![](https://ecritscrisdotcom.wordpress.com/wp-content/uploads/2024/05/image-25.png?w=564)
La tombe est comme un piano froid,
privé de musique,
auquel on a arraché les cordes.
Il n’en sortira plus rien.
Trop poli pour être honnête,
ainsi est le marbre sombre d’une tombe.
Elle n’est que le cousin lointain
d’un instrument monumental.
La pierre tombale se veut miroir,
comme une surface d’eau trompeuse,
de noirceur et sa dureté…
on y plongerait en vain les mains.
L’un se révèle avec celles du pianiste,
qui le fait chanter
l’autre n’a de vocation que le silence.
Un silence obtus de pierre où seule l’épitaphe parle.
Si le corps y est présent,
l’âme y est absente, sans musique :
c’est un rupture d’accord, sans transition
du vivant à son abstraction.