Aveugles portes – (Susanne Derève) –

Si les portes sont closes je m’arrimerai
aux fenêtres avant que leur regard
ne se referme sur la nuit .
Aveugles portes :
je déroberai au carreau
ce qu’elles me doivent de lumière,
– le jaune halo des lampes,
le bruissement des voix
et le cliquetis des couverts,
les assiettes fumantes
sur les toiles cirées, un clair babil
d’enfant –
de ces lointains bonheurs
dont j’égrène les ombres
et que j’abandonne au pavé ,
à sa litanie de misère,
à sa fortune vagabonde.
je partage et distribue
Articles similaires
Cette entrée a été publiée le 01/02/2022 par susannedereve. Classé dans Susanne Derève et a été tagué Anton Carte, Aveugles portes, bonheur, famille, L'orgue de Barbarie, misère, rue, Susanne Derève, vagabond.
je viens de le relire…Quel bonheur ! Les portes sont l’ambigüité totale
J’aimeJ’aime
01/20/2022 à 19 h 24 min
Exactement … ni voir ni être vu …
J’aimeJ’aime
01/20/2022 à 22 h 20 min