photo RC – Lauterbach ( Alsace )
On sait que la mante religieuse, comme la femme, dévore son époux après le mariage et même pendant. Pour la femme c’est une chose prouvée statistiquement : il y a plus de veuves que de veufs. Pour la mante religieuse, je ne comprenais pas le mécanisme de l’opération
le mécanisme géométrique. Comment pouvait-elle faire pour dévorer son mâle au milieu même des épousailles?
Premièrement, c’est qu’elle a tendance à dévorer n’importe quoi.
Deuxièmement, elle a la vue basse, alors que le mâle y voit fort bien.
Il la voit, il s’approche, mais il sait ce qui l’attend et reste une heure à ne pas bouger pour qu’elle oublie sa proche présence.
Au moment où elle n’y pense plus il opère un bond décisif.
Elle ne le voit qu’au dernier moment.
Elle l’agrippe alors par les pattes de devant et elle commence par lui mâcher la tête. Ce qui n’empêche pas le mâle d’opérer, car sa peur était dans son crâne, mais non son instinct conjugal qui se situe dans son abdomen.
Privé de sa tête, il n’a plus peur.
Il s’arrache à l’étreinte mortelle et obéit à son instinct.
A ce moment, sa femme ne le voit plus, pour des raisons géométriques, et parce qu’elle a la vue très basse. Le mariage s’accomplit, mais le mâle décapité perd ses forces, relâche sa prise, meurt, et, quand il tombe sur le sol, sa femme le revoit et finit de le manger.
La mante n’épouse que des décapités. (Où irions-nous si nous l’imitions ?)
Voilà pourquoi toutes les mantes sont veuves.
extrait de « bestiaire »
Ce qui s’appelle perdre la tête ! Fais gaffe !
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