Cribas – (J.I 72)
Le dit et le non-dit Le dit et le non-dit Je pousse des soupirs le long des longues nuits Dans lesquelles j’erre comme un damné depuis L’explosion totale d’une joie éphémère. Elle s’est évadée, me laissant mon désert : Un grand marasme plat où l’ennui s’éternise Sur des sables mouvants dans lesquels je m’enlise. Pas d’oasis en vue. Depuis longtemps déjà Le vent désespérant a … Continuer de lire Christophe Bousquet – Le dit et le non-dit
Hommage à Henry Moore ( le célèbre sculpteur anglais) – La chaise du dormeur est au sommet de la colline Si elle promet le repos C’est après de longs efforts d’ascension Que l’on voit ses pieds de bronze Scellés sur la roche Le roi et la reine, échappés peut-être d’un échiquier Déjà arrivés, ont occupé la place En laissant la partie se … Continuer de lire La chaise du dormeur (RC)
Attendre que la Nuit, toujours reconnaissable A sa grande altitude où n’atteint pas le vent, Mais le malheur des hommes, Vienne allumer ses feux intimes et tremblants Et dépose sans bruit ses barques de pêcheurs, Ses lanternes de bord que le ciel a bercées, Ses filets étoilés dans notre âme élargie, Attendre qu’elle trouve en nous … Continuer de lire Jules Supervielle – Attendre que la Nuit…
VISAGE INTERIEUR Cela voulait dire une fois délaissé l’art de dessiner la vie ne pas poser de questions à celui qui te couvre de dons, et blesser l’offrande entre tes dents ” le dernier cercle de la pierre jetée dans le lac, le cercle qui est de l’eau déjà, qui a oublié ses frères et s’engloutira lui-même “ – Continuer de lire Margherita Guidacci – visage intérieur
– Errances Les grands cargos multicolores dans le port ont des fourmis à la carène un bel arc-en-ciel de cargos arlequins. Les hublots décorent les songes au port de l’âme ; des matelots jouent leur voyage aux dés. Une cargaison de soleil roule sur le bateau couleur d’orange mûre une fille à la jupe rouge porte à boire des … Continuer de lire Louis Rocher – Errances
Une nouvelle fois, je tente de capter l’actualité abondante de « mouvements d’un cil »… et je vous fais partager ses « moisissures pâles– » Hommage à Horst Judith Moisissures pâles La dépossession est une seconde peau. Les touches de poignets, Les touches de piano étaient bleues. Mes doigts empourprés Par la fièvre devaient supporter la légère pression. La masse de la légèreté. La musique est intérieure … Continuer de lire Mouvements d’un cil – papier de riz, moisissures pâles
– Un ptit tour en Afrique ? Des pays en devenir Le rêve ou l’avenir, Je vais en touristique Ne parlant que de moi Du côté bien-heureux De ces gens chaleureux Je vous jure, de toute bonne foi Ici, point on ne gèle C’est déjà un avantage Du fait de mon grand age D’ailleurs je vais dans les hôtels – Les quatre étoiles … Continuer de lire Destination – Afrique -exotique (RC)
– – La théorie du complot Je te la dessine à la craie C’est une histoire d’intérêts Et nous en n’avons pas notre lot Des suggestions d’accusation Mènent l’esprit en déroute Autant qu’elles sèment le doute Et font maintenir la pression Parfois , des histoires d’espions Outrepassent la barrière du droit Et construisent la guerre du … Continuer de lire La théorie – du complot (RC)
tu donnes le la aux nuages la clef de sol au ciel tu dis les simples la bienvenue aux morts tu parles à vif —- objet sculpture: age du bronze, sistre d’Anatolie ( Turquie) —– et au sujet de Nicolas de Staël, René Char qui l’a connu et rencontré écrivait: – Les amants sont inventifs dans l’inégalité ailée qui les recueille sur le matin. … Continuer de lire Michaël Glück – goutte d’encre sous la langue
Sylvia Plath, poétesse « suicidaire », comme l’évoque ce texte, fait l’objet d’une réhabilitation méritée, l’article de « esprit nomades », détaille son parcours… et offre d’ailleurs une traduction différente de ce qui est montré ci-desssous. Elle est l’auteur de » Cloches de détresse » – Dame Lazare (Lady Lazarus, 1962) – Et j’ai recommencé Tous les dix ans J’y reviens – Un miracle vivant, ma peau Luisante comme … Continuer de lire Sylvia Plath – Lady Lazarus
– les « Connivences secrètes » ( qui est justement le titre d’une de ses parutions.) .. entre art et écriture, — —> peuvent être retrouvées aux éditions Fata Morgana… – Les lieux désertés de la mémoire se font et se défont – la fenêtre est toujours fermée – les vitres sont-elles sales ? Est-ce la pluie ou les larmes qui troublent le paysage, grande touche … Continuer de lire Louis Pons – Dernières nouvelles de l’oubli
– Voix dans le vert – du plan d’eau entaillées. Quand le martin-pêcheur plonge, la seconde vibre: ce qui se tenait à ses côtés sur chacune des rives avance, fauché en un autre tableau. Voix venues du chemin aux orties: Viens à nous sur les mains. Qui est seul avec la lampe, Pour y lire, n’a que sa main. —- Paul Celan, in Grille de … Continuer de lire Paul Celan- Voix dans le vert
— J’ai planté mes yeux Dans un bout de ciel Je ne sais s’il était bleu Ou couleur de miel J’ai vu au-delà, un rayon d’ange Qui passait par là, une de ses ailes Qui avait de l’or, et de belles franges C’était peut-être une demoiselle Sortie des nuages, sur son matelas L’ange me souriait, sans vanité Me faisant un signe, … Continuer de lire Planter ses yeux dans l’au-delà (RC)
Le carcan du poète Par Cribas le dimanche 31 décembre 2006, – Qu’on s’en aille ! Au loin Le cœur des malfrats De la poésie. Je suis un voleur de mystères Un extincteur avec des gants. Lorsque je mets le feu aux vers C’est que je vois rouge Du bout de mes phalanges Je nage heureux dans l’indécent. Un seul instant, Mais … Continuer de lire Cribas – Le carcan du poète
– Chanson de l’étranger Je suis à la recherche d’un homme que je ne connais pas, qui jamais ne fut tant moi-même que depuis que je le cherche. A-t-il mes yeux, mes mains et toutes ces pensées pareilles aux épaves de ce temps ? Saison des mille naufrages, la mer cesse d’être la mer, devenue l’eau glacée des tombes. Mais, plus … Continuer de lire Edmond Jabès – Chanson de l’étranger
– C’est une île fantôme Peuplée de courants d’air Et venins de vipères Désertée par les hommes Vagues aux reflets diamantés, C’est une longue suite D’errances et de fuites, Sur la mer démontée C’est une ville fantôme, Peuplée d’activités mortes-nées D’usines sinistres abandonnées, Au bourdonnement des atomes C’est un pays haut en tensions, Hanté par ses tombes L’éclair d’une bombe, Soumis aux radiations. C’est un … Continuer de lire Ile d’atomes ( RC)
.Soudain dans le rire, le coeur au bord des lèvres, éclat recroquevillé. (Dés lancés jamais ne retombèrent, pour jouer l’ innocence en simulacre) Vire-volte de lace défaite, douceur aiguë, approcher la semblance. Le visage s efface, le vrai au miroir, plus pâle. Ce si peu de corps, legs abandonne. – Continuer de lire Eugene Durif – L’étreinte, le temps- 09
la section « révélations poétiques » de Amicalien, nous permet d’accéder à toute une série de textes de Franck Venaille, et dont j’ai extrait de texte F Venaille est un écrivain aux ambiances sombres, ( il est l’auteur entre autres du « bal du rat Mort » ————- J’ai souffrance beaucoup,de cœur surtout J’ai, très fort en moi, angoisse d’être vivant : j’ai ! … Continuer de lire Franck Venaille – J’ai souffrance beaucoup
– La peau sentie contre les lèvres douceur bue et toute honte, la douceur de l’ oubli qui ne peut venir fermer les yeux. A tout instant, je crois te serrer contre moi et te voir comme si je voyais au premier jour. Paroles qui … Continuer de lire Eugene Durif – L’étreinte, le temps- 08
Latife Tekin, dans Meydan La Place Par cjeanney dans -CE QU’ILS DISENT- le 25 Janvier 2012 à 14:27 « En tout dernier lieu j’aimerais vous envoyer le manifeste que j’avais rédigé du temps où j’étais encore anarchiste de l’amour. 1. Tu oublieras tous les livres que tu as lus, toutes les photos que tu as prises, tous les dessins que tu as faits 2. Tu … Continuer de lire Latife Tekin,- Meydan – La Place
Allez au diable! (Allons enfants du paradis…) — Par Cribas le samedi 24 janvier 2009, Depuis 2006, Cribas publie ses poésiphonies, et sensations… lesquelles constituent une base de textes impressionnante, sans concession, voir son site — J’aurais maudit le monde Que ça n’eût rien changé D’ailleurs je l’ai maudit J’aurais vécu ma vie Que ça n’eût rien changé D’ailleurs je l’ai vécue … Continuer de lire Cribas – Allons enfants du paradis
Chez J M Maulpoix, voila un dialogue où Claude Esteban, nous entretient de ses rapports de poète, avec la vision et perception de la peinture… « La peinture, bien évidemment, qu’elle s’attache à figurer l’apparaître des choses ou qu’elle s’en sépare pour instaurer un univers autonome de lignes, de formes, de couleurs, n’a nul besoin de prendre appui sur ce système conceptuel de représentation, et la … Continuer de lire Claude Esteban – la peinture