Odysséas Elytis – l’été a tout emporté


photo – Sophie Patry L’été a tout emportéta chevelure entremêlée dans la tempêtenotre rendez-vous à une heureL’été a tout emportétes yeux noirs le foulardla petite église avec la veilleuseL’été a tout emportéavec nous deux main dans la main L’été a tout emportéles demi-mots effacésles voiles lacérées des naviresDans les embruns et les alguesil a tout pris et emporté au loinles serments qui palpitaient dans le … Continuer de lire Odysséas Elytis – l’été a tout emporté

Bernat Manciet – dans la bruine de l’étang


Différents de ceux-là qui dans le Purgatoire s’étant reconnuss’écartèrent et s’en allèrent tête bassenous nous sommes étreints dans la bruine de l’Etangqui nous inonde jusqu’aux os du charme bruissant Car nous venons d’une brume de froid sans pareilnotre commun lignage de peine et d’ahances aïeux de lande et de mer de mouette et de corbeauqui trimèrent toussèrent et nulle grâce n’a ruisselé par les hasards … Continuer de lire Bernat Manciet – dans la bruine de l’étang

Celle qui boit le soleil – ( RC )


Le ciel se fait l’échode la lumière, et joue, à chacun de tes pas,où le chemin te conduit . Les herbes ploient,contre ce champ à la pente douce: un semis de fleurs d’étoiles d’où émerge la robe blanche. Tu avances, la chevelure rousse…Celle qui boit le soleil, Comme s’étalent, ondulent,vagues sur la nuque blanche, robe comme une voile,que le vent porte, et pousse… Légère comme le … Continuer de lire Celle qui boit le soleil – ( RC )

un poisson au-dessus des dunes – ( RC )


Je me roule dans les mains de lune glisse dans l’océan des rêvesje suis un poisson qui s’envole au-dessus des dunes. Ta poitrine de sirèneblanche et ta chevelure brunesont celles d’une reineau regard limpide. Je vais planer, planer encore, puis je retomberaidans l’étendue liquidel’instant d’une petite mort. Ton corps d’or, en devenirconnaît les sentiers secretsdes ressacs du désir. Tu sais que l’on se noiedans le … Continuer de lire un poisson au-dessus des dunes – ( RC )

Une pierre informe dressée dans un jardin- ( RC )


   Il y a une pierre informe dressée dans un jardin et que chaque matin entoure, comme des stries concentriques tracées dans le gravier .            De la mousse s’incline du côté où l’ombre persiste avec l’aide de celle de l’arbre qui s’épanche en brouillon de branches . C’est un monolithe griffé d’incidences, fendillé de gel, de lignes qui se prolongent, … Continuer de lire Une pierre informe dressée dans un jardin- ( RC )

Luis Aranha – Poème Pythagore 11


    Après un tableau Une sculpture Après une sculpture Un tableau Anti-anatomique Trait de vie sur une toile morte Extravagant Je voudrais être peintre ! J’ai dans mon tiroir des esquisses de bateaux Je n’ai réussi que les marines Nous sommes les primitifs d’une ère nouvelle Egypte art synthétique Mouvement Excès de lignes Bas-reliefs de Thèbes et de Memphis Partir en Egypte Comme Pythagore … Continuer de lire Luis Aranha – Poème Pythagore 11

Maurice Henry – la doublure de la nuit


Peinture:  P Bonnard  – le cabinet de toilette   Tes yeux ce ne sont pas tes yeux mais la doublure de la nuit tes mains ce ne sont pas tes mains mais une virgule à collerette tes cuisses ce sont des hélices pour chasser le mal de dents et tes dents justement c’est un arbre dont les racines tiennent dans leurs mains mes oreilles Ta … Continuer de lire Maurice Henry – la doublure de la nuit

Le cŒur dessiné me souriait , de ses larmes de sève – ( RC )


La chevelure  sauvage  des arbres s’est couchée  sur le sol. D’autres se consument en fumées bleues. Des branches sectionnées en petit tas , j’ai vu, au milieu de la sciure, Les billots du grand platane, Où nous avions gravés nos noms.         Le cœur dessiné, me souriait, Même avec ses larmes de sève, de l’aubier blessé,         en une sorte … Continuer de lire Le cŒur dessiné me souriait , de ses larmes de sève – ( RC )

Théo Léger – Beauté des temps révolus


  Peinture: Giovanni Boldini Elles traversaient les profondeurs de l’argent des miroirs. D’une fragrance de chevelure aux parfums érotiques, d’une jaillissante malice de dentelles couvrant leur chair où luisaient les globes fragiles soumis aux caresses de l’homme, de leur murmure d’éventails, de leur secret de bagues dont les fourmis laborieuses ont mémoire au musée sous les racines d’un monde vert qu’est-il resté ? Rien.           Ton … Continuer de lire Théo Léger – Beauté des temps révolus

Quelque part où les lignes courent, s’enfuient – ( RC )


              –       – –Quelque part où les lignes courent, sur le corps de la terre. Certaines s’enfoncent ,s’enfuient rebondissent sur les accidents du terrain,, la chevelure obscure des bois denses.   Sans couleur pour l’instant, peut-être suspendue dans un gel provisoire,. A chaque instant, celle-ci peut occuper les lieux, Inonder la surface, comme le ferait le … Continuer de lire Quelque part où les lignes courent, s’enfuient – ( RC )

la verte menace du supérieur aux oiseaux (RC )


  art  A  Wölfli   –                      Notes assemblées, collées, passages soulignés, paragraphes décalés, —-    Secrets d’alcôve de palais vénitiens Ce calme précaire suspendu dans les airs, intérieur à la flamande, La toilette de la mariée se détourne ,en carrelage froid. Le somptueux ,                   voisine l’éventail rosi                                     – chevelure fantasque, Comme le plumage onctueux d’orange, se profile L’œil fixe, me cloue,   – … Continuer de lire la verte menace du supérieur aux oiseaux (RC )

Tahar Ben Jelloun – Quel oiseau ivre naîtra de ton absence ? — l’interrogation du soleil ( RC )


      Quel oiseau ivre naîtra de ton absence toi la main du couchant mêlée à mon rire et la larme devenue diamant monte sur la paupière du jour c’est ton front que je dessine dans le vol de la lumière et ton regard s’en va sur la vague retournée sur un soir de sable mon corps n’est plus ce miroir qui danse alors … Continuer de lire Tahar Ben Jelloun – Quel oiseau ivre naîtra de ton absence ? — l’interrogation du soleil ( RC )

Jean Portante – Dans le couchant qui rougit ta chevelure


    Dans le couchant qui rougit ta chevelure( visible sur le site de Claude Ber)   les serpents de l’horizon s’emmêlent les peaux : je veux dire : te voilà serpentant dans l’air incandescent et rien de ce qui fait le jour et la nuit ne te dissipe. c’est ainsi que je te rêve et te rêve à nouveau jusqu’à ce qu’aux éléments de … Continuer de lire Jean Portante – Dans le couchant qui rougit ta chevelure

Albert Samain – Silence !…


SILENCE!… Le silence descend en nous, Tes yeux mi-voilés sont plus doux ; Laisse mon coeur sur tes genoux. Sous ta chevelure épandue De ta robe un peu descendue Sort une blanche épaule nue. La parole a des notes d’or ; Le silence est plus doux encor, Quand les coeurs sont pleins jusqu’au bord. Il est des soirs d’amour subtil, Des soirs où l’âme, semble-t-il, … Continuer de lire Albert Samain – Silence !…

Sempre0allegra – j’aime quelq’un en secret


  amo qualcuno in segreto / j’aime qq’un en secret 27  mars 2011 J’aime quelqu’un en secret Un que je ne verrai jamais   Quand  l’écran s’allume Je crois de suite que c’est lui.   Ses mains dans ses cheveux Me disent qu’il pourrait bien m’aimer   Il est dans mes yeux Comme le soleil, lumineux   Illuminant mes pupilles Je l’imaginais Or et Lumière   … Continuer de lire Sempre0allegra – j’aime quelq’un en secret

Henri Thomas – Ma tombe


      Ma tombe. Ma tombe voyage, un jour elle est là, sous les peupliers, à peine indiquée, un jour ici, quel vaste mausolée, le marbre au granit mêle son éclat ! C’est aussi la mer, c’est aussi le feu, tantôt j’y suis seul, tantôt j’y suis deux, entortillé dans une chevelure, on est bien ensemble, on est des lémures. on m’a mis aussi … Continuer de lire Henri Thomas – Ma tombe

Monique Atoch, – Poèmes à l’étranger


Initialement publié sur Poézique-zique, tique et pique- mots et grammes :
texte  extrait  du recueil   « dans tous le sens « . Poèmes à l’étranger Plus de pain plus de miel terre promise arrachée collines crochues qui lacèrent les serments maison qui se reruse terrasses arides plats ébréchés qui n’offrent rien ouragan d’acide vitriol au visage. Le verdict est vomi : pas d’étrangère ici. Continuer de lire Monique Atoch, – Poèmes à l’étranger