Fonte des glaces sur la Neva – ( RC )


photo « retravaillée » Fonte de glaces sur la Neva RC Pénombre bleue sur le blanc,je ne sais où faire surface.D’immenses blocs de glacedérivent lentement.Je ne reconnais plus rien. Les blocs recouverts de givre,les eaux de la Neva,la débâcle à grand fracas,au sein d’une nuit plaintive sur la plaine immense…. Les ponts emportés au loin,seule, la tour, par intermittence,qui persiste dans son signal,contre le rideau flou d’un … Continuer de lire Fonte des glaces sur la Neva – ( RC )

le ballet du pissenlit – ( RC )


photographe non identifié A bien des égards, je me confie à la nuit,même si du noir on passe au gris.Une lune , ou autre satellite feront l’affaire,et peuvent ainsiêtre saisis par la photographie beaucoup plus qu’un clair de terrene pouvant faire obstacle au pissenlitOn en reconnaît le balletavec ses graines légèresdevant un cercle parfait. Qu’un peu de vent passeet les petits parapluies se détachent,ignorent alors … Continuer de lire le ballet du pissenlit – ( RC )

Michel Bourçon – les rues pluvieuses n’iront pas au ciel


photo elainev chaque jourla vie nous promènecomme un chien à peine éclosesdes fleurs inondent les trottoirs déjà perdu au levéun homme ignorece dans quoi il entreun sale goût sur la languele cœur ancré encoredans la nuit monstre un passant parle haut et seulil y a du bruit pour trois fois riendes visages aiméssouriant dans nos têtes quand les réverbères s’éteignentles yeux embués autant que des … Continuer de lire Michel Bourçon – les rues pluvieuses n’iront pas au ciel

Distribution des lignes de lumière – ( RC )


Qu’importent les faux semblants.Les persiennes ne font que distribuerdes lignes de lumière. Elles strient le soleiltempérées au besoin par un nuage. Ces lignes ne restent pas immobiles.Elles dessinent le relief ,suivent les caprices des objets,s’emparent des verticales, s’étalent sur le solmieux que ne saurait le faireun dessinateur. Tout cela est involontaireet ne reste pas immobile. Sur ton corps endormi,c’est une marque tigréequi bouge avec la … Continuer de lire Distribution des lignes de lumière – ( RC )

Bohuslav Reynek – Feuilleter


Il est doux de feuilleterle psautier des nuits sans sommeil,de chercher à découvrir, dansl’ombre, une lumineuse lettrine de paix. ​Est-ce la lune avec les étoiles,un oméga, le liseré brûlant d’un nuage,au-dessus de nous une branche enneigée,le brouillard au-dessus d’un champ ​où s’éveille par vagues, sans bruitl’alpha des sentiers,lettrine épanouie,souvenirs des gels d’hier. ​ Continuer de lire Bohuslav Reynek – Feuilleter

Philippe Delaveau – tout est musique


peinture E Vuillard – les collines bleues 1900 Le soleil au pupitre et sa baguette obliquesur la prairie.Jusqu’aux petits orchestres des sableset des fontaines.Jusqu’aux sous-bois emplis de murmures,de harpes, de cascades. Et la philharmonie de l’océan devant les colonnes d’Hercule :au-delà, c’est Wagner, un mastic incolore.Mais ici, une salle attentive. Ils écoutent passionnément gronderl’express vigoureux de Beethovensur la voie qui tressailledans le cerveau, profond tunnel. … Continuer de lire Philippe Delaveau – tout est musique

Prémices – (Susanne Derève) –


. Ce qui importait était le voyage ventre du futur autre temps autre lieu qui nous réunirait               ** Les noms des villes empreints de douceur claquaient parfois la langue la nôtre était impuissante à en reproduire les inflexions alors que sa musique d’autrefois chantait encore à nos oreilles              ** Retrouver les bruits les voix                                  les klaxons le vacarme et le ton de … Continuer de lire Prémices – (Susanne Derève) –

Hauts plateaux, où la joie demeure – ( RC )


photos Instagram Te souviens tu des hauts plateaux,où le vent ne trouve aucun obstaclepour balayer le ciel ?Il peut se poser sur le lit de basaltedu pays d’Aubrac sans faire de bruit. Peu d’arbres, et des herbes,comme une mer moutonnantesous le ruban d’azur.De temps en temps, un ruisseaucherche à s’évadermais ses méandresse perdent dans les joncs,et les lacs sombresoù le bleu sans reflets’ égare dans … Continuer de lire Hauts plateaux, où la joie demeure – ( RC )

Âme qui vive – (Susanne Derève) –


Âme qui vive ? Non, le bruit du vent. En sentinelle,la lisière des enclos,les fûts dressés des sapinières et de courtes brassées d’épines : chardons, carlines, genévriers, le lit du vent. Celui du causse court en longues foulées sonores semblables à la rumeur d’une mer ancestrale essaime un pépiement d’oiseau, nasillard, monocorde, émonde l’Aubrac de ses brumes. Choisis une pierre de calcaire, blanche et dorée, … Continuer de lire Âme qui vive – (Susanne Derève) –

Jean-Michel Maulpoix – le bleu ne fait pas de bruit


Le bleu ne fait pas de bruit. C’est une couleur timide, sans arrière-pensée, présage, ni projet, qui ne se jette pasbrusquement sur le regard comme le jaune ou le rouge, mais qui l’attire à soi,l’apprivoise peu à peu, le laisse venir sans le presser, de sorte qu’en elle il s’enfonce etse noie sans se rendre compte de rien. Le bleu est une couleur propice à … Continuer de lire Jean-Michel Maulpoix – le bleu ne fait pas de bruit

La journée du peintre – ( RC )


peinture:           P Cézanne  —  parc  du château noir       1904 Je ne sais quand les journées s’allongent : je suis pieds et poings liés à la chanson du pinceau, et j’en oublie les heures, jusqu’à ce que je plonge dans l’oubli des choses, ainsi mon ombre me devance sur la toile ébauchée. Et chante aussi la rivière sous le pont … Continuer de lire La journée du peintre – ( RC )

Une esquisse sur une feuille vierge – ( RC )


peinture: Edvard Munch  » nuit blanche »   – Bien qu’il n’y ait plus un bruit, tout autour des murs, ce n’est pas pour autant une nature morte,           mais seulement une ouate à peine différente de celle du ciel, et d’où part le silence. Il s’est posé, tout en blanc de partout. Les arbres sont dans l’attente  ; ils cherchent leur … Continuer de lire Une esquisse sur une feuille vierge – ( RC )

Jacques Ancet – dire la beauté


*   sculpture  H Matisse   Mais dire la beauté ,c’est dire un mot qu’on écoute pour voir ce qui brûle les yeux ou simplement les caresse entre la transparence du ciel et le regard s’étend le mystère de l’apparence on cherche à franchir cet infranchissable en remuant les doigts et les lèvres il en résulte ni chant ni mot un petit bruit. Continuer de lire Jacques Ancet – dire la beauté

Georges Neveux – dont je n’entends jamais le bruit


  peinture: W Kandinsky:  tableau  au bord blanc   1913   DONT JE N’ENTENDS JAMAIS LE BRUIT La plus lointaine, la plus proche, La plus vive, la mieux cachée, Comme l’anguille sous la roche, Comme l’oiseau dans la nichée, La plus proche, la plus lointaine, Et qui donne soif aux voleurs Comme le bruit d’une fontaine Aux mille battements de cœur, Vous que j’approche à … Continuer de lire Georges Neveux – dont je n’entends jamais le bruit

Au 27 lumineux – ( RC )


Iris, photo personnelle, printemps 2011 Au matin, venu d’une nuit     à gestes longs J’ai émergé de tes bras     au sourire blond. Bercé de l’empreinte de ta souche Venue verser la tendresse de ta louche. Nous avons joint nos doigts d’écriture Pour faire des duos fabuleux en lecture De gestes enveloppants, nuées d’étincelles Parsemés d’épices, de crème renversée, et de sel. La … Continuer de lire Au 27 lumineux – ( RC )

Vois comme le soir s’éteint – ( RC )


                                   photo:          Michael~Ashley Carver – Regarde, la lumière orange, Se coucher sur le lac, Que les rides d’une brise, dérangent, Ou cette feuille tombée sur la flaque… – Regarde comme les pierres s’envolent, Détachées du filet Elles ne sont plus attachées au sol, Que par … Continuer de lire Vois comme le soir s’éteint – ( RC )

Porfirio Mamani-Macedo – eaux promises VI


– Porfirio Mamani-Macedo Dis-moi si quelque chose te rappelle hier. Un fleuve ? Une montagne derrière une ombre ? Peut-être quelqu’un que tu as aimé en silence ? Qui ? Peut-être un inconnu qui s’est égaré en pleurant au coin d’une rue bleue ? Dis-moi si mes paroles d’hier te rappellent quelque chose, aujourd’hui étant déjà du temps passé ! La parole naissante est sans importance quand tu passeras. Elle continue … Continuer de lire Porfirio Mamani-Macedo – eaux promises VI

Le bruit dans mes tempes ( RC )


Le bruit et le sangpénètrent dans mes tempes,et l’âme éclatée,tourbillonne sur elle-même,prisonnière de mon Je, Tête et corps assemblés,en bonne logique,et pourtant séparés. Ce n’est pas par la distance,mais la terre qui parleà travers nous,de l’antre et de l’arche. L’oeil du silenceoù pourtant le bruitdes désirs qui se heurteaux mémoires sensibles. L’océan des plaines doucesaux tensions secrètes,le ventre coquille,boit mes émotions. Comme les silexqui se … Continuer de lire Le bruit dans mes tempes ( RC )

Refaire ses premiers pas ( RC )


– Avec l’impression de ne plus savoir rien faire. Etat stationnaire. J’ai dans l’esprit, les bruits et saveurs de la rue. Et la nuit des fourmis, trottent menu. Je voisine  la nuit et la fatigue, et les fantômes du matin, qui se liguent, Ou combattent mon existence. Le doute de soi , avancer avec méfiance, Et se posent, et les jours  s’engluent…. Il est toujours … Continuer de lire Refaire ses premiers pas ( RC )

Oslo Deauville Ailleurs mathématiques – 2 voix


    –   Oslo Deauville          Ailleurs mathématiques – 2 voix Cette bouche (close): un son (antérieur) peut-être. Sur cette pente, sur ces mains, un corps dans un temps qui se meurt. Il coule dans l’interstice de nos visions, exulte de lenteur. (Problème) Sachant que nous sommes ici, (si)tue moi dans cet espace aux prismes (in)définis, à la croisée des champs audibles. (Démonstration)      le v(i)oleur … Continuer de lire Oslo Deauville Ailleurs mathématiques – 2 voix

Rimes de murs ( RC )


              Il y a sur les murs  ,       tant de portraits, Tout en  sourires,    sûrs d’eux,             rieurs Ils nous promettent,   les jours les meilleurs Notre  choix  sera le bon, et au plus-que-parfait   A voir, ce que prédisent les partis,      en futur De l’aujourd’hui , demain sera toujours mieux, La politique parle au peuple, en ces lieux ….  ainsi … Continuer de lire Rimes de murs ( RC )

Antonio Santori – Ensuite il y avait les soirées, presque


Antonio Santori – [Poi c’erano le sere, quasi] [Ensuite il y avait les soirées, presque] Ensuite il y avait les soirées, presque silencieuses, du lit tu entendais les bruits des autres, d’ouvrières en sueur, d’employés enfants perdus dans leurs collections. Tu comptais les brebis égarées, tu les organisais, elles prenaient toujours d’assaut le berger idiot auquel tu t’identifiais. Dans les rues les roues des bicyclettes, … Continuer de lire Antonio Santori – Ensuite il y avait les soirées, presque

Ombres- contre vent – Neige sur les pierres


– Neige sur les pierres   Il suffit de mots noirs  lourds glacés de pierres  écroulées sur une espérance dans un son  étouffé   la neige parfois  vient éclairer  le  vert effacer l’erreur   pourtant  on grelotte trébuche sur ses certitudes   on s’approche d’une fenêtre imitant  le rouge-gorge ce solitaire affamé   surtout qu’aucun bruit vienne fendre l’abri du silence     – Continuer de lire Ombres- contre vent – Neige sur les pierres

Rainer Maria-Rilke – Pour écrire un seul vers


Pour écrire un seul vers, il faut avoir vu beaucoup de villes, d’hommes, et de choses, il faut connaitre les animaux, il faut sentir comment volent les oiseaux, et savoir quels mouvements font les petites fleurs en s’ouvrant le matin. Il faut pouvoir penser à des chemins dans des régions inconnues, à des rencontres inattendues, à des départs que l’on voyait longtemps approcher, à des … Continuer de lire Rainer Maria-Rilke – Pour écrire un seul vers

Claude Albarede – Poème


    POEME Le poème tient dans la main le temps d’un voyage à fleur de chair A la lisière d’un bruit fragile dont l’envie dure Au remous des sables galants quand la mer se retrousse pour arranger l’étoile… Avec ses trous d’oiseaux c’est la maison du printemps Avec ses veines bleues c’est l’habité par ses douleurs Avec ses feuilles qui ont plus que du … Continuer de lire Claude Albarede – Poème

James Sacré – Une petite fille silencieuse


    Parler de mourir et d’aimer pour un dernier mouvement d’écriture: Quelque chose va quand même s’écrouler, dans le silence ou n’importe quoi, voilà Chacun s’en va vie quotidienne partout Les mots ne sont qu’un bruit de plaisir vivant. Mais le verbe aimer? T’entendre et te parler encore dans ce bruit futile du temps. T’entendre? – Continuer de lire James Sacré – Une petite fille silencieuse

Marie Bauthias – L’aveu clandestin


        —     L’aveu clandestin) Refait ce bruit ce bruit de mer d’espace en attente. La mer n’est plus qu’un bruit épelé dans le soir un rêve de jeune buisson. Le ciel rendait ses copies … Il n’y a rien à craindre… Des dames en parenthèses expliquaient au hasard le passage des pluies. Les cadences du ciel nous ont déjà griffés. … Continuer de lire Marie Bauthias – L’aveu clandestin

Planter ses yeux dans l’au-delà (RC)


— J’ai planté   mes  yeux Dans   un bout  de ciel Je ne sais s’il était bleu Ou       couleur de miel   J’ai vu au-delà,       un rayon d’ange Qui passait par là,    une de ses ailes Qui avait de l’or, et de belles franges C’était peut-être        une demoiselle   Sortie des nuages,  sur son matelas L’ange me souriait,        sans vanité Me faisant un signe,    … Continuer de lire Planter ses yeux dans l’au-delà (RC)

Edouard Glissant – L’arbre mort et vivant


          L’arbre mort et vivant – Toute une nuit au bord de l’horizon Il te cherchait, n’osant clamer par-dessus l’or Si tu criais parmi les oiseaux morts Si tu donnais la voix pour les peuples Ou si muette tu venais dans l’épaisseur des vitres. Il se tenait près de la nuit parmi les arbres Il se levait dans son aurore et … Continuer de lire Edouard Glissant – L’arbre mort et vivant

Pendant que je m’enlise ( RC)


  Pendant que je m’enlise, les autres s’éloignent doucement. Si discret est le bruit de leurs pas qu’on les oublie autant qu’ils m’oublient au  sable, aux vents. Mes cris n’atteignent jamais ceux qu’ils voudraient joindre. et se croient plus errants et se figurent sans un geste.   Je serai bientôt aboli, inconnu, immobile, dans ma solitude humide et, bientôt enseveli, très doucement…   les algues  déposées … Continuer de lire Pendant que je m’enlise ( RC)

Bernard Vargaftig – Les bruits sont lents


        Les bruits sont lents ils font un paysage D’oubli et d’eau de pentes qu’on remonte Petites peurs frottées les unes aux autres C’était rêver le ciel dans les bassines Entre les noix et le bois sec le chanvre Quelles durées fuient toujours dans la mienne Semblants de mots d’habitudes qui cèdent Quand on dirait qu’une à une les choses S’étendent et … Continuer de lire Bernard Vargaftig – Les bruits sont lents

Max Jacob: – vie et marée


      Vie et marée Quelquefois, je ne sais quelle clarté . nous faisait entrevoir le sommet d’une vague et parfois aussi le bruit de nos instruments ne couvrait pas le vacarme de l’océan  qui se rapprochait. La nuit de la ville était entourée de  mer. Ta voix avait l’inflexion d’une voix d’enfer et le piano  n’était plus qu’une ombre sonore.     Alors … Continuer de lire Max Jacob: – vie et marée

Au 27 lumineux (RC)


Au matin,  venu d’une nuit à gestes longs J’ai émergé de tes bras au sourire blond. Bercé de l’empreinte de ta souche Venue verser la tendresse de ta louche Nous avons joint nos doigts d’écriture Pour faire des duos fabuleux en lecture De gestes enveloppants,   nuées  d’étincelles Parsemés d’épices, de crème renversée, et de sel.   La nuit aurait  pu t’absorber et diluer Ton image, … Continuer de lire Au 27 lumineux (RC)