photo Ayashok ( photographe de l’Inde )
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Par les bouges, les venelles, les détours,
En un rêve éveillé électrique,
Je cherchais les infiniment belles
Et les amoureuses éternelles de la renommée.
Les rues étaient ivres de cris.
Il y avait des soleils dans les vitrines miroitantes.
La beauté de ces figures de femmes !
Ces fiers regards des hommes !
C’étaient des rois, non des vagabonds !
Je demandai à un vieil homme adossé au mur :
« Est-ce toi qui as orné leurs doigts fins
De perles d’un prix fabuleux ?
Toi qui leur as donné ces fourrures multicolores ?
Toi qui les as enflammées d’un faisceau de rayons ?
Toi qui as peint leurs lèvres incarnat,
Les arcs bleutés de leurs sourcils ? »
Mais le vieil homme ne répondit rien,
et s’éloigna rêver, suivant la foule-
Je restai, lumineux mystérieusement,
A boire cette musique de feu…
( extrait paru dans la revue Europe)
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